48 médailles au total

JO-2024 : quatre nouvelles médailles et quelques déceptions pour la France

  • Publié le 6 août 2024 à 09:30
  • Actualisé le 6 août 2024 à 11:31

La journée de lundi 5 août 2024 n'a pas été la plus facile, pour la délégation tricolore aux Jeux olympiques. Si la France a sauvé l'honneur en décrochant ses nouvelles médailles, grâce à Angèle Hug qui est devenue vice-championne olympique de kayak-cross et l'équipe masculine de basket 3x3, les autres médailles espérées ne sont pas tombées. Le bilan est cependant plutôt positifs côtés qualifications dans certaines disciplines. Le surf n'est pas en reste avec deux médailles en or et en argent.

Les Bleus visaient plusieurs médailles avec Titouan Castryck, vice-champion olympique 2024 de kayak, Boris Neveu, vice-champion du monde 2023 de la spécialité, tout comme Camille Prigent.

"Depuis 2022, il y a toujours eu un Français sur le podium d'un kayak cross de Coupe du monde ou de Championnat du monde", a rappelé Castryck, 19 ans.

Il avait raison, mais cette médaille est venue de la quatrième Française en lice : Angèle Hug. Après une longue journée de déceptions côté français, Angèle Hug a apporté la première médaille olympique française. Elle a décroché la médaille d'argent en kayak-cross, eta  sauvé au passage le maigre bilan de la France dans cette épreuve, où elle était pourtant favorite.

Camille Prigent et Titouan Castryck ont tous les deux échoué à passer les quarts de finale, tandis que Boris Neveu s'est incliné en demi-finale.

"La porte 3 doit me passer peut-être au-dessus du casque et ils considèrent que mes deux épaules ne sont pas dans la porte", a expliqué Titouan Castryck. "J’aimerais bien voir le replay parce que je ne l’ai pas vu et je trouve ça un peu sévère."

"Je me suis emmêlé tout seul donc je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même", a réagi Boris Neveu. "J'ai de suite vu que la finale s'envolait et qu'elle allait se courir sans moi. Je le sentais et je ne pouvais rien faire. J'ai eu les boules."

- Les basketteurs 3x3 médaillés d'argent -

Les basketteurs de 3x3 français, qualifiés sur le fil pour les JO, se sont hissés en finale du tournoi olympique en surclassant les tenants du titre lettons (21-14) devant une foule électrisée.

Les Français Franck Séguéla, Jules Rambaut, Timothé Vergiat et Lucas Dussoulier ont ensuite affronté en finale les Pays-Bas, apportant à la France sa deuxième médaille de la journée et sa 46ème depuis le début des jeux.

Les huit joueurs de l'équipe de France, eux, ont remporté la deuxième place dans un match très serré. Après une égalisation à la fin du temps réglementaire, les Hollandais ont marqué un panier à deux points dans une prolongation. Le panier de la victoire (18-17).

- De l'or et de l'argent en surf -

Après de nombreux reports, les épreuves de surf aux Jeux olympiques de Paris 2024 ont enfin connu leur dénouement dans la nuit du lundi 5 août au mardi 6 août. Après une élimination en demi-finale des Jeux olympiques, la Réunionnaise Johanne Defay a su rebondir pour décrocher la médaille de bronze. Son compatriote, Kauli Vaast est lui sacré champion olympique.

La Réunionnaise, qui avait pris la 9ème place il y a trois ans à Tokyo, a arraché le bronze en surclassant la Costaricienne Brisa Hennessy (12,66 - 4,93).

C'est la première médaille en surf pour la France dans l'histoire des JO.

Le Français Kauli Vaast qui remporte la médaille d'or lors de l'épreuve de surf des Jeux olympiques.

Sa victoire est historique et extrêmement symbolique, d'autant qu'il remporte l'épreuve chez lui, à Tahiti. Kauli devient champion olympique à l'issue de sa finale contre le troisième mondial Jack Robinson, à seulement 22 ans.

- Remontada de la France en volley -

Les champions olympiques en titre de volley-ball ont réussi à renverser l'Allemagne après un match interminable. Sérieusement bousculés durant les deux premiers sets, ils ont réussi à se faire violence pour finalement faire plier les Allemands (3-2) et s'offrir une demi-finale, qui leur permet d'encore croire à un rare doublé olympique.

"Ç'a été un combat. Il n'y a plus de match facile. Il n'y aura que des combats du début à la fin", a commenté à chaud Earvin Ngapeth, après la victoire 17-25, 26-28, 25-20, 25-21, 15-13 décrochée dans une Arena Paris Sud d'abord en combustion lente mais qui a fini en fusion.

Il faut dire que ces Bleus là rament, piochent, pataugent, déconcertent, désespèrent parfois même. Mais ils ont des ressources, pour l'heure inépuisables dans ces Jeux de Paris, à l'image du remplaçant Théo Faure, venu sauver la patrie en sortie de banc.

Venu donner du poids et des points (11 dont deux contre et un ace) à l'attaque française longtemps en perdition, le pointu de 24 ans a été l'élément détonateur - et décisif - de la remontée française, qu'on qualifiera plutôt héroïque que fantastique, tant la victoire fut laborieuse et l'adversité allemande redoutable.

