Deuxième jour d’audience

Tribunal de Saint-Denis : les méthodes de recrutement de la Région, sous la présidence de Didier Robert, sur la sellette

  • Publié le 16 avril 2024 à 16:54

Depuis ce lundi 15 avril 2024, 11 prévenus et leurs avocats défilent à la barre du tribunal de Champ-Fleuri à Saint-Denis. Onze personnes dont le principal mis en cause est Didier Robert, ex-président de la Région Réunion. L'ex-élu et plusieurs de ses collaborateurs sont jugés dans le cadre de l'affaire des embauches supposées fictives au cabinet de Région. Tout au long de cette première journée de procès les avocats de la défense ont mis en cause l'impartialité des enquêteurs dans cette affaire, les accusant "d'avoir enquêté à charge" Suivez notre direct (Photo rb/www.imazpress.com)

  • L'audience est levée, elle reprendra demain à 8h

    Merci de nous avoir suivis, à demain

  • Ismaël Aboudou commence a témoigner

    Il fond en larmes et s’exprime entre deux sanglots : "J’ai tout donné pour La Reunion, je ne peux pas accepter que l’on dise que j’avais un emploi fictif, ce n’est pas vrai. Cela fait trois ans que mon nom est dans les journaux. Assez !" s'exclame-t-il.

    Sa voix reprend de l’assurance et il lance : "Monsieur le président Didier Robert, Monsieur Vincent Bègue sont des personnes honnêtes. J’ai été embauché légalement, je travaillais, je n’avais pas d’emploi fictif"

    Ismaël Aboudou continue de témoigner : "je tenais à sortir le projet Guetali, j’ai tout fait pour. L’administratif ralentit beaucoup les choses à la Région. Je n’ai pas voulu rentrer là-dedans il fallait faire avancer les choses, je l’ai fait, j’ai fais bouger les lignes en accord avec Monsieur le président et Monsieur Bègue."

    "Même si j’ai été mis à l’écart j'ai continué. Aujourd’hui le Guetali fonctionne bien et fait manger les artistes."

    "Je ne me suis pas occupé que du Guetali, mais de plusieurs autres projets" affirme-t-il, énumérant plusieurs actions et événements. "Et la on me dit : Aboudou ou té grat out ki la Région ! Si c’était vrai je serais resté assis toute la journée, je ne l’ai pas fait ! Mais mon travail ne consiste pas à envoyer des mails mais à aller sur le terrain !  C’est la que je dérange et on m’attaque sur mes origines (faisant allusion à sa mise à l’écart ; ndlr) ces gens me font pitié !"

    "Vous n’avez pas parlé de ce comportement à Monsieur Ahmed, le DGS, qui est né à Mutsamoudou (à Anjouan aux Comores ; ndlr)…" débute le président, interrompu par Maître Creissen qui lui coupe la parole sèchement. "Je demande une suspension d’audience ! Vous venez de faire une allusion à l’origine !" s'exclame-t-il.

    "Non mais dites donc vous !" répond le président. Maitre Creissen quitte la salle d’audience.

    "Partez si vous voulez ! Je m’explique, Monsieur Aboudou, Monsieur Mohamed est né aux Comores, vous dites avoir été mis à l’écart en raison de vos origines, vous n’en avez pas parlé avec lui" continue le président.  "Si j’en ai parlé" répond Ismaël Aboudou.

    Maître Creissen revient dans la salle d’audience pour prendre ses affaires et sort en lançant "je pars, c’est insupportable ici".

    "Ah l’apéro, ce soir, c’est à 19h30" lance le président, faisant allusion à l’accusation lancée par Maître Creissen lundi soir disant "ce n’est pas parce que c’est l’heure de l’apéro qu’il faut bâcler l’audience".

     

  • L'audience reprend avec à la barre des témoins de la défense d’Ismael Aboudou

    Entendue à la demande de la défense, l’assistante d’Ismaël Aboudou affirme : "je le voyais tous les jours, je gérais son planning, je prends ses rendez-vous, mais je ne maîtrisais pas le fond ni le suivi des projets. Par exemple je sais qu’il y avait le projet de monter un festival de spectacle vivant intitulé Guetali. Je n’ai pas suivi le projet mais je sais qu’il a bien fonctionné puisque c’est maintenant la 4ème édition de ce festival Guetali"

    "On nous a évoqué dans le dossier qu’à un moment il y a eu une placardisation de Monsieur Aboudou" avance le président. 

    "Oui c’est vrai, il a été mis à l’écart" affirme la témoin.

    "Vous connaissez la raison de cette mise à l’écart ?" demande le président. "Non pas du tout, je sais que l’élu a la culture ne pouvait pas le voir mais je ne sais pas pourquoi" explique-t-elle.

    "Monsieur Aboudou a dit aux enquêteurs qu’il était les yeux et les oreilles de Didier Robert sur la tenue de certains événements culturels, que savez-vous de cela ?" interroge le président.

    "Il s’agissait de faire remonter des informations" affirme la témoin.

    "Savez-vous comment Monsieur Aboudou gérait son travail à la Région, la gestion de son école de danse et l’écriture de ses livres ?" demande la procureure.

    La témoin répond : "de mémoire c’est son épouse qui gère l’école de danse, on  parlait rarement de cela".

