La commission des affaires économiques du Sénat a adopté aujourd'hui à l'unanimité l'article 1er de la proposition de loi que j’ai présentée. Cet article autorise l'expérimentation de l'encadrement des loyers dans les départements et régions d'Outre-mer (DROM). (Photo : www.imazpress.com)
Cette mesure est très attendue par les élus ultramarins : Saint-Denis de La Réunion a adopté une motion de son conseil municipal pour expérimenter l’encadrement des loyers, tout comme Saint-Paul.
Cette mesure est attendue par les associations comme la Fondation pour le logement des défavorisés (ex Fondation Abbé Pierre) ou la Confédération nationale du Logement qui demandent l’encadrement des loyers.
Enfin, cette mesure est surtout attendue par les Réunionnaises et les Réunionnais confrontés à une hausse significative des loyers (+35% à Saint-Denis depuis 2017).
Dans notre île, où 46 000 familles sont en attente d'un logement social, il nous faut absolument agir sur les loyers du parc privé car le logement peut représenter jusqu’à 80% des revenus pour une famille !
Alors que les Outre-mer ont été oubliés de l’expérimentation lancée au niveau national, la situation est d'autant plus grave que les loyers atteignent désormais chez nous des niveaux comparables à ceux de Montpellier, ville hexagonale déjà engagée dans l'expérimentation.
La mesure doit désormais être confirmée en séance le 5 mars prochain puis inscrite et votée à l’Assemblée nationale.
Il faudra donc continuer à se battre mais, contrairement à d’autres territoires ultramarins - La Réunion dispose déjà d’un Observatoire local des loyers - l’une des conditions requises - donc pourra appliquer la mesure très rapidement une fois qu’elle sera votée !
Cette mesure s'inscrit dans un combat plus large de lutte contre la vie chère dans les Outre-mer où les taux de pauvreté et de chômage sont plus importants.
Enfin, l’article 3 de la Proposition de loi a été supprimé en commission. Il vise à adapter les normes et techniques de construction dans les Outre-mer, une évolution très attendue par nos filières de construction et nos talents locaux.
Du CIRBAT au laboratoire Piment en passant par l'École nationale supérieure d’architecture de La Réunion tout juste créée et le contrat de filière du bâti tropical tout juste signé par le Conseil Régional, notre île est là encore prête à agir à condition qu’on donne une impulsion politique.
Le bâti tropical est nouveau pour les esprits parisiens conservateurs mais ne l’est pas pour nous ! C’est bien mon combat : je redéposerai cet amendement en séance.
Car ce combat est un combat essentiel pour nos filières de construction, pour des bâtis adaptés à notre climat et à notre géographie, pour réduire notre empreinte carbone en réduisant nos importations et surtout pour créer de la valeur et des emplois sur nos territoires !
Depuis le dépôt de ma proposition de loi en juin 2024, nous travaillons de concert avec tous les acteurs de la construction et de l’assurance pour parvenir à une écriture commune et consensuelle. Nous continuerons à travailler jusqu’au 5 mars pour aboutir à un texte qui profiterait enfin à nos Outre-mer.
Audrey Bélim, sénatrice de La Réunion
Félicitations ma chérie. Je t'embrasse.
Ça devrait être fait au niveau du Département, pas restreint à 2 villes !?
On ne peut plus se loger et partout on voit des meublés inoccupés...
Ca donne de l'espoir pour l'encadrement des loyers qui sont devenus abusés à la réunion ! Dommage par contre que l'adaptation des normes à nos territoires ne soient pas passée, ça va à l'encontre du bon sens ...