Accord avec la banque

Vigies Requin : les salaires de septembre vont être payés, le dispositif maintenu

  • Publié le 9 octobre 2024 à 15:40
  • Actualisé le 9 octobre 2024 à 15:44

Thierry Martineau, président de ligue réunionnaise de surf, a obtenu de la banque un découvert exceptionnel lui permettant de payer dès ce mercredi 9 octobre 2024 les salaires des 29 employés des vigies requin renforcées. Le dispositif est donc maintenu. Les salaires de septembre n'ayant pas été versés, le président de la ligue, soutenu par les salariés, avait menacé de suspendre leurs activités dès ce jeudi. Dans le même temps, Thierry Martineau annonce que l'Etat s'est engagé à octroyer en urgence une partie des 270.000 euros de subvention qu'elle leur doit afin de couvrir les salaires de septembre et d'octobre. (Photo photo RB/www.imazpress.com)

Pour rappel, des retards de versement des subventions de l’Etat à la ligue réunionnaise de surf - employeur des vigies-,  sont à l'origine des retards de paiements.

"Nous attendons depuis longtemps que l'Etat nous paye les 270.000 euros représentant le solde de subvention de 2023.. Nous avons épuisé toutes nos réserves financières, nous ne pouvons plus payer les salaires" avait indiqué à Imaz Press Thierry Martineau, ce mardi.

Le total des salaires pour le mois de septembre s'élève à 70.000 euros. "Je ne l'ai pas, cela fait des mois que nous raclons les fonds de tiroirs, notre trésorerie est à sec" a ajouté Thierry Martineau.

Une solution en urgence a donc été trouvée pour ne pas avoir à lever ce dispositif essentiel pour la sécurisation de la pratique du surf, notamment à la veille des vacances scolaires.

La convention qui lie la ligue de surf au financement des vigies requin renforcées (VRR) est assumé de 80 à 90% par l'Etat, tandis que le reste est financé par la Région. Ces sommes sont dédiées aux salaires, à l'achat de matériel et à son entretien.

 

- Vers une fusion de la vigie et de la water patrol -

La VRR traverse actuellement des turbulences, alors que l'association Réseau d'éducation et de sauvetage pour la sécurité des activités côtières (Ressac) devrait la main sur la gestion des vigies requins renforcées et de la water patrol d'ici 2025. Cela fait un an que les autorités travaillent sur le sujet. Un projet qui a connu un coup d'accélérateur le 5 août, avec la création de Ressac.

Tous les employés des deux dispositifs vont donc passer – normalement - sous la gestion de l'association au 1er janvier, sans que leur mission n'évolue du jour au lendemain. Dans le sillon de cette réorganisation, les autorités prévoient l'ouverture d'un quatrième spot de surf, à L'Etang-Salé.

Au-delà des spots de surf, Ressac prévoit d'élargir officiellement le champ des responsabilités de la water patrol, qui participe déjà au sauvetage des usagers de la mer.

Depuis la crise requin, les mises à l'eau sont strictement réglementées.

Le premier arrêté d'interdiction date du vendredi 26 juillet 2013, à la suite d'une série d'attaques mortelles de requins. Dans un premier temps, seuls la baignade, le surf et le bodyboard étaient interdits dans "la bande des 300 mètres du littoral de La Réunion, hors du lagon, des zones surveillées et des espaces aménagés".

Le 1er octobre 2013, cet arrêté était prolongé pour couvrir les mois allant du 15 février 2014 au 15 septembre 2014. L'interdiction était même étendue à toutes "les activités nautiques utilisant la force des vagues". Une troisième prolongation, avec les mêmes restrictions, était décidée par la préfecture pour la période allant du 15 septembre 2014 au jusqu'au 15 février 2015.

Depuis 2011, 24 attaques de requin se sont produites. Onze ont été mortelles Plus de la moitié concernent des surfeurs ou des bodyboardeurs. La dernière attaque a eu lieu le jeudi 9 mai 2019. Un surfeur expérimenté de 28 ans a eu la jambe arrachée par un suqale à Saint-Leu au niveau du spot de surf. Il n'avait pas survécu.

Chaque surfeur doit également être équipé d’un EPI (équipement de protection individuel) disposé sous leur planche. Un boitier intégré aux planches qui émet des ondes visant à repousser les requins. Il est obligatoire depuis 2021 pour aller à l’eau.

Lire aussi : Le surf, une pratique sous haute surveillance à La Réunion

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2 Commentaires
Guib974
Guib974
4 mois

29 personnes pour surveiller 3 spots, en plus de la Water Patrol ?! Ce n’est pas un peu abusé non ??!!

totof
totof
4 mois

"
La convention qui lie la ligue de surf au financement des vigies requin renforcées (VRR) est assumé de 80 à 90% par l'Etat, tandis que le reste est financé par la Région.
"
et donc la ligue paie zéro et les surfeurs ...?
cette activité n'est pas soumis à licence ?