    Au début de l’enquête, "le directeur de cabinet vous a demandé de rassembler les preuves de l’activité de Monsieur Aboudou. Vous avez dit l’avoir fait. Cela représentait quel volume (de documents) ?" interroge par ailleurs la procureure.

    "Environ cinq cartons avec beaucoup de panneaux et de maquettes concernant l’événement Guetali" répond la témoin.

    "L’un des directeurs à la culture de la Région a indiqué aux enquêteurs qu’il n’a jamais pris part à aucun projet hormis le Guetali et il n’a jamais manifesté un grand intérêt pour les projets. Ce même directeur a indiqué aux enquêteurs que le travail fourni par Monsieur Aboudou sur le projet Guetali n’était pas satisfaisant" avance la procureure.

    "Effectivement le projet a été retiré à Monsieur Aboudou et confié à une autre personne. Il l’a très mal vécu" affirme la témoin.

     

  • L’audience est suspendue pour 15 minutes

  • L'audition d'Alfred Ablancourt se poursuit

    L’avocat d’Alfred Ablancourt, Maître Gabriel Odire, lui demande : "Les enquêteurs ont dit que votre travail pouvait parfaitement été fait par les six secrétaires de l’antenne. Savez-vous si ces personnes ont été entendues par les enquêteurs et faisiez-vous le même travail qu’elles ?"

    Son client a répondu "non elles n’ont pas été entendues et non je ne faisais pas le même travail qu’elles".

    L’avocat poursuit : "la réception du public, la remontée des informations, les interventions après des élus faisaient partie de votre fiche de poste ?"

    "Oui absolument" a répondu le mis en cause.

    "Donc votre fonction était à mi-chemin entre l’administratif et le politique. Cela correspond à votre parcours qui a toujours été celle d’un agent de proximité proche du cabinet", demande-t-il.

    "Oui exactement", répond à nouveau Alfred Ablancourt.

     

  • C’est au tour d’Alfred Ablancourt de témoigner

    Il rappelle son parcours, d’abord salarié de la mairie de Saint-Pierre  sous le mandat du maire communiste Elie Hoarau jusqu’à la défaite de ce dernier en 2001, il a travaillé auprès de plusieurs élus, notamment Michel Fontaine actuel maire de Saint-Pierre et finalement embauché par Didier Robert

    “J’ai rencontré Monsieur Robert, il m’a proposé un poste je l’ai accepté. J’ai ensuite été reçu par par Vincent Bègue pour finaliser mon embauche" explique-t-il.

    "Les enquêteurs ont souligné que vous avez travaillé auprès de différents hommes politiques (de différentes sensibilités politiques - ndlr)" souligne le président.

    "Je ne regarde pas les étiquettes politiques" répond Alfred Ablancourt.

    "D’ailleurs vous avez aussi travaillé avec la nouvelle majorité régionale (celle d’Hguette Bello - ndlr)" note le président. "Que faisiez vous à votre poste où vous perceviez un salaire de 4.800 euros brut ?" interroge-t-il.

    "Je recevais plusieurs dizaines de personnes par jour, je les aidais dans leurs différentes démarches d’insertion et dans le montage de leur dossier de leur demande d’aides. Je transmettais aussi des dossiers à la hiérarchie. Les enquêteurs n’ont pas trouvé de documents concernant ce travail puisqu’ils ont perquisitionné les locaux de la Région à Saint-Pierre et non pas Saint-Joseph où se trouvait mon bureau" explique le témoin.

    "Comment votre contrat a été renouvelé ?" demande le président. "A la suite d’un entretien avec Vincent Bègue" répond Alfred Ablancourt.

    "Votre fiche de poste dit que vous étiez chargé de la mise en œuvre de la stratégie de la Région, notamment en ce qui concerne le développement des grands projets du grand sud. Lorsque vous avez été interrogé les enquêteurs ont retenu que vous avez eu beaucoup de mal à expliquer vos fonctions" déclare le président.

    Maître Creissen, avocat de Didier Robert se lève et lance au président “pourquoi vous ne dites pas que sur de fiche de poste il est écrit que Monsieur Ablancourt est chargé de recevoir le public et d’informer sa hiérarchie. Vous avez une lecture partial du dossier Monsieur le président".

    L'avocat ajoute : "Monsieur le président vous essayez de faire preuve d’impartialité mais vous vous basez sur un PV de synthèse des enquêteurs qui est une foutaise finie. Il faut dire que Monsieur Ablancourt n’était pas chargé d’élaborer des grands projets, il était là pour apporter de l’aide à la population et créer un lien de proximité entre les personnes et la collectivité".

  • Pour rappel, voici les 11 personnes à la barre

    Présentés au tribunal : Didier Robert. L'ex-président de Région est poursuivi pour soustraction, détournement ou destruction de biens d'un dépôt public par le dépositaire ou un de ses subordonnés. Il est également accompagné de son ex-premier vice-président, Jean-Louis Lagourgue et son ancien directeur de cabinet, Vincent Bègue.

