[PHOTOS/VIDÉOS] Des mois qu'ils attendaient

Après 24 heures de voyage, 24 chevaux arrivés à La Réunion retrouvent leurs propriétaires

  • Publié le 8 avril 2024 à 13:36
  • Actualisé le 8 avril 2024 à 13:59

Après des mois et des mois d'attente, l'heure des retrouvailles a sonné ce dimanche 7 avril au soir pour 24 chevaux et leurs propriétaires. Après près de 24 heures de vol, les équidés ont enfin pu fouler de leurs sabots le sol réunionnais. Une attente interminable pour les propriétaires, entre stress et excitation, qui attendaient leurs montures dans l'enceinte de la zone aéroportuaire de Gillot. Une attente d'autant plus interminable que cela fait des mois qu'ils les attendaient, après l'annulation d'un premier vol en décembre 2023 (Photos : ma.m/www.imazpress.com)

Cinq heures de route en camion depuis Paris jusqu'à Amsterdam, 18 heures de vol jusqu'en Afrique du sud pour une escale, et encore quelques heures… et voilà que les étalons, jument et hongre ont pu enfin quitter leurs stalles et brouter l'herbe de l'aéroport.

Partis à plus de 22 heures des Pays-Bas via un vol de fret de la compagnie Martinair (filiale de KLM France), les 24 chevaux sont arrivés en bonne santé, même si parfois énervé et fatigué d'un tel périple.

Car avant d'arriver aux Pays-Bas, "les chevaux ont tous été centralisés sur Paris avant de faire la route en camions", explique Samuel Silotia, président du Comité régional d'équitation et vice-président du Conseil du cheval de La Réunion.

Des chevaux à destination de clubs réunionnais ou achetés par des propriétaires. Du poulain de 10 mois, à la jument, ou encore l'étalon, de l'espagnol au selle français, en passant par l'Irish Cob… "il y a plusieurs variétés".

À bord, pour accompagner ces montures, trois accompagnateurs.

Un vol qui – hors frais de douane – a coûté plus de 7.000 euros par chevaux.

- Après des mois d'attente... ils retrouvent leurs chevaux -

Ines Schneider, 13 ans, fait d'ailleurs partie des heureux propriétaires à enfin pouvoir retrouver leur cheval. Cavalière au Club hippique de l'Hermitage (CHH), sa jument de 7 ans se prénomme Happy.

"Elle était sur Toulouse et j'ai eu un vrai coup de cœur", dit-elle. "J'ai espéré qu'elle arrive en décembre (date du vol initial prévu) mais comme cela a été annulé j'étais triste parce que je pensais que j'allais devoir attendre l'année prochaine et par miracle on a eu un vol en mars", poursuit Ines.

La jeune adolescente qui espère bien concourir en Club 3 pour commencer avec sa jument, avant de pouvoir franchir des obstacles bien plus hauts.

René Bénard a lui aussi attendu ses deux juments Irish Cob avec impatience. Indépendant à Sainte-Suzanne, cela faisait depuis le mois d'août que le propriétaire avait acheté ses juments.

Des juments qui n'ont pas voyagé seules, puisque les deux Irish Cob sont pleines. "Elles sont à 6 à 7 mois de gestation", explique l'éleveur.

Face au retard dans l'arrivée de chevaux, René Bénard avait pu laisser ses chevaux chez leur éleveur à Saint-Étienne. "Tous les mois je payais une pension double."

- Une table ronde prévue avec le préfet -

Une attente enfin terminée mais qui aurait pu être bien plus longue. À la base, le vol de ces chevaux était prévu pour décembre 2023. "Il y a des chevaux achetés depuis février 2023, des gens qui ont payé des pensions et avaient la certitude d'avoir ce vol de décembre", explique Samuel Silotia.

"Mais comme le vol a été annulé, des personnes ont dû revendre leurs chevaux", déplore-t-il.

Pour la suite, "Air France a précisé qu'il y aura peut-être un vol en décembre. On attend de voir". "

 

Suite à ces déboires, "nous avions interpellé le préfet qui nous a aidé dans les démarches. Le préfet qui a demandé la tenue d'une table ronde avec la Chambre de commerces et d'industries (CCIR), la filière cheval, la filière fruits et légumes pour que l'on puisse mettre cela en place pour un vol".

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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