Dans un communiqué, la mairie de Saint-Denis annonce que face à la situation alarmante à Mayotte liée au passage du cyclone intense Chido, "sous l’impulsion de la première vice-présidente de l’UNCCAS chargée des Outre-mer, Ericka Bareigts,"l’ensemble des Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS) de l’île se sont réunis ce lundi après-midi." Une initiative qui s’inscrit "dans un objectif de solidarité et d’efficacité pour répondre aux besoins urgents de nos voisins et compatriotes mahorais". Nous publions le communiqué ci-dessous. (Photo : Kwezi)
"Nous sommes profondément touchés par ce qu'il se passe à Mayotte, a déclaré Ericka Bareigts. Ils sont isolés, sans contact direct, et leur situation nécessite une mobilisation rapide et organisée. La présence de 20 CCAS sur 24 ce jour témoigne de l’engagement solidaire de notre territoire".
L’objectif de cette première réunion était double : faire un état des lieux de la situation grâce aux informations de terrain et structurer une réponse concrète et concertée pour les habitant.e.s de l'île aux Parfums. Au cours des échanges, une plateforme interne regroupant les CCAS a été créée pour une organisation optimale.
Un courrier a également été rédigé au Premier ministre pour relayer les besoins essentiels tels que :
- L’accès à l’eau.
- L’envoi de nourriture sèche.
- L’aménagement d’abris provisoires confortables pour reloger les habitant.e.s, actuellement dans les écoles.
Ce courrier fera l’objet d’un envoi groupé via l’UNCCAS, afin de relayer les préoccupations et les propositions des CCAS.
Mayotte et La Réunion, seuls départements français de la zone, partagent un destin commun. "Nous devons être solidaires, non seulement avec Mayotte, mais aussi avec l’ensemble des territoires du bassin océan Indien, a souligné la maire. On ne cesse de le répéter ; les phénomènes seront peut-être moins nombreux mais ils seront d'une telle intensité que nos territoires ne sont pas protégés."
En ce sens, Éricka Bareigts a également insisté sur l’urgence de mener des études approfondies sur la résilience des infrastructures ultramarines face aux phénomènes climatiques intenses.
Sommes toute, il est nécessaire d’avoir des actions concrètes et coordonnées pour que les Mahorais puissent continuer à vivre dignement sur leur île, avec un accès à l’éducation, au logement, à l’eau potable et à la sécurité alimentaire.
"Il est de notre responsabilité de ne pas laisser Mayotte dans l’oubli, comme cela a pu être le cas pour Saint-Martin, a conclu Ericka Bareigts. Nous devons agir, localement et nationalement, pour bâtir un avenir meilleur et solidaire."