    Huit autres personnes sont poursuivies dans cette affaire présumée d'emplois fictifs :

    - Alfred Ablancourt poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit

    - Ismaïl Aboudou poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit

    - Vincent Bègue poursuivi pour complicité de soustraction, détournement ou destruction de biens d'un dépôt public par le dépositaire ou un de ses subordonnés

    - Yves Ferrières poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit

    - Yannick Jacques Gironcel poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit

    - Jean-Louis Lagourgue poursuivi pour complicité de soustraction, détournement ou destruction de biens d'un dépôt public par le dépositaire ou un de ses subordonnés et pour prise illégale d'intérêts par un élu public dans une affaire dont il assure l'administration ou la surveillance

    - Jean-Charles Maroudé poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit

    - Sabrina Ramin est poursuivie pour recel de bien provenant d'un délit

    - Didier Robert poursuivi pour soustraction, détournement ou destruction de biens d'un dépôt public par le dépositaire ou un de ses subordonnés

    - Ravy Alexandre Vellayoudom poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit

    - Jean Yoland Velleyen poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit

  • Maître Rapady, avocat de Vincent Bègue ex-directeur de cabinet, s’adresse à Mohamed Ahmed
     
    "Vous nous dites que le rattachement de certains services au cabinet a fait l’objet d’un arrêté, dans la procédure nous n’avons trace de cet arrêté". Le témoin ne commente pas.
  • Mohamed Ahmed poursuit : "J’ai l’impression que mon administration a été fortement mise en cause par le CRC"

    "J’ai entendu dire ici que les actes signés n’étaient pas légaux, à chaque fois que nous avons eu des remarques et des observations de la part du contrôle de la légalité, nous avons immédiatement mis en œuvre les dispositions qu’il convenait de prendre. Je conteste vraiment les mises en cause de CRC concernant le manque de compétences des services administratifs de la Région" ajoute-t-il.

    Il insiste ensuite une nouvelle fois sur le cloisonnement entre les services qu’il gérait et ceux gérés par le cabinet.

    “J’ai bien compris rassurez-vous“ lui dit le président.

    Mohamed Ahmed souligne en réponse à une question du président  “à chaque fois que la DRH émettait une alerte sur une proposition de contrat d’embauche, par exemple sur le dépassement de certains délais ou autre, la DGS confirmait cette alerte avant de transmette le parapheur (à l’élu pour signature - ndlr)".

    Le président questionne ensuite : “le directeur du musée de Saint-Benoît a fait une alerte concernant Madame Sabrina Ramin en disant que son recrutement a été imposé par exemple, qu’en pensez-vous ?"

    Mohamed Ahmed : "Je n’ai pas de souvenir de ces alertes".

    La procureure interroge maintenant le témoin : "ce matin Messieurs Nicole et Patel nous ont dit, "il y a des candidats qui ont été choisis par le cabinet, rémunérations et fonctions décidées et envoyer à la DRH pour finalisation du contrat". Avez-vous reçu des alertes de la DRH concernant ces contrats ?"

    "Je n’ai pas souvenir de signalements graves empêchant la finalisation" répond Mohamed Ahmed. "Pouvez-vous nous dire si le cabinet a imposé un emploi, une personne, un salaire à un service qui ne l’avait pas demandé ?" interroge la procureure. "Je n’ai pas souvenir de cela" répète le témoin.

    "Vous avez dit aux enquêteurs, je ne contrôlais rien de ce qui se passait au niveau du cabinet" rappelle la procureure. "Je le redis, nous n’avions pas à nous prononcer sur ce qui se passait dans des services qui ne dépendaient pas de nous, cela a été acté par des arrêtés" répond Mohamed Ahmed.

     

  • L’audience reprend

    Après la pause méridienne, l'audience a repris du côté du tribunal de Champ-Fleuri.

    Mohamed Ahmed, ancien directeur général des services de la Région au moment des faits, est appelé à la barre en tant que témoin. L'homme fut employé en tant que DGS depuis 2011 à la Région.

    "Je suis très content d’être là, pour m’expliquer sur ce qui est reproché", dit-il. "Monsieur Didier Robert a travaillé pour La Réunion avec une grande loyauté."

    Le président répond ironiquement : "Vous êtes sans doute peu nombreux à être heureux d’être là aujourd’hui."
    "Je pense qu’il y a des erreurs dans le rapport de CRC. Quand le président a décidé de rattacher une partie des services administratifs au cabinet, il l’a fait en toute légitimité, comme cela s’est fait dans d’autres collectivités dans l’Hexagone. Il y a eu un arrêté qui a été pris pour cela. Il n’y a pas eu de recours devant le tribunal administratif et la décision est passée sans encombre au contrôle de la légalité" déclare Mohamed Ahmed.

    "Si les services administratifs sont rattachés au cabinet, il relève de l’autorité du directeur de cabinet. Je ne suis pas en train de le défausser, j’expose la réalité. Pour les recrutements pour les services dépendant de la DGS nous mettions en œuvre la procédure. Nous n’avions pas à le faire pour les services qui ne dépendaient pas de nous. Ce n’est pas me défausser en disant que je n’ai pas participé ni de près ni de loin aux recrutements dans ces services, je ne fais que me référer aux actes administratifs indiquant qu’ils n’étaient pas placés sous l’autorité de la DGS" ajoute-t-il.


     

  • L'audience est suspendue.

  • L'audition du témoin se poursuit

    La procureure, Véronique Denizot, interroge maintenant le témoin. "Vous avez indiqué aux enquêteurs que malgré les alertes émises par les services, ces embauches étaient quand même faites. Vous confirmez ces propos ?"

