À La Réunion, une substance non identifiée a déjà tué trois personnes, l'ARS appelle à la vigilance

12:07

Les analyses envoyées dans l'Hexagone

Si les autopsies ont été réalisées dans l'île, les analyses se dérouleront dans l'Hexagone, l'identification de la substance n'ayant pas pu être faite ici

11:29

Les pays de la zone alertés

Les autorités sanitaires ont averti leurs homologues à Maurice et aux Seychelles.

"A Maurice, il y a une consommation d'opiacés et de sustances analogues, mais il est trop tôt pour dire si le phénomène connu à La Réunion a déjà été recensé dans l'île sort" indiquent les autorités sanitaires.

"Il faut être extrêmement attentifs, car l'évolution du phénomène peut être rapide. Il faut tout faire pour que cette situation ne s'installe pas" dit Niocas Thévenet. " Une campagne d'appel à la vigilance sera lancée auprès des jeunes et des parents."

11:26

Les signes qui doivent alerter

Le Dr Mété donne des éléments qui doivent alerter sur une potentielle overdose :

- la personne va manifester des troubles de la conscience

- elle aura une respiration ralentie, voire même elle ne respirera plus

- les pupilles seront complètement contractées

- les lèvres peuvent devenir bleues

"Dans tous ces cas ou même un seul, il faut appeler les secours, engager le processus de respiration articielle et de massage cardiaque" note l'addictologue. Les conséquences des overdoses sont extrêmement graves.

"Si l'intervention et la réanimation ne sont pas précoces, la personne peut conserver des troubles neurologiques, avec des conséquences imprévisibles et qu'on ne connait pas bien à ce stade". "La personne peut souffrir de lésions neurologiques et cardiaques" dit encore Dr Mété.

11:22

Un produit pas encore identifié

L'addictologue est lucide : "nous ne pourrons pas trouver d'identification exacte de ces substances" dit-il. "Il y a des centaines de susbstances potentielles, elles ne sont pas simples à identifier".

L'origine et la fabrication de ce produit ne sont pas encore connues. "Il a pu être fabriqué par erreur", "il est très dangereux, encore plus dangereux que la chimique" insistent les autorités sanitaires.

11:19

Un lien possible avec deux décès à Saint-André

"On a très peu d'éléments sur la substance" déclare Nicolas Thevenet. Il ne donne aucune localisation sur les 13 cas d'overdoses identifiés à ce jour, mais "il existe une forte probabilité que les deux morts inexpliqués qui se sont produites il y a quelques semaines à Saint-André soient en lien avec cette crise".

David Mété précise que des investigations et des recherches biologiques sont en cours. "Cela nécessite des moyens particuliers puisque la substance est assez récente" souligne-t-il.

11:16

"Cela se rapproche de la crise des opioïdes aux Etats-Unis, les produits se ressemblent" alerte le Dr David Mété

C'est la première fois que cela arrive à La Réunion. "C'est très préoccupant et inquiétant, compte tenu du risque d'overdose". "Les gens savent qu'il faut refuser un verre offert, mais pas qu'il faut refuser aussi les cigarettes" rappelle-t-il.

11:12

Une action 1000 fois plus puissante que la morphine

"Depuis plusieurs années, on a entendu parler de cannabinoïdes synthétiques comme la chimique. Ils ont une dangerosité importante. Ils sont analogues aux opiacés, la morphine entre peut-être en jeu, mais avec une action 1000 fois plus puissante que cette dernière. Le risque d'overdose est important même avec une dose infime" détaille le Dr David Mété.

"Les overdoses se traduisent par un coma rapide, suivi d'un arret cardiaque et necessite une prise en charge extrêmement urgente" ajoute-t-il.

L'addictologue insiste sur "la nécessité d'alerter la population". "Il faut refuser toute consommation suspecte car le produit peut être melangé à du tabac ou vaporiser dans un verre d'eau."

11:03

Suffocation avec arrêt respiratoire, tachycardie et malaises

Sont présents pour cette conférence de presse : le docteur David Mété, chef du service addictologie au CHU, ainsi que Nicolas Thevenet, directeur adjoint de la veille sanitaire.

"C'est des éléments que nous souhaitons diffuser aujourd'hui. L'ARS a été alertée par son réseau de toxico-vigilance d'un nombre anormal de signalements depuis début juin, concernant des décès et overdoses. Les signes cliniques étaient homogènes, ce qui a conduit a alerté l'ARS" déclare Nicolas Thevenet.

"Lorsque des personnes consomment ces substances, il est difficile de la retrouver par analyse directe. On a très peu d'éléments pour déterminer la substance exacte. Mais des opioïdes de synthèse ont été retrouvés, ce qui laisse pense que ce type de produit circule ou à circulé dernièrement" explique-t-il. "Les signes cliniques sont graves : suffocation avec arrêt respiratoire, tachycardie et malaises."

"A ce stade, on sait qu'on a une substance puissante, qui agit très rapidement et avec effets cliniques immédiats" regrette Nicolas Thevenet. "Ces substances peuvent avoir de graves conséquences. L'ARS diffuse l information surtout auprès des consommateurs pour être attentif et qu'ils ne consomment pas de produits dont ils ne connaissent pas l'origine" alerte-t-il.

11:00

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