Fête du travail

1er mai : à La Réunion, l'intersyndicale souhaite "mobiliser massivement"

  • Publié le 27 avril 2023 à 17:10
  • Actualisé le 27 avril 2023 à 19:05

Ce jeudi 27 avril, l'intersyndicale de La Réunion s'est réunie pour évoquer la traditionnelle journée du 1er mai. Une fête où aura lieu le traditionnel défilé. Mais cette année, ce jour férié sera également marqué par une importante mobilisation pour protester encore et toujours contre le projet de réforme des retraites. Une mobilisation qui se veut "massive", à quelques jours où Élisabeth Borne devrait venir à La Réunion. (Photo photo rb imazpress)

Le rendez-vous est donné. À Saint-Denis, un défilé partira du jardin de l'État dès 9h en direction du barachois et de la préfecture. Un rassemblement qui se veut familial. Mobilisation festive également à Saint-Pierre à partir de 9h sur le front de mer en direction de la sous-préfecture où les casseroles se feront entendre. Le traditionnel pique-nique sera lancé dans le sud et le nord après les défilés.

- Une mobilisation unitaire -

Dans la continuité des mobilisations organisées depuis le 19 janvier, l'intersyndicale "continue la bataille contre cette réforme ignoble des retraites" lance Pierrick Ollivier, secrétaire général CGTR. "Ce 1er mai est l'occasion de faire une mobilisation unitaire. Toutes les organisations syndicales seront présentes et appellent à manifester ce qui ne s’est pas produit depuis mai 1968" poursuit-il.

La CFDT, traditionnellement en pique-nique le 1er mai participera cette fois au défilé. "Une action unitaire était de mise" soulève Joël Dalleau, secrétaire général de la CFDT.

L'intersyndicale appelle également la population à participer à cette journée qui se veut festive et familiale. "Il est important de se mobiliser. À La Réunion, dans la rue nous n’avons pas su montrer le non. En ce 1er mai la majorité ne travaille pas, c'est le moment opportun pour montrer l’unité et le non" exprime Pascal Hoareau du syndicat Solidaires.

"L'histoire a déjà montré qu'une loi promulguée peut être abrogée grâce à la mobilisation de la population" a ajouté Pierrick Ollivier.

- Plusieurs revendications avec la réforme des retraites au premier plan -

"Après avoir sombrée dans le déni de démocratie dans le mépris total de la majorité du peuple français, le gouvernement sombre dans le ridicule avec ses 100 jours et les casseroles se font entendre. C’est du jamais vu sous la cinquième république et c’est pathétique" poursuit le représentant CGTR.

La réforme des retraites est toujours au centre des revendications de l'intersyndicale. "Nous appelons à la lutte jusqu’au retrait de la réforme. Il est hors de question de baisser les bras et la tête" surenchéri le représentant syndical de Solidaires.

Pour Gladys Robert du Saiper le 1er mai sera "le rendez-vous des français pour revendiquer leur droit et montrer leur mécontentement".

Jean-Paul Paquiry, représentant FO, décrit cette mobilisation comme "historique et massive". " En cette journée internationale des revendications, la première revendication sera l'abrogation de la loi sur les retraites mais il y aura aussi la question des salaires et du service public " explique-t-il en évoquant la grève des salariés de Carrefour.

D’ici une dizaine de jour, les salariés de l’aéroport, actuellement en pleine négociation, pourraient aussi lancer une grève selon le syndicaliste FO.

- Après le 1er mai, de nouveaux modes d’actions –

Le soir du 1er mai, sera un moment décisif pour envisager une continuité de l’action dans les jours qui suivent annonce l'intersyndicale. "Pendant les 100 jours annoncés par le gouvernement nous ne nous arrêterons pas autrement nous risquons une liste énorme de décrets après le 14 juillet. Nous avons 100 jours pour l’empêcher" évoque Jean-Paul Paquiry.

Joël Dalleau a tenu a informer que la CFDT ne poursuivrait possiblement pas les rassemblements aux côtés de l'intersyndicale après ce 1er mai dans le contexte de départ de Laurent Berger, secrétaire général national du syndicat. "Notre objectif reste le même : la défense des salariés mais la CFDT envisage pour la suite d’autres manières d’aller au combat que la manifestation" a précisé le représentant syndical.

- Un accueil bruyant qui se prépare pour la ministre -

À quelques jours de l'arrivée à La Réunion d'Élisabeth Borne, les syndicats ont également évoqué son accueil. 

"Le service public est de plus en plus délabré, même constat pour l’hôpital et les écoles. Nous comptons également lui faire savoir qu'ici nous avons des besoins d'emploi. Ce qui est sur c'est qu'à 10.000 kilomètres de la métropole, le département le plus pauvre de France en dehors de Mayotte saura lui réserver un bon accueil" développe Jean-Paul Paquiry.

Le syndicat Solidaires a quant à lui non pas parlé de casseroles mais de mok an tol.

ks/www.imazpress.com/[email protected]

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