    Afza Patel : "oui, au-delà des alertes écrites, il y a eu des alertes verbales. Ces alertes portaient notamment sur le niveau de rémunération."

    La procureure poursuit : "effectivement vous avez indiqué que concernant les embauches demandées par le cabinet, le niveau de rémunération était directement indiqué. Par ailleurs vous avez aussi déclaré que des renouvellements de contrats ont été faits malgré les alertes des services".

    Afza Patel confirme. "Nous avons fait des alertes et (de plus) nous apposions des postites d’alerte dans le parapheur transmis à l’élu et contenant le contrat de renouvellement. Lorsque le recrutement était fait malgré ces alertes nous en prenions acte."

    La procureure : "vous avez également dit aux enquêteurs que la compétence pour la signature des contrats était concentrée dans les mains des élus. Vous avez précisé que sous les précédentes présidences (celles de Paul Vergès - ndlr), d’autres personnes avaient la délégation de signature pour les embauches. Vous avez ajouté que les services administratifs n’avaient aucun pouvoir en matière de recrutements".

    Afza Patel confirme une nouvelle fois. "Précédemment le directeur général des services avait la délégation de signature, ce n’était plus le cas. Et à mon niveau je n’avais aucun pouvoir."

    La procureure poursuit : "Vous avez dit aux enquêteurs : il s’agit clairement d’un mode de gouvernance assumé par Monsieur Didier Robert, vous maintenez ces propos."

    "Je les maintiens", répond Afza Patel.

  • L'ancien DRH présent lors des faits témoigne

    Après une interruption de quelques minutes, l'audience a repris au tribunal de Champ-Fleuri.

    Afza Patel - DRH à la Région à l’époque des faits - témoigne.

    Le président rappelle qu’il a été entendu par les enquêteurs en décembre 2021 sur les contrats des huit salariés mis en cause dans les poursuites pour emploi fictif supposé.

    "Ce sont des agents qui ont été recrutés en tant que conseillers techniques tel que décidé en assemblée plénière", commence Afza Patel. "Ils étaient sous la responsabilité du directeur de cabinet."

    "Les services de la DRH étaient destinataires des choix effectués en amont, sous la responsabilité directe du directeur de cabinet, avec les identités, les salaires, les fonctions... Il revenait à la DRH de finaliser ces emplois."

    "Mais nous agissions sur instruction de la hiérarchie qui nous indiquait aussi qu’il fallait renouveler ces contrats par exemple", poursuit le témoin.

    Le président déclare : "il y a le cas de Madame Ramin qui selon le directeur du musée de Saint-Benoît était régulièrement absente et qu’il l’avait signalé à la DRH, sans suite".

    Interpellation à laquelle Afza Patel répond : "les alertes de managers en matière du comportement de tel ou tel agent nous en avons régulièrement. Nous commençons par rappeler aux managers ce qu’il convient de faire en pareil cas, si le comportement persiste nous intervenons".

    "Le directeur du musée de Saint-Benoit dit qu’il n’y a eu aucune réaction de la DRH", signifie le président du tribunal.

    "Je suis surpris par cette déclaration", s'étonne le témoin.

    Le président à son tour dit : "on peut aussi être surpris par le fait que la DRH n’a pas réagi".

    Pour Afza Patel : "au poste qui était le mien, je ne me souviens pas d’une alerte ni d’une formalisation venant du directeur du musée".

    Pour le président, "les enquêteurs ont effectué des perquisitions et ont saisi de nombreux documents. Il est relevé que dans un certain nombre de cas (des prévenus - ndlr) il n’y a que très peu d’évaluation et d’entretien".

    "Pour les agents contractuels une fiche d’évaluation était systématiquement réalisée par le supérieur hiérarchique de l’agent avant le renouvellement éventuel de son contrat et elle était transmise aux services. Si cela n’était pas le cas, mais c’était rare, il y avait une annotation dans le parapheur transmis pour signature (de l’élu - ndlr)", témoigne Afza Patel.

    "Les enquêteurs n’ont retrouvé que très peu de ces documents", rétorque le président.

    Afza Patel répond: "la DRH sait parfaitement où se trouvent les fiches d’évaluation etc. Si on ne les a pas retrouvés c’est qu’ils n’existaient pas".

    "Qui était soumis à la pointeuse et qui devait pointer ?", demande Stéphane Duchemin à Afza Patel, ancien DRH de la Région au moment des faits.

    "Tous les agents étaient soumis à la pointeuse avec des exceptions par exemple pour certains agents de catégorie A (agents de direction, soumis à d’autres règles et obligations  - ndlr)", répondit-il.

    "En 2017 - 2018 il y a eu une mise à jour consistant à mettre en place des exonérations de badgeage sur demandes. Il y a eu énormément de demandes. Nous étions dans l’ordre du tiers des agents. Nous avons fait remonter cette information (afin de diminuer le nombre d’exonérations - ndlr)."

     

  • L'audition du témoin se poursuit

    Après l'avocat de Vincent Bègue, c'est au tour de Maître Creissen, avocat de Didier Robert d'interroger le témoin.

    "Quelle est la différence entre un conseiller technique et un chargé de mission", demande l'homme à la robe noire. 

