Les professionnels de la route ne manquent pas de réagir suite à la réunion de l'observatoire du transport, qui s'est tenue ce lundi 18 mars, sous l'autorité de la préfecture et en présence de Bernard Liebart, président du comité national routier (CNR). Ces derniers attendaient des solutions concrètes pour imposer une grille tarifaire aux donneurs d'ordre. Pour Armand Mouniata, président du collectif pour la défense des travaux publics et du bâtiment, "le président du CNR a tenu un langage vexant". Il affirme que cette réunion a été "stérile". De son côté, Roberto Nicole, président de l'ASER, se dit "en colère contre les instances de l'État". Instances qui, selon lui, en "veut" aux transporteurs.
Ce lundi, lors de cette rencontre, les transporteurs espéraient engager des discussions sur une grille tarifaire à imposer aux donneurs d'ordre afin d'améliorer la situation des entreprises réunionnaises. Ils en sont ressortis déçus. "Bernard Liebart a tenu un langage vexant. Il est venu vendre ses outils sans maîtriser le sujet et sans savoir les besoins de La Réunion. Nous sommes à plus de 10 000 kilomètres de la métropole, avec 150 000 chômeurs et 10 000 entreprises en difficultés", déclare Armand Mouniata, avant de dénoncer une ambiguïté sur la présence de Bernard Liebart, également président de la FNTR (fédération nationale des transports routiers).
Le président du collectif pour la défense des travaux publics et du bâtiment poursuit : "pour absorber le chômage, il y a des leviers. Il faut ponctuellement abandonner les dettes sociales et fiscales, redonner les attestations aux entreprises pour qu’elles répondent aux appels d’offres ainsi qu’une dynamique des prix et de l’embauche pour tirer La Réunion vers le haut".
De son côté, Roberto Nicole, président de l’ASER, ne cache pas sa colère. Une colère plutôt dirigée "vers les instances de l’État" et non, le président du CNR. "Nous avons l’impression que l’État est contre nous concernant cette grille tarifaire", explique-t-il. Sur la déception de certains transporteurs à l’issue de cette réunion, il souligne, en substance, que c’est aux professionnels de ne pas accepter les tarifs en dessous de la grille tarifaire.
Par ailleurs, le président de l’ASER n’a pas apprécié qu’on demande aux transporteurs de délocaliser leurs camions vers Mayotte ou de réduire leur nombre. "C’est prendre les Réunionnais pour des cons. Comment alors répondre au 18 millions de mètres cubes nécessaire pour la construction de la nouvelle route du littoral?", lâche-t-il.
Enfin, concernant d’éventuelles actions ciblées sur des chantiers en cours de réalisation, Armand Mouniata et Roberto Nicole affirment, tous les deux, préférer se mettre à table pour dialoguer, mais n’excluent pas de descendre dans la rue, "s’il le faut".
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Messieurs les transporteurs, vous avez oublié que la tarification routiere obligatoire (TRO) n'existe plus depuis belle lurette, de meme que le contrôle des prix et que les prix sont librement calculés et acceptés par les parties en présence