Prévention

Le Département lutte contre les rats, un fléau pour l'agriculture locale

  • Publié le 14 mars 2023 à 19:12

Le Département a rencontré les agriculteurs ce mardi 14 mars 2023 pour faire un point sur la lutte contre les rats. L'objectif, trouver des solutions à ce fléau qui touche également les particuliers. Ces animaux provoquent des catastrophes sur le plan de la santé et sur le plan économique avec la perte de rendement pour une filière cannière déjà très affaiblie. Nous publions le communiqué du Département ci-dessous.

C’est le thème abordé ce mardi lors d’une conférence de presse de la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles (FDGDON). Les agriculteurs, les partenaires, dont le Département de La Réunion qui finance la Fédération pour lutter contre les rats, étaient présents pour échanger sur ce sujet qui touche les particuliers mais surtout les agriculteurs de l’île.

« C’est un appel à la vigilance que je lance en direction des agriculteurs, des particuliers, des collectivités et des entreprises. Il faut vraiment se mobiliser pour être efficaces dans la lutte contre les rats », a précisé Serge Hoareau, 1er vice-Président du Département en charge de l’agriculture.

La Collectivité départementale finance à hauteur de 80 000 euros la FDGDON, une somme qui permet de réduire les coûts d’achat de raticides de 50 % pour les agriculteurs.

Le thème : « Tous Ensemble Luttons contre les rats », un fléau pour l’agriculture et porteurs de maladie mortelle, a permis à tous les partenaires, dont certains intervenant chaque jour sur le terrain, de faire le point mais aussi de proposer des pistes de réflexion. Il faut en effet savoir que la leptospirose est en progression (+25 % en un an). On dénombre malheureusement 3 décès en 2022 et les personnes qui ont été malades souffrent de séquelles très importantes parfois handicapantes.

Les rats sont de vrais fléaux pour l'agriculture locale, pour les agriculteurs et les particuliers, surtout en cette période des pluies. Ils provoquent des catastrophes tant sur le plan de la santé que sur le plan économique avec la perte de rendement pour une filière cannière déjà très affaiblie. Pour Serge Hoareau, « il serait peut-être intéressant de réfléchir sur la nécessité d’une solution alternative concernant les raticides. Les coûts ont augmenté de plus de 50 %. Comme ce fut le cas par le passé, on pourrait fabriquer les raticides à La Réunion ». En effet, à une époque, la matière première était achetée et le mélange se faisait localement avec du maïs, ce qui permettait de réduire les coûts.

Par ailleurs, une utilisation plus efficiente du raticide est également préconisée à travers une nouvelle réglementation. Il ne s’agit plus d’une utilisation massive mais plus ciblée. Cela passe par une information en direction des agriculteurs mais également des particuliers. En 2022, 13 300 hectares ont été dératisés par les agriculteurs (- 900 hectares). 1 200 agriculteurs ont été concernés et ce sont 3 300 particuliers qui ont participé à cette lutte contre les rats et par là même, contre la maladie mortelle qu’est la leptospirose.

La FDGDON en bref :

La Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisiblesde La Réunion est un syndicat professionnel agricole créé en 1976. Elle est reconnue OVS(Organisme à Vocation Sanitaire) dans le domaine végétal. Elle sert de relais à l’Etat pour garantir la qualité sanitaire des productions végétales réunionnaises. Elle est administrée par 19producteursreprésentant les groupements communaux (16) et inter communaux (3) de l’île.

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1 Commentaires
SOWETO
SOWETO
1 an

Cette lutte contre les rats m'interpelle, elle n'est pas de nature à protéger l'environnement encore moins notre biodiversité et néfaste pour la santé publique.
En effet, La technique d'épandage qui consiste à jeter des sachets de poison dans la nature détruit les papangues soit en consommant les graines ou les rats morts et les tangues qui sont les seuls prédateurs des rats à la Réunion. 
Par ailleurs le poison s'écoule par ruissellement dans les eaux de nos rivières et porte atteinte aux espèces vivantes dans nos eaux y compris la mer tout en affectant la qualité de l'eau que l'on boit.
 Il faut penser à une autre forme de lutte qui respecte notre environnement, la biodiversité et la qualité de notre eau de boisson. Oui, cette forme de lutte existe mais n'est pas à la portée de nos goyaves de France que sont nos décideurs.