    "La notion de conseiller technique est apparue en 2010 à l’arrivée de Monsieur Robert, avant cette date il n’y a dit que des chargés de mission", répondit le témoin.

    "Qui a exprimé le besoin d’avoir un chargé de mission auprès du DGS ?", lui demande alors l'avocat.

    "Le DGS avait besoin à ses côtés d’une personne ayant en bonne connaissance des agents et de la collectivité", répondu Henri Nicole.

    Maître Creissen continu : "tout cela a été bien notifié dans votre fiche de poste, votre poste a fait l’objet d’une déclaration de vacances ?"

    Henri Nicole répond : "oui absolument".

  • L’avocat de Vincent Bègue, ancien directeur de cabinet, interroge à son tour le témoin

    Maître Alain Rapady, avocat de Vincent Bègue, commence par remarquer "si les fiches d’évaluation notamment n’ont pas été retrouvées, c’est parce que l’on (les enquêteurs - ndlr) n'a pas cherché au bon endroit".

    Il demande ensuite :"concrètement le contrat est signé où et par qui ?"

    Ce à quoi Henri Nicole répond : "on fait toutes les vérifications pour être certain que tous les critères sont respectés. On met le projet d’acte de recrutement au parapheur pour signature".

    "Le recrutement se faisait donc sous votre responsabilité ?", questionne l'avocat.

    "Nous vérifions la légalité de l’embauche", a répondu l'ex-DRH.

    Une réponse sur laquelle rebondit le président du tribunal. "Qui signait le contrat de recrutement ?", dit-il.

    Henri Nicole, en baissant la voix, répond : "Jean-Lagourgue".

    Le président lance : "Pardon ?"

    Henri Nicole, obligé de parler plus fort répète : "Jean-Louis Lagourgue".

  • L'ancien DRH témoigne

    Henri Nicole, ancien DRH (directeur des Ressources humaines) de la Région témoigne. Henri Nicole était DRH à la Région depuis 1995 mais ne l’était plus au moment des faits reprochés soit entre 2016 et 2021.

    "La DRH n’avait pas de lien avec le Cabinet, nous étions en lien avec la DGS (direction régionale des services) qui exprimait les besoins par une note circonstanciée. Par exemple pour les agents à la retraite, de nouveaux projets, il y a alors une déclaration de vacances d’emploi et les entretiens d’embauche étaient lancés".

    "Pour les conseillers techniques (dont font partie les prévenus - ndlr) les candidatures pour recrutement nous étaient adressées, de mémoire, par le cabinet", ajoute-t-il.

    Le président déclare : "on s’interroge sur la réalité du travail effectué par les prévenus. Concrètement, quel regard vous portez sur cette problématique".

    Henri Nicole répond : "Je n’ai pas d’appréciation particulière. Si la question est de savoir si j’étais eu courant de la réalité de ces emplois, je dirais que la gestion des ressources humaines se fait sur la base d’évaluation et d’entretiens annuels notamment".

    Les questions du président se poursuivent : "C’est intéressant car justement nous avons beaucoup de documents sur d’éventuels d’entretiens et d’évaluation (avec les mis en cause)".

    "Cela ne correspond pas à ma période d’activité à la DRH", insuffle Henri Nicole.

    Stéphane Duchemin poursuit : "le directeur du conservatoire de Saint-Benoit dit avoir alerté la DRH du fait que Madame Ramin n’était pas souvent présente à son poste et qu’il n’y a pas eu de réaction de la part des ressources humaines".

    "Si le signalement est fait par téléphone, la DRH ne peut pas faire grand chose. Il faut un rapport circonstancié", rétorque l'ancien DRH.

    Véronique Denizot poursuit à son tour : "à quoi correspond la logique du recrutement d’un agent alors qu’il n’y a pas de besoin". Henri Nicole déclare: "je n’ai pas de réponse à cette question".

    "Lorsque vous avez été interrogé par les endiguées vous avez dit : Le cabinet s’est exonéré de toute la procédure concernant l’embauche vous avez répondu "oui"  vous confirmez cette réponse ?", lui demande la procureur.

    "Oui, à partir du moment où la procédure n’est pas respectée", répond le témoin.

  • Didier Robert questionné à propos de la procédure de recrutement

    Le président souligne : "on a l’impression dans ce dossier que chacun dit ce n’est pas moi c’est l’autre".

    Ce a quoi, Didier Robert, agacé et arrogant hausse le ton. "Je n’ai pas l’habitude de me défausser, j’ai été le président de la Région, j’ai été le chef de l’administration, je dis simplement qu’il revenait au DRH et au DGS de procéder aux recrutements".

    Le président rappelle à l’ordre Maître Creissen qui souffle les réponses à son client, Didier Robert.

  • Le deuxième jour de procès commence

    Didier Robert est à la barre. Le président, Stéphane Duchemin lui demande d’expliquer la procédure mise en place par la Région pour le recrutement de ses agents.

    "J’ai exercé mes fonctions avec sérieux", déclare le mis en cause. "L'Assemblée plénière a décidé du nombre de personnes à embaucher puis les recrutements sont mis dans le circuit administratif", dit-il.

    Didier Robert explique que "c’est le directeur général des services DGS qui a la main sur les recrutements".

