Annoncée en fanfare le 13 septembre 2024, la fusion des Vigies requins renforcées (VRR) et de la Water-patrol – sous l'égide de l'association Ressac (Réseau d'éducation et de sauvetage pour la sécurité des activités côtières) n'aura vraisemblablement pas lieu au 2 janvier 2025. Et pour cause, les deux entités disent être "dans le flou" le plus complet, sans aucun retour depuis septembre, de la part de l'État et du Centre sécurité requin (CSR). Du côté des financeurs, un audit des deux structures est toujours en cours pour vérifier les conditions dans lesquelles le dispositif existant pourrait être repris par la nouvelle structure (Photo : www.imazpress.com)
"Nous n'avons aucune information de la part de l'État et du CSR", explique à Imaz Press, Thierry Martineau, président de la ligue de surf.
Alain Courtois, directeur des opérations de la Water Patrol, n'a pas plus d'informations, "c'est le flou total" dit-il
"La semaine dernière (jeudi 5 décembre) nous avons envoyé un courrier avec accusé de réception à l'attention du président du CSR qui est resté sans réponse jusqu'à présent", ajoute Thierry Martineau.
"Ça va se faire… mais quand ? On ne sait pas", dit Alain Courtois.
"Nous sommes inquiets" indique le président de la ligue réunionnaise de surf. "Nous avons 29 salariés et nous n'avons aucune réponse à leur donner aujourd'hui sur leur avenir" souligne-t-il.
"Je ne sais pas s'ils seront au chômage technique, au chômage économique, s'ils seront repris sous les mêmes conditions, je n'ai pas de réponse", lance Thierry Martineau.
Sans réponse, Thierry Martineau le dit, "s'il faut continuer la mission telle qu'elle on le fera comme depuis presque 11 ans car il n'est pas question de laisser le surf réunionnais et les écoles, sans sécurisation en période estivale de vacances scolaires". La ligue ayant fait une demande de subvention 2025 depuis le 23 octobre 2024, "dans le souci de continuité d’activité de sécurisation au cas où il ne serait pas prêt au 2 janvier".
"On va continuer notre activité et demander une rallonge de subvention à l'État pour assurer les frais de fonctionnement jusqu'à l'hypothétique fusion", ajoute Alain Courtois.
Interrogés, les pouvoirs publics indiquent à Imaz Press "un audit est en cours au sein des Vigies requins renforcées et de la Water-patrol pour s'assurer dans quelles conditions la nouvelle structure pourrait reprendre les dispositifs existants".
- Un dispositif commun qui ne sera pas à l'eau en début d'année -
La fusion devait prendre effet le 2 janvier 2025, pour une phase opérationnelle à déployer dans le courant de l'année.
"Si le protocole en lui-même est hybride - comportant un dispositif des deux entités, VRR et Water Patrol - la fusion ne se fait pas du jour au lendemain, il faut du temps", explique Thierry Martineau.
"Tout ce qui est administratif avec la reprise des employés c'est complexe mais la phase opérationnelle l'est tout autant. Il faut investir dans du matériel, des jets ski c'est long", indique le directeur de la Water Patrol
"Vu le gouvernement vacillant, les subventions gelées, ça ne va pas arranger nos affaires", souligne Alain Courtois.
- Une fusion entre les VRR et la Water Patrol au coeur de rumeurs -
Cette hypothétique fusion alimente rumeurs et ladilafé.
Certains évoquent des retards de la part de la ligue de surf qui rechignerait à donner les renseignements pour créer l'association. Une absurdité pour le président. "C'est sûr que c'est la ligue qui décide de ce qu'elle veut", répond-il ironiquement.
"Dans la réalité, ce qu'il se passe c'est qu'il y en a qui sont en charge de mener les fusions des dossiers et comme ils échouent ils portent leurs échecs sur la ligue." "Nous avons fait notre maximum pour transmettre les documents d'audit au cabinet en charge de mener l’audit", ajoute-t-il.
Il s'exclame "je ne peux pas laisser entendre dire encore une fois que si les choses ne se font pas comme il se doit, c'est à la ligue réunionnaise de surf et son président d'en assumer les conséquences" "Il y en a qui font des effets d'annonce et d'autres qui travaillent", fustige-t-il.
