Plantes envahissantes

La flamme d’Australie, une espèce à surveiller

  • Publié le 4 janvier 2023 à 11:30
  • Actualisé le 4 janvier 2023 à 12:34

(Photo brachychiton acerifolius photo RB imazpress )

Depuis quelques mois, un nouvel arbre a fait son apparition dans plusieurs communes de l’île. La flamme d’Australie, de son nom scientifique Brachychiton acerifolius, peut en effet être observée à Saint-Denis, Saint-Pierre ou encore Saint-Louis. Bien que l’espèce soit particulièrement décorative, de belles fleurs rouges faisant leur apparition pendant la floraison, elle présente aussi un « potentiel invasif » d’après l’observatoire botanique des Mascareignes (Photo rb/www.imazpress.com)

« Cet arbre a été introduit assez récemment à La Réunion. Après quelques recherches, on apprend qu’un comportement envahissant a été observé en Australie et à Hawaii » explique l’un des botanistes de l’observatoire. « Dans ce contexte, c’est une espèce à surveiller de près. »

Si le caractère envahissant n’a rien de certain pour l’heure, le botaniste indique cependant que les fruits de l’arbre semblent « germer facilement ». « Il faut donc surveiller la façon dont les arbres se régénèrent » estime-t-il. La flamme d’Australie évolue d’ailleurs dans un climat favorable à La Réunion, l’espèce supportant facilement la sécheresse.

Interrogées, les différentes communes où l’arbre a été repéré n’étaient soit pas au courant du caractère potentiellement envahissant de la plante, soit n’ont pas fait suite à nos demandes d’informations.

La Réunion est régulièrement sujette à l’introduction d'espèces envahissantes. Récemment, de nombreuses communes sont parties à la chasse aux Tulipiers du Gabon, une espèce qui colonise tout type d’espace où elle pousse spontanément.

Cet arbre fait partie des arbres désormais interdits sur l’île. Cette espèce invasive pousse très rapidement. Son système racinaire très invasif peut mettre à mal les soubassements des maisons ou les murs de soutènement.  Le Tulipier du Gabon apparaît par ailleurs peu résistant aux intempéries et le risque de chute est important lors des cyclones.

Les villes de Sainte-Rose, Saint-Paul et Saint-Denis ont déjà établi une stratégie de lutte. 90 pieds se trouvant dans l’espace public ont par exemple été abattus à Saint-Denis dernièrement.

Si rien ne garantit que la flamme d’Australie connaitra le même sort que le Tulipier du Gabon, les botanistes encouragent tout de même les différentes communes à se renseigner au maximum sur les espèces importées, afin de ne pas avoir de mauvaises surprises dans les années à venir.

as/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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