    Le président lui répond : "Monsieur Bègue votre ancien directeur de Cabinet, dit que c’était vous qui décidiez des embauches. Vous estimez être en contradiction avec cette déclaration ?"

    Didier Robert déclare: "Absolument pas".

    Le président poursuit ses questions : "le 7 décembre 2021 lorsque vous êtes entendu pour la première fois par les enquêteurs, vous dites : je ne suis intervenu auprès du DRH (directeur des ressources humaines), mais je faisais des propositions de recrutement au DGS. À charge pour lui d’évaluer les besoins. Je suis surpris que vous demandez à recruter des personnes alors que les besoins n’ont pas été évalués, j’aurais pensé qu’il fallait agir à l’inverse : d’abord évaluer les besoins et ensuite recruter, qu’en pensez-vous ?"

    De son côté, Didier Robert rétorque : "c’est une erreur de langage, il revenait au DGS d’évaluer les besoins".

    Stéphane Duchemin, président du tribunal continu : "par exemple Madame Ramin a été recrutée au conservatoire de Saint-Benoit alors que le directeur a dit qu’il n’y avait pas de besoin sur ce poste".

    "Je ne me souviens pas de cela", répond l'ex-président de Région.

  • Bonjour à tous,

    Merci de nous retrouver pour cette deuxième journée de procès pour Didier Robert et certains de ses collaborateurs au tribunal de Saint-Denis. Depuis ce lundi 15 avril 2024, 11 prévenus et leurs avocats défilent à la barre. Tous sont jugés dans le cadre de l'affaire des embauches supposées fictives au cabinet de Région.

    Tout au long de cette première journée de procès les avocats de la défense ont mis en cause l'impartialité des enquêteurs dans cette affaire, les accusant "d'avoir enquêté à charge".

    Retrouvez notre précédent live ici.

À propos

Cette première journée de procès a débuté avec l'examen des questions sur les incidents de procédures déposées par les avocats de la défense. Maître Philippe Creissen - avocat de Didier Robert - a rappelé que son client s’est présenté spontanément à une audience il y a quelques semaines. Une audience qui lui avait été refusée par la procureure de la République Véronique Denizot.

La procureure a demandé le rejet de toutes les requêtes concernant la procédure. Le tribunal, après en avoir délibéré, a par ailleurs rejeté toutes les demandes de renvoi de l’audience.

Toutes les demandes de nullité étant jointes au fond du dossier, le tribunal se prononcera sur leur bien fondé ou pas après avoir examiné les faits, c'est-à-dire le fond de l’affaire. Le jugement sur ces points sera donc rendu, après délibéré, en même temps que celui sur le fond du dossier

Tous les avocats de la défense ont estimé que les enquêteurs n'ont pas mené leurs investigations "de manière équitable".   La journée a d'ailleurs été marquée par les nombreux coups d'éclat de Maître Philippe Creissen. L'avocat de Didier Robert a multiplié les incidents d’audience allant jusqu’à faire allusion à Hitler.

Il a tout d'abord accusé le procureur Tuffery qui a l’époque avait lancé la procédure contre Didier Robert le 24 juin 2021 "une semaine avant les régionales", d'avoir un "intérêt direct" dans cette affaire. Il a brandi sous le nez du tribunal des photos et a asséné : "Monsieur Tuffery est un ami intime de Madame Aude Palant Vergoz. 

Ils sont tous les deux souvent pris ensemble en photo dans des soirées mondaines".

Dans la foulée, il a également estimé que la procureur Veronique Denizot est la "receleuse de la prise illégale d’intérêts de Monsieur Tuffery".

Lors de l'audition du commandant de police de l’office de la lutte contre la corruption, Maître Creissen a affirmé que "lors de l’audition de mon client ce monsieur m’a interdit de parler, m’a insulté et m’a quasiment menacé avec son arme de service avec ses cinq collègues".

"Quelle est la différence entre la chambre régionale des comptes et une instance financière ?" a interrogé Maître Creissen. "Je ne répondrai pas à cette question" a alors répondu l'officier. "Vous n’avez que le mot rapport de la CRC à la bouche, si Hitler dit quelque chose vous allez dire Hitler a dit !" s'est exclamé l'avocat, provoquant des remous dans la salle.

Le president a tenté d'intervenir, avant de se faire couper la parole. "Non, nous sommes en démocratie, que le témoin réponde, je sais que nous sommes à l’heure de l’apéro, mais quand même" a lancé l'avocat.

L'audience a été suspendue après une série de question à laquelle le commandant de police a refusé de répondre.  

Lire aussi - Emplois présumés fictifs à la Région : fin du premier jour de procès, l'audience est suspendue jusqu’à mardi matin

- Plus d'un million et demi de préjudice -

Le préjudice pour la collectivité avait été estimé par la Chambre régionale des comptes à 1,4 million d'euros par an.

Selon le tribunal, le total du préjudice est évalué à 1.581.849 d'euros indument versés aux huit salariés mis en cause.

La Chambre régionale des comptes avait estimé ces dommages à 1,4 million d'euros par an pour la collectivité.

- Épinglé par la Chambre régionale des comptes -

Cette affaire – qui date de 2019 – avait été révélée par Imaz Press.

