Culture

Alon bougé ! L'agenda culturel de la semaine

  • Publié le 10 mai 2024 à 10:00
  • Actualisé le 10 mai 2024 à 11:08

Ça bouillonne aux quatre coins de l’île pendant les vacances. Pendant que Leu Tempo et le festival Arléo battent leur plein, focus sur d’autres spectacles à voir en famille.

On démarre par "Mon île… ", à découvrir ce vendredi à Château-Morange. Ce clin d'œil à la chanson de Jacqueline Farreyrol, est porté par Soleïman Badat qui combine un travail de composition musicale jouée en live et une projection vidéo. Cette forme évolutive et expérimentale propose de voir, à travers une fenêtre intérieure, l'envers de la carte postale tropicale réunionnaise. De courtes vidéos, assemblées en un collage d'environ une heure, abordent des sujets liés à l'insularité, à la colonisation, et sont accompagnées d'une musique teintée de nostalgie, langoureuse et intrigante, interprétée par le groupe Orlando Karate Club.

Cap à l’Est, direction Le Bisik pour une soirée rap-malotrap en deux temps. Ouverture avec Le Moonjor, jeune rappeur originaire de La Possession qui se distingue par un style unique mêlant réalités locales à des rythmes modernes. Ses paroles reflètent sa vie quotidienne avec l’objectif majeur de mettre en avant ses origines. Puis place à Fayazer (base de trap mélangée au maloya) qui puise son inspiration à travers ses racines et l’histoire de son peuple pour une plongée galactique dans son tout dernier projet intitulé "Zétwalèr".

Changement de registre à l’espace Moulin à Café à la Ravine des Cabris où les passionnés de mangas ne manqueront pas ce week-end la deuxième édition du festival Japanimés (jeux vidéo, projections, karaoké…).

Pour ceux préférant la danse, ça se passe demain au TPA avec la compagnie D’pendanse qui après "Entre Nous" en 2020, se retrouve le temps d'une nouvelle soirée pour partager avec elle son univers, découvrir ses souvenirs de voyages et retracer les moments marquants de son parcours à travers un spectacle inédit, intime, à la fois drôle et touchant bercé par la musique, le chant et la danse.

Le Toit quant à lui vibrera au rythme de Tropical Latino. À travers la grande diversité musicale et le large éventail de chansons qui composent le répertoire du "nouveau monde", vous serez transporté vers une destination enchantée à la découverte d'un continent haut en couleurs.

La semaine prochaine, nous vous avons choisi de mettre l’accent sur trois événements le 17 mai. Le premier au Kabardock qui vous invite à vivre la véritable fièvre musicale Tsapiky signée Damily, fort d’une carrière musicale de 30 ans, qui l'a mené de sa Tuléar natale aux quatre coins du monde. Tsapiky kesako ? Un beat infernal sur des batteries en peau de zébu, des guitares électriques déglinguées, des voix haut perchées qui vous déchirent le cœur, un son saturé par le matériel local, hyper bricolé. Le tout grâce à des musiciens qui tricotent sur un groove qui semble tourner à l’envers, à une cadence effrénée pour un méga shoot et une ivresse collective.

Second temps fort toujours le 17 mai, dans le cadre de la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Léspas vous propose "The Rocky Horore Picture Show", une comédie musicale totalement déjantée sortie pour la première fois en 1975. 43 ans plus tard, ce long-métrage s’est fait une place de choix dans le panthéon des films cultes et intemporels, malgré un échec cuisant à sa sortie. La projection sera suivie d’un bonus documentaire de 35 minutes sur l’incroyable destin du film en version originale et sous-titrée français.

Enfin aux Bambous, "Lo swar", Un voyage sensoriel à vivre absolument, signé Olivyé Araste et les Space Galvachers pour rêver éveillé sur des textes de Gaël Velleyen et Mari Sizay. L’ensemble musical composé de Clément Janinet (violon), de Clément Petit (violoncelle), de Benjamin Flament (percussions) et d’Olivyé Araste (chant, kayamb, bobre), réveille les sens, se gorge de poésie s’imprégnant autant de la force de blues que de celle des fonnkèrs réunionnais. Un fabuleux moment de rencontres de sonorités qui se rejoignent dans une harmonie irréprochable, dévoilant un univers comparable à aucun autre.

Pour conclure, nous avons choisi en guise de coup de cœur, une jeune artiste qu’on ne présente plus : Justine Mauvin alias Sibu Manaï, qui se produit demain soir du côté du Lanbrokin, à l’occasion d’une soirée soul électro maloya pop. Autour du monde à chasser les plus belles vagues du globe, la surfeuse a toujours écrit et chanté sa vie. En grandissant à La Réunion où la diversité est une clé, sa musique est le lieu de rencontre entre tradition et modernité. Anglais et créole, ces deux langues pour relier son île au reste du monde, la jeune réunionnaise dont la musique raconte son histoire, exprime ses émotions profondes et son regard dans un métissage pop et soul, convaincue que nous sommes tous connectés à plus grand que soi. À noter qu’elle participera à la journée de lancement du festival du Film d’aventure le 18 mai prochain, du côté de la plage de Cap Homard.

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