Sécurité des activités nautiques

Fusion des dispositifs contre le risque requin : la Ligue de surf toujours sans réponse pour 2025

  • Publié le 16 décembre 2024 à 13:00
  • Actualisé le 16 décembre 2024 à 21:17

Ce lundi 16 décembre 2024, la Ligue réunionnaise de surf tenait une conférence de presse à Saint-Gilles-les-Bains pour dénoncer l’absence d’information concernant l’avenir du dispositif Vigie requin renforcée (VRR). Prévue pour début 2025, la fusion des dispositifs VRR et Water Patrol au sein de l’association RESSAC reste dans le flou, suscitant l’inquiétude des professionnels, des usagers et des employés concernés. Tous étaient réunis cet après-midi pour tirer la sonnette d'alarme. (Photo : www.imazpress.com)

Annoncée en septembre 2024 par le sous-préfet de Saint-Paul, Philippe Malizard, la fusion des deux principaux dispositifs de sécurité contre le risque requin – Vigie requin renforcée (VRR) et Water Patrol – devait donner naissance à une entité unique : l'association RESSAC (Réseau d’éducation et de sauvetage pour la sécurité des activités côtières).

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Pourtant, à seulement deux semaines de la mise en œuvre supposée de ce projet, le flou demeure. Ce manque de visibilité suscite de vives inquiétudes au sein de la Ligue réunionnaise de surf et des acteurs concernés. Pas moins de 29 emplois sont directement impactés, sans qu’aucune garantie n’ait été apportée sur la pérennité des postes ou des modalités de transition.

- Des réponses attendues -

Pour tenter de débloquer la situation, la Ligue a organisé une conférence de presse ce lundi après-midi, dans ses locaux à Saint-Gilles-les-Bains. Objectif : interpeller les pouvoirs publics et obtenir des réponses concrètes. Les professionnels, les usagers et les employés concernés ont pu prendre la parole tour à tour.

Thierry Martineau, président de la Ligue réunionnaise de surf, souligne également l’impact potentiel sur les clubs, écoles et jeunes pratiquants. "Les enfants de moins de 12 ans, par exemple, pourraient se retrouver exclus des dispositifs de sécurisation, ce qui poserait de graves problèmes de sécurité", prévient-il. Pour l'heure, il n'a aucune nouvelle des autorités sur la suite des événements. Regardez : 

"Ce sont les écoles, le monde associatif, le monde sportif, les entreprises, tous les pratiquants libres qui sont concernés. Est ce qu'on se donne les moyens de sécuriser cette pratique le temps que toute les planètes soitent alignées pour accueillir une nouvelle association qui prendra en charge cette fameuse fusion?", s'est demandée Agnès Lavaud, la chargée de mission au sein du syndicat des professionnnels des activités de loisirs. 

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Au-delà des enjeux humains, c’est l’accès à une pratique sportive sécurisée qui pourrait être compromis. "Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un dispositif aussi vital que le VRR, surtout en période de vacances scolaires, où les plages sont très fréquentées", insistait Alain Courtois, directeur des opérations de la Water Patrol, la semaine passée.

Tous les acteurs attendent maintenant un signe des autorités pour y voir plus clair sur leur avenir. Et celui de la pratique du surf dans son ensemble.  

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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