Nous avions alors dévoilé qu'une procédure judiciaire était en cours alors qu'une plateforme en ligne avait publié les noms de 166 personnes émargeant "au Cabinet, aux dépendances et apparentés de la Région".

Le 6 juillet 2021, le Journal de l'Île avait lui révélé que le procureur de l'époque Éric Tuffery avait décidé l'ouverture d'une enquête pour des faits présumés de détournements de fonds publics et de prise illégale d'intérêts.

Cette procédure faisait suite à un signalement effectué par la chambre régionale des comptes (CRC), qui avait épinglé Didier Robert pour l'embauche supposée illégale de 22 collaborateurs de cabinet, en plus des six autorisés par la loi. Il s'agit de savoir maintenant pour la justice si ces collaborateurs "effectuaient véritablement un travail pour lequel ils étaient très bien payés" indique le JIR.

Dans son rapport la CRC relevait des anomalies dans la gestion du personnel, pouvant constituer les infractions de détournements de fonds publics, faux en écriture publique et prise illégale d'intérêts, pour un montant annuel de préjudice estimé à 1.400.000 euros.

La même année, le 6 décembre, des perquisitions ont eu lieu à la pyramide inversée à Saint-Denis. Sur place, la procureure de Saint-Denis Véronique Denizot ainsi qu'une dizaine de policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLIFF).

Ordinateurs et contrats de conseillers ou de chargés de mission avaient été épluchés, indique le JIR. Des anciens collaborateurs de l'ex-président de Région avaient été entendus. Une vingtaine de personnes auraient été auditionnées librement.

Pour rappel, Didier Robert a également été condamné par le tribunal de Saint-Denis le 21 mai 2021 à 15 mois de prison avec sursis et à 3 ans d'inéligibilité dans l'affaire dite des Musées Régionaux. Les faits avaient également été révélés par Imaz Press. Il n'avait pas fait appel de sa condamnation. Il a donc exécuté sa peine d'inéligibilité. Il l'aurait bientôt totalement purgée.

Lire aussi : Cher Monsieur Didier Robert, nous sommes tellement heureux de vous savoir à l'abri du besoin

Lire aussi - Affaire des musées régionaux : Didier Robert renvoyé devant le tribunal correctionnel

- Il voulait se présenter seul… le tribunal a refusé -

En septembre 2023, Didier Robert s'était rendu volontairement au palais de justice de Champ-Fleuri, demandant audience.

Une audience qui lui avait été refusée par la procureure de la République Véronique Denizot.

Accompagné de son avocat, Maître Creissen, voulait comparaitre dans l'affaire dite des "emplois de cabinet de la Région. La présidente leur a répondu : "Maître, nous ne sommes pas saisis de cette affaire, et donc il ne peut y avoir de jugement ou d'examen du dossier".

"Vous venez d'assister à un déni de justice de la part de la présidente du tribunal correctionnel" déclarait alors Me Creissen.

"Monsieur Robert a demandé au tribunal de se considérer comme saisi. Le tribunal a indiqué qu'il avait reçu le dossier mais a refusé de se considérer comme saisi. Nous ferons donc appel" Et si nécessaire "nous irons en Cour de cassation".

Cette décision, Didier Robert l'a prise, lorsque Véronique Denizot – interrogée sur un plateau télévisé le 30 mai 2023, a dit "avertir publiquement, qu'elle allait le poursuivre un jour…" expliquait Maître Philippe Creissen dans un communiqué.

Lire aussi - Affaire des emplois au cabinet de la Région : le tribunal rejette la demande de comparution de Didier Robert

Lire aussi - Didier Robert va comparaître volontairement devant le tribunal de Saint-Denis

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

guest
18 Commentaires
Ded
Ded
4 mois

Rien de nouveau sous le soleil ! De la plus petite collectivité jusqu'à la région , les élus recrutent encore ( ça dure depuis le temps de la colonie et des maires choisis dans les grandes familles par le gouverneur d'alors ) parmi les amis , la familles et maintenant les pseudo militants près à trahir leur camp- comme les élus d'ailleurs-
et peu importe qu'isl soient incompétents du moment qu'ils la ferment , obéissent et ferment les yeux , voire participent activement aux magouilles et vols organisés des deniers de l'Etat , vous savez , ce "truc de vilains colonialistes" qui arrose la réunion qui pourtant ne s'en sort pas ...Cherchez l'erreur!

Oté la Réunion
Oté la Réunion
4 mois

Merci pour ce direct. C'est comme si nous y étions!
Les collectivités territoriales dans toute leur splendeur! Il faudrait une enquête sur le service de la légalité de la Préfecture qui valide toute sorte de documents, même frauduleux! Des petits arrangements entre autorités territoriales et le services de l'Etat connus de tous!

Incompétence
Incompétence
4 mois

Maintenant on comprend mieux pourquoi le tram train a été supprimé.

Triste spectacle
Tristes arguments des mis en cause.

Paul Verges doit bien rigoler là ou il est et paix à son âme.

Il ne faut plus avoir ce genre d'élus et d'administratifs au pouvoir.

Pangar
Pangar
4 mois

Il n'est pas interdit de rêver.

Pangar
Pangar
4 mois

C'est dingue comme certains ont perdu la mémoire! Avec leur niveau de rémunération, ça craint.