De plus, le président de la ligue déplore un deux poids deux mesures entre les différentes entités. Dans un mail transmis à Imaz Press, "il est indiqué que tout le personnel de la Water Patrol sera transféré vers Ressac pour le 1er avril 2025".
Des rumeurs qui courent aussi du côté de la Water Patrol. "Les gens disent que la WP va tout reprendre alors que c'est faux."
- Vigies et Water Patrol liées par l'État contre les requins -
Le 13 septembre 2024, le sous-préfet de Saint-Paul, Philippe Malizard, a annoncé la création de l'association Ressac.
Une association dont la mission annoncée est de fusionner les Vigies requins renforcées et la Water Patrol face au risque requin. Et a vocation de "coordonner la mise en œuvre des déploiements opérationnels", indiquait le sous-préfet.
L'"idée de cette fusion était de dire vous avez tant de salariés, tant de budget et pas un de plus, que vous preniez ces salaires, vous sortez un protocole entre la Water-Patrol et la VRR et vous sécurisez trois spots en simultané voire quatre", précise Thierry Martineau.
À La Réunion, les vigies assurent comme mission la sécurisation des surfeurs, des compétitions, débutants comme confirmés et des écoles. "C'est un dispositif de sécurité regard sous l’eau où se trouvent des vigies immergées qui quadrillent une zone", explique Thierry Martineau.
À la différence, la Water Patrol se trouve sur des jets ski. Les surfeurs entourés ont l'obligation d'être équipé d'une EPI (équipement de protection individuel). Au total, ils sont 12 pilotes secouristes et deux responsables. Leur mission, "la sécurisation des activités de surf pour réduire le risque requin", indique Alain Courtois.
Pour le président de la ligue, "ces deux équipes se complètent et la réalité c'est que ce sont deux dispositifs qui ont atteint leur limite. Nous n'avons jamais autant surfé hors sécurisation depuis 2011 car les gens veulent se tourner vers des spots où il y a moins de monde à l'eau', d’où l’urgence d’ouvrir un troisième voire un quatrième spot en simultané.
Alain Courtois qui n'a jamais vu cette fusion du bon œil. "C'est une très mauvaise idée de l'État qui a décidé qu'il ne pouvait plus donner d'argent à deux entités." "Moi j'ai toujours été contre. On ne casse pas quelque chose qui fonctionne", lance-t-il.
Toutefois, il est nécessaire pour ces deux structures d'avoir des réponses, alors que "l'on est retourné à un niveau de fréquentation des années 90, bien avant la crise requin".
Lire aussi : Le surf, une pratique sous haute surveillance à La Réunion
ma.m/www.imazpress.com/[email protected]
Le requin n'est pas celui qu'on croit à lire ces infos. Ça sent mauvais
Non non au contraire nous y sommes en plein dedans.
L'esprit surf " cool" , proche de la nature, minimaliste n'a jamais existé.
Les surfeur sont majoritairement égoïstes voir violents et non que faire des animaux qui vivent dans la mer , à part dans leur assiette.
Je surfait étant " jeune" , au pays basque ou en Floride, mentalite de merde.
Les locaux s'approprient la mer et les vagues avec hargne et méchanceté
Quel dommage
Et que pensez vous de la patrouille aquatique ?
C'est pas mal non plus.
C'est sur, ça fait un peu moins " alerte à Malibu"
De l'argent public pour financer ce dispositif, qui concerne quelques centaines de personnes. C'est un peu abusé, il me semble ? Je pense qu'une grande partie n'est pas licenciée en club et pratique le surf en loisir.
Je vais faire une demande pour mon activité.
Je pense que je vais avoir quelques kosement !!!
Alfred Mussard, tu es qui pour dire ça tu connais le gars au moins
Il n’y a qu’à demander à notre Shark Killer Péï de s’en occuper…
Après je comprends la passion pour le surf. Juste une question. OK le ramdam fait fuire les requins , mais quelle est l efficacité du système en cas d attaque malgré tout ? A t on fait des études sur ce sujet ?
Alors maintenant pour surfer, il faut des bateaux des plongeurs des jet-ski, rajouter des trucs électriques dans les planches, tuer des requins et autres anilaux,ben on est bien loin de l esprit du surf de la réunion des années 90. Et ce n est pas normal ce qu un inflige a la nature.
Wahwah porte bien son nom.
Vive la waterpatrol!!!