Danse

Breakdance : Esprits libres à la conquête de New-York

  • Publié le 5 juin 2024 à 02:59

La jeune troupe de breakdance Esprits libres va passer du rêve à la réalité en sautant la mer en juillet 2025, direction les États-Unis pour une quinzaine de jours de stage intensif auprès du Réunionnais Alan J.Robert. L’association qui promeut et développe l’art de la danse auprès des jeunes a donc besoin d’un énorme coup de pouce pour financer ce déplacement (Photos D.R.)

À l’heure où le breakdance fait son entrée au Jeux Olympiques (du 26 juillet au 11 août prochain) plus près de nous sur le caillou, la toute jeune association Esprits Libres portée par David Iva, intervenant en danse au sein des établissements scolaires, mène depuis deux ans un gros travail auprès d’une vingtaine de marmailles, garçons et filles, de 6 à 15 ans.

Fort d’une quinzaine d’années de pratique dans la discipline et récent vainqueur du Wake Up Session à Maurice en mars dernier, le danseur au grand cœur s’attache outre à transmettre aux jeunes son savoir être et faire et à les préparer mentalement et physiquement au grand public, à surtout les armer face à la société et à les écarter de toute mauvaise influence. D’ailleurs il le reconnaît lui-même : "J’étais un délinquant à un moment donné mais ma passion pour la danse m’a sauvé et a débloqué mes capacités à l’école. Si ça n’avait pas été la danse, je n’aurai jamais décroché mon BTS".

Ainsi, deux fois par semaine, B-Boys et B-Girls apprennent tout de cet art urbain développé dans les années 70 à New York, agrémenté d’une touche locale qui fait d’ailleurs l’identité d’Esprits Libres. Effort physique soutenu, rigueur et discipline sont les maîtres-mots d’une pratique idéale pour les plus réservés, en ce sens où elle permet d'affirmer sa propre sensibilité au son de la musique, de surmonter les difficultés, de se dépasser et booste la confiance et l’estime de soi.

"À la danse, il faut s’entraîner régulièrement pour réussir telle ou telle figure, à l’école c’est pareil, il faut travailler, persévérer. Et maintenant que les jeunes sont en capacité d’assurer plus d’entraînements, nous allons bientôt passer à 4 séances hebdomadaires", se réjouit David Iva, soutenu dans sa démarche par les parents on ne peut plus heureux de voir évoluer leurs enfants sur scène lors de spectacles passés et à venir comme le passage de la flamme olympique à Sainte-Suzanne le 12 juin, le battle avec l’association Cœur De Rue le 22 juin au Fangourin, à Petite-Île, ou encore l’avant-première de Ninho au mois d’août.

Avant de passer de l’infiniment petit à l’infiniment grand en juillet 2025, direction New York pour un stage intensif d’une quinzaine de jours avec l’acteur et chorégraphe réunionnais Alan J.Robert, au Broadway Dance Center.

À un an de l’échéance, le projet est sur les rails pour permettre à tout ce petit monde d’une cinquantaine de personnes (marmailles et encadrants) de sauter la mer.

Le nerf de la guerre étant l’argent, spectacles, demandes d’aides auprès de la Région et du Département, campagne de financement participatif et surtout recherche hyper-active de sponsors, sont nécessaires pour boucler un budget avoisinant les 200 000 euros. Il y a donc urgence et malgré tout, David cultive à merveille l’art de l’optimisme.

Côté état d’esprit des troupes en revanche, les marmailles ne réalisent pas encore l’ampleur du projet encore du domaine du rêve, préférant pour l’heure "charbonner H 24" pour donner le meilleur d’eux-mêmes, la passion chevillée au corps, comme leur a appris leur mentor qui en appelle à toutes les bonnes générosités des sponsors publics et privés, pour mettre des paillettes dans les yeux des marmailles - qui sont notre avenir - et concrétiser leur rêve de voir Esprits Libres s’envoler très loin, par-delà La Réunion.

- Le regard de David sur l’intégration du breakdance aux Jeux Olympiques -

Avec Killian Tréport, plus connu sous le nom de « Bboy Killian », au sein de l’équipe de France de breakdance, La Réunion a de quoi être fière. Et David Iva ne boude pas son plaisir ! Toutefois, il tient à prendre du recul car la discipline ne sera présente qu’aux JO 2024.

"C’est un grand accomplissement pour nombre de danseurs et pour une discipline qui vient de la rue initialement. Mais pour moi, au-delà de l’aspect événement one-shot, il est essentiel de ne pas occulter ce côté-là du breakdance, c’est tout ce qui fait son identité".

vw/www.ipreunion.com/redac@ipreunion.com

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