Phoénix974
Phoénix974
4 mois

Toute une bande de Pieds Nickelés qui se sont servis de grosses parts de gâteaux pendant que les petits tiraient le diable par la queue. Créer des emplois fictifs émargeant à minima à 4500€ net par mois, pour des gens dont la compétence professionnelle et le niveau de formation pour l'emploi laissent à désirer, çà dresse un schéma claire de la gestion calamiteuse et mafieuse de l'ancienne mandature. Durant ce temps, des "petits agents" œuvraient sur des contrats précaires CDD, sur des missions d'utilité publique sur le terrain. Au lieu de consolider les emplois de leurs salariés précaires, les dirigeants ont choisi d'augmenter la masse salariale d'un peu plus de 1.500.000 € , en créant des postes pour les amis et copains. Quand on voit les syndicats s'offusquer de la non reconduction des CDD, ayant pris fin en 2021, c'est à se demander où étaient-ils pendant que les élus de l'époque distribuaient des emplois à la pinte à leurs potes. Faut dire qu'au lieu de se battre pour les plus petits salariés, c'était mieux pour tous de boire du petit lait avec les nantis.

HULK
HULK
4 mois

Le DGS,la lâcheté et l'incompétence incarnées.Nul à la direction de la CCIR où Didier ROBERT est allé le chercher pour être certain d'avoir quelqu'un qui le laisserait faire toutes les irrégularités qu'il voulait. En plus alzheimer,il ne se souvient de rien ( surtout des choses gênantes pour lui, bien sûr). Quand on est bête on s'entoure de gens plus bêtes que soi pour être certain de pouvoir faire illusion.

PINKY974
PINKY974
4 mois

Mais ils seront remplacés par des élus encore plus voleurs. Voir à la région en ce moment.

PINKY974
PINKY974
4 mois

Ce ne sont pas des journalistes mais des stagiaires qui sont payés beaucoup moins.

Bigorno
Bigorno
4 mois

L'intervention du DGS jette un énorme pavé dans la marre et rappelle comme Moscovici est venu le dire y'a quelques semaines. La CRC était un organe consultatif, il ne prend aucune décision sur les actions sur le contrôle de légalité de la pref ! Les services de la Pref n'ont rien trouvé à redire sur les actes de La Région parce que les choses ont été faite de manière légale ! De plus, les mesures que la CRC a préconisé à La Région ont été suivi suite aux recommandations de cette même CRC ! Montrouge Madhia et El Diablo... Allez revoir votre copie! DR2028 EN ROUTE 🤣🤣🤣

Gros nounours
Gros nounours
4 mois

La sardine est un gros menteur

Mllerickette
Mllerickette
4 mois

Afzal Patel...minable ! Il devrait comparaître avec les autres, le DGS aussi...ils étaient au courant, leur devoir était de saisir la justice...ils y ont trouvé leur compte !

HULK
HULK
4 mois

Quelle leçon en tirer? Que les gens sont complices d'élire des politiciens corrompus, incompétents qui n'ont qu'une idée en tête : se faire élire ou réélire? Tous les scandales qui sortent en ce moment le prouvent. Mais bonis ne veulent pas abandonner le gâteau,il est trop bon.

Esclavagiste moderne
Esclavagiste moderne
4 mois

C'est incroyable quand Didier Robert déclare qu'il n'a pas l'habitude de se defosser, alors qu'au lieu d'assumer leur choix politique, il s'acharne sur son DGS, DRH, DGA, à mon avis c'est n'était pas une bonne stratégie car les faits sont là, car l'enquête démontre clairement que ses collaborateurs n'ont pas effectué un travail proprement dit. Et tout le monde le sait que c'est le cabinet qui décide de tous les embauches, et ce qui est paradoxale cette affaire n'a pas servi de leçon à la nouvelle mandature qui a les mêmes pratiques voir pire que la bande à Robert. Dans 3 ans on aura encore le même procès avec l'actuelle mandature. Dans tout cela quelle leçon on en tire ? Pas remise en question des services de l'État qui laisse faire et se réveille 10 ans plus tard pour juger la mauvaise gestion des collectivités. Soyons sérieux !!! La CRC doit également se remettre en question leur process

Yo Momma
Yo Momma
4 mois

Je ne sais pas qui est le journaliste qui relate la séance, mais ça doit être un éditorialiste... il donne a chaque fois son avis dans tout ce qu'il relate, ça en devient navrant ! Franchement faire un direct c'est passionnant mais ça prouve bien la fascination de ce média pour Didier Robert ! je sais qu'il ne vous a pas donné de pub et nous vous invitait pas au Conf de presse ! mais quand meme tout ça pour lui ! j'espère que vous allez votre place au premier pour l'investiture de DR2028 :)

Demos
Demos
4 mois

Que ces élus soient définitivement mis à l' écart de la vie politique . qui défend le contribuable,aucun avocats ?

Alibaba et les
Alibaba et les
4 mois

Triste spectacle d'une classe politique en dessous de tout. Stop aux magouilles

Aristote
Aristote
4 mois

Que veulent ces avocats ,encourager la délinquance des élus dont il faut mettre un terme et éradiquer définitivement,ces avocats sont du côté de la délinquance et cherche tout pour faire reculer la justice ,j espère qu'elle ne se laissera pas convaincre par eux.