Au 1er janvier 2022, 881.300 personnes résident à La Réunion. La population augmente de 0,5 % en moyenne annuelle depuis 2016, un rythme plus soutenu qu’en France hexagonale (+0,4 %). La croissance démographique de l’île, proche de celle de la période 2011-2016, est toujours portée par le solde naturel. Nous publions ci-dessous le communiqué de l'Insee (Photo : www.imazpress.com)
Entre 2016 et 2022, la population croît fortement au Nord. À l’Ouest, la population retrouve une certaine dynamique. La croissance s’infléchit nettement à l’Est, et dans une moindre mesure dans le Sud.
Au sein des plus grandes villes réunionnaises, entre 2016 et 2022, la population est particulièrement dynamique au Tampon et à Saint-Denis. Elle augmente légèrement à Saint-Pierre et à Saint-Paul. À l’opposé, la population baisse dans la majorité des sept communes de moins de 10.000 habitants.
- Une croissance de la population plus soutenue qu’en France métropolitaine -
Au 1er janvier 2022, 881 348 personnes vivent à La Réunion, soit 1,3 % de la population française (hors Mayotte) (encadré 1).
Entre 2016 et 2022, la population réunionnaise augmente de 0,5 % en moyenne par an, soit de 4 700 habitants par an. Elle croît à un rythme plus soutenu que celui de la France métropolitaine (+0,4 %). Sa croissance est proche de celle constatée entre 2011 et 2016 (+0,6 % en moyenne par an).
Sur la période 2016-2022, hors Mayotte, la Guyane est la région française où la croissance démographique est la plus forte (+1,1 % en moyenne par an). Dans quatre régions métropolitaines - en Bretagne, Pays de la Loire, Occitanie et Corse -, la population croît à un rythme supérieur à celui de La Réunion. À l’opposé, le nombre d’habitants baisse en Martinique (-0,7 % par an) et en Guadeloupe (-0,5 %).
- La croissance démographique portée par le solde naturel -
À La Réunion, le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, porte la croissance démographique, même s’il se tasse depuis quelques années sous l’effet du vieillissement de la population. L’excédent des naissances sur les décès conduit à une hausse de la population de 8 400 habitants par an en moyenne entre 2016 et 2022. Le solde naturel contribue ainsi pour 1 % par an à la croissance de la population, soit un des taux les plus élevés des régions françaises.
Cependant, les départs de La Réunion, plus nombreux que les arrivées depuis le milieu des années 2010, contribuent à ralentir la croissance de la population.
Le solde migratoire, différence entre les arrivées et les départs, s’élève -3 600 habitants par an en moyenne entre 2016 et 2022 (-0,4 % par an) et à -5 000 entre 2011 et 2016. Il est notamment déficitaire à l’âge du départ pour les études [Seguin et Touzet, 2022 ; pour en savoir plus (7)].
- Forte progression de la population au Nord -
Au Nord, la population croît le plus fortement : +1,0 % en moyenne par an entre 2016 et 2022, soit un rythme deux fois supérieur à celui de l’île. Cette croissance est plus marquée qu’entre 2011 et 2016 (+0,6 % par an). Saint Denis, la plus peuplée des communes de l’île avec 156 149 habitants en 2022, contribue pour les deux tiers à la hausse de la population au Nord : sa population augmente de 0,9 % par an (+1 400 habitants par an).
Le nombre d’habitants augmente à un rythme encore plus élevé à Sainte-Marie (+1,2 %) et à Sainte-Suzanne (+1,1 %). Au Nord, le solde naturel contribue autant qu’au niveau régional à la croissance de la population. Mais le solde migratoire est quasiment nul (-0,04 % par an) : les installations au Nord sont aussi nombreuses que les départs.
Dans le Sud, la population augmente à un rythme identique à la moyenne régionale (+0,5 % en moyenne par an entre 2016 et 2022). Mais la tendance s’infléchit par rapport à la période 2011-2016 (+0,7 % par an). Hors Saint-Philippe (-0,5 %), les communes de la Casud restent dynamiques avec une forte croissance démographique au Tampon (+1 %) et dans une moindre mesure, à Saint-Joseph (+0,6 %) et à l’Entre-Deux (+0,5 %). Pour les communes de la Civis, si la population croît encore à un rythme soutenu à Petite-île (+0,9%), elle augmente de manière plus mesurée à Saint-Louis (+0,4 %), à Saint-Pierre (+0,2 %) et à l’Étang-Salé (+0,1 %). La population stagne aux Avirons et diminue même à Cilaos.
À l’Ouest, la population augmente entre 2016 et 2022 (+0,4 % par an), à un rythme un peu supérieur à la période 2011-2016 (+0,2 %). La croissance est portée par le dynamisme des populations de La Possession (+1,7 % par an) et de Saint-Leu (+0,9 %).
La population augmente peu à Saint-Paul (+0,1 %), qui regroupe la moitié de la population de l’Ouest. Elle est stable à Trois-Bassins et baisse au Port entre 2016 et 2022 (-0,6 %).
Dans l’Est, la population croît de 0,3 % par an entre 2016 et 2022, soit moins qu’en moyenne régionale. De surcroît, la croissance s’infléchit nettement par rapport à 2011-2016 (+0,7 % par an). Ainsi, Saint-Benoît, Sainte-Rose et Salazie perdent des habitants (-0,2 % par an). À Saint-André et à Bras-Panon, le nombre d’habitants augmente au même rythme entre 2016 et 2022 qu’en moyenne régionale. En revanche, la dynamique démographique reste très soutenue à
La Plaine-des-Palmistes (+1,4 % par an), même si elle est bien moindre qu’entre 2011 et 2016. La population de l’Est augmente sous l’effet d’un excédent des naissances sur les décès plus élevé qu’ailleurs (+1,1 %). Mais cette dynamique du solde naturel est altérée par un solde migratoire bien plus négatif que sur le reste du territoire (-0,8 % par an).