Ce vendredi 25 novembre marque le Black Friday. Durant cette journée, les commerces sont habitués à faire quelques réductions sur certains de leur produit. Cette fête commerciale importée des Etats-Unis vers l'Hexagone puis progressivement dans notre département, fait quelques heureux du côté des commerçants et de leurs clients. (Photo : rb/www.imazpress.com)
Des réductions allant de -10 à -50% voire même -60% dans les rayons. Les prix vont être bradés ce vendredi dans certains magasins de l'île. Pour certains commerçants c'est "l'occasion de liquider leur stock avant les fêtes de fin d'année", affirme Irchad Omarjee, président de l'association des commerçants de Saint-Paul. Ainsi, les enseignes ont été nombreuses à afficher leur participation à cet évènement commercial, quelques semaines après la fin des soldes dans le département. "Ca permet aux commerçants de faire du chiffre d'affaires et ils sont prêts à accueillir les clients."
Après deux années marquées par des restrictions sanitaires, cet évènement est d'autant plus important pour ces acteurs économiques. Par ailleurs, en ces temps de crise, on note une certaine baisse de fréquentation dans les commerces en ce mois de novembre. "On espère cette année avoir du monde. L'activité tourne en ce moment au ralenti. Le Black Friday c'est une opération phare pour ramener du monde", poursuit le commerçant de Saint-Paul. La ville propose le Black Friday non pas sur un jour mais sur deux jours.
Même constat à Saint-Denis. Si les commerçants n'ont aucune obligation de participer à cette opération commerciale qui consiste à casser les prix, plusieurs enseignes n'ont pas non plus hésité à communiquer sur le sujet, à faire de la publicité pour informer la population sur cet évènement commercial. "C'est l'occasion de proposer des prix attractifs avant Noël. Les consommateurs en profitent pour faire leur course pour les fêtes de fin d'année. Mais le Black Friday s’essouffle malgré tout au fil des années. Comme on sort déjà d'une période de solde, ça fait promotion sur promotion", affirme Amina Limbada, présidente de l'union des commerçants dionysiens. "Le Black Friday reste cependant bien accueilli à La Réunion. Une bonne partie des commerces vont y participer", note-t-elle. Pour Momo, commerçant du centre-ville de Saint-Denis, "comme les temps sont durs, ça fait du bien pour les clients. Juste une journée, c'est pas assez, une petite semaine c'est pas mal. Les promotions se font aussi sur les nouveaux articles. On fait jusqu'à 30% de réduction sur les tee-shirts et les jeans, je les mets à 30 euros au lieu de 70 euros".
À Saint-André, en revanche, nombreux seront les commerçants à ne pas brader leurs prix durant cette courte période. "Faire le Black Friday représente une perte de trésorerie. Beaucoup n'ont pas prévu de participer à cet évènement commercial", exprime Shiva Mouraman, président de l'association des commerçants de Saint-André.
-Les origines du Black Friday -
Selon un article publié par le média économique "Le Mag de l'Economie", le terme Black Friday est apparu pour la première fois aux Etats-Unis dans les années 1960, désignant le vendredi immédiatement qui suit Thanksgiving.
Durant cette journée les Américains se ruent dans les magasins pour faire leurs achats de Noël. Cette fête commerciale débarque ensuite en France en 2014 et depuis, les commerçants bradent leur prix lorsque vient ce "vendredi noir".
- Attention aux contrefaçons -
Mais attention, qui dit "Black Friday" dit également contrefaçons. Dans un communiqué de l'Unifab (Union des fabricants) avertit les consommateurs sur les “Offres alléchantes et promotions hors du commun constituent une aubaine pour des vendeurs peu scrupuleux qui n’hésitent pas à abuser des consommateurs en leur vendant des contrefaçons”. Ces produits sont “synonymes de dangers pour la santé et la sécurité, l’environnement, ainsi que l’économie”, poursuit le communiqué.
En général non recyclables, les contrefaçons présentent notamment un bilan carbone “désastreux” lié à leur acheminement depuis les pays de production –en particulier la Chine– et à la “multiplication des trajets pour brouiller les pistes”. “Leur fabrication est à l’origine de déversements massifs de produits toxiques dans la nature”, ajoute l’association.
Le commerce de contrefaçons profite à la “criminalité organisée et aux réseaux mafieux” et entraîne selon l’Unifab la perte de 6,7 milliards d’euros par an de ventes directes en France. Cela représente “1,34 milliard d’euros d’impôts perdus et 38.000 emplois supprimés chaque année”.
En France, en 2020, 37% des consommateurs ont acheté des contrefaçons en pensant faire l’acquisition de produits authentiques, selon l’Unifab. Cette proportion atteint 43% chez les 15-24 ans.
70% des personnes ayant déjà effectué des achats sur internet en France ont l’intention de participer au Black Friday cette année, selon un sondage de l’institut Toluna Harris Interactive, réalisé en partenariat avec la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad).
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wwww.imazpress.com avec l'AFP