Preuve supplémentaire que c'est Bleus-là ont aussi un mental d'acier, de champions même qu'ils sont pour au moins une rencontre encore dans ces Jeux de Paris, avec cette capacité à ne pas paniquer même quand tout ou presque va mal, même quand une énorme désillusion leur pend au nez.

Ils filent désormais en demi-finale, où ils affronteront l'Italie.

- En foot, les Bleus filent en finale -

Parmi les bonnes nouvelles de la journée, notons aussi la qualification des Bleus du foot pour la finale, après leur victoire face à l'Égypte (3-1) à Lyon.

- Deux sur trois pour l'équitation -

Le cavalier français Julien Epaillard a terminé en tête lundi des qualifications du concours olympique de saut d'obstacles individuel et tentera mardi de décrocher une médaille sur la selle de sa jument Dubaï du Cèdre.

Grâce à un sans-faute et un temps de 73,07 secondes sur le parcours de 14 obstacles, Epaillard a réalisé la meilleure performance des 74 concurrents dans la carrière située à l'arrière du parc du château de Versailles.

"Ma jument fait partie, je pense, des dix meilleurs chevaux mondiaux", a réagi le numéro cinq mondial, qui participe, à 47 ans, à ses premiers JO. La finale "se jouera à peu de choses", a-t-il prédit.

"On va se battre, on va essayer d'être là, on va essayer d'être sur le podium même s'il y a quelques obstacles à franchir avant", a-t-il ajouté.

Epaillard sera accompagné en finale de son compatriote Simon Delestre et son étalon I Amelusina R 51, qui ont fini 25e des qualifications avec 4 points de pénalité et un temps de 72,64 secondes.

Les JO sont en revanche terminés pour le troisième Français en lice, Olivier Perreau. Sélectionné aux JO comme réserviste, il a remplacé Kevin Staut, qui avait dû déclarer forfait avant le concours de saut d'obstacles par équipes en raison d'une blessure de son cheval.

En faisant chuter le dernier obstacle, intitulé "Le Petit Prince", Perreau a écopé de 4 points avec sa jument Dorai d'Aiguilly. Son temps de 76,94 secondes ne lui permet pas de figurer parmi les 30 meilleurs cavaliers accédant à la finale.

Epaillard, Delestre et Perreau ont obtenu vendredi pour la France la médaille de bronze de l'épreuve par équipes de saut d'obstacles.

- Le triathlon mixte au pied du podium -


L'équipe de France de triathlon, favorite après ses bons résultats en individuel la semaine passée (or chez les femmes, bronze chez les messieurs), n'a terminé qu'à la quatrième place du relais mixte remporté par l'Allemagne après une chute à vélo de son premier relayeur, Pierre Le Corre.

Emma Lombardi, le médaillé de bronze Léo Bergère et la nouvelle championne olympique Cassandre Beaugrand n'ont pas pu combler ensuite le retard pris d'entrée.

L'Allemagne a été sacrée devant les Etats-Unis et la Grande Bretagne, départagés à la photo finish, à l'issue de cette épreuve disputée par équipes de quatre athlètes, chacun effectuant tour à tour un mini-triathlon (300 m de natation, 7 km de vélo, 1,8 km de course à pied).

Tombé à vélo dans un virage en épingle, Le Corre, quatrième de la course individuelle mercredi, a déraillé et perdu une quarantaine de secondes, un écart quasi rédhibitoire dans une course au format aussi ramassé.

Esseulée, Lombardi, elle aussi quatrième en individuel, a encore concédé du temps sur la tête de la course avant de passer le relais à Bergère et Beaugrand, qui n'ont pas pu revenir sur les trio de tête malgré une belle remontée.

- Quelques déceptions -

La journée a aussi été marquée par des désillusions : en kayak-cross et équitation, mais aussi en escalade et en athlétisme.

La Réunionnaise Manon Lebon n'a pas réussi à se qualifier pour les finales de vitesse en escalade. La grimpeuse de 19 ans a échoué face à ses adversaires ce lundi 5 août 2024 sur le mur du Bourget (Seine Saint-Denis), à l'instar de Capucine Viglione, autre Française en lice.

Grand espoir de l'escalade, la jeune Tamponaise (7''07) ne faisait pas le poids face à l'Américaine Emma Hunt (6"38), qu'elle a affronté lors des duels finaux.

Ce n'est cependant pas terminé pour La Réunion. Ce mardi, c'est Oriane Bertone qui entrera en lice pour les épreuves de bloc et de difficulté.

Côté athlétisme, la Française Mélina Robert-Michon, porte-drapeau française, n'a pas réussi à décrocher de médaille en lancer de poid.

Gémima Joseph, elle, n'a pas réussi à se hisser en finale du 100m. Hélène Parisot manque de peu la qualification pour la finale du 200 m. Médaillée de bronze aux derniers championnats d’Europe, la sprinteuse a signé le meilleur temps de sa carrière (22 s 55), mais termine neuvième au classement combiné des demi-finales.

- Le roi Léon -

Attendu en héros aux JO de Paris, Léon Marchand a parfaitement tenu son rang et même dépassé les attentes qui pesaient sur lui en s'offrant quatre titres et une médaille de bronze, un exploit immense qui a suscité l'admiration de ses pairs. Il a été accueilli par une foule en délire au club France à Paris ce lundi.

www.imazpress.com avec l'AFP

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