Consommation

Prix : tout, tout, tout, vous saurez tout sur le calcul de l'inflation

  • Publié le 6 juillet 2023 à 10:40
  • Actualisé le 6 juillet 2023 à 10:44

Le 26 juin 2023, l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) dévoilait – comme chaque mois – l'indice des prix à la consommation à La Réunion. Alimentaire, tabac, énergie… tout ou presque y passe. Des produits qui passent notamment entre les mains d'enquêteurs de l'Insee qui relèvent les prix pour pouvoir calculer ce que l'on appelle l'"indice des prix à la consommation". Afin d'y voir plus clair - après les nombreuses interrogations de nos internautes - sur la façon de calculer ces prix, les équipes d'Imaz Press ont décidé d'interroger l'Insee. (Photo photo Sly/www.imazpress.com)

Pour bien expliquer, l'indice des prix à la consommation est l'instrument de mesure de l'inflation. Il permet d'estimer, entre deux périodes données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages.

Il est basé sur l'observation d'un panier fixe de biens et services, actualisé chaque année. Chaque produit est pondéré, dans l'indice global, proportionnellement à son poids dans la dépense de consommation des ménages.

À La Réunion, les produits alimentaires pèsent pour 15,4 % de la consommation des ménages en 2023 (2 % pour les produits frais – fruits, légumes et poisson frais – 13,4 % pour les autres produits alimentaires).

 - Quels produits sont pris en compte -

À La Réunion, environ 800 produits rentrent dans le calcul de l'indice des prix à la consommation (IPC). Des produits que tout à chacun peut consulter sur le site de l'Insee.

Sont pris en compte par exemple, le riz de luxe, le riz demi-luxe, la farine de blé (type 45), la baguette ordinaire, les biscottes ordinaires, les goûters fourrés au chocolat, les pizzas surgelées, les pâtes aux œufs, les pétales de maïs dorés, le jambon emballé, le jambon de volaille, le fromage râpé, les fruits et tant d' autres…

Outre l'alimentaire, cette liste comprend également les cigarettes, le tabac à rouler, les tissus pour l'habillement, les vêtements (chemise, pantalon, caleçon…). Mais aussi et encore, les loyers payés par les locataires, les fournitures pour travaux (rouleau de peinture, papier-peint…), la collecte des ordures ménagères, les meubles, l'électroménager, les véhicules et les abonnements en tout genre.

Au total, "le calcul de l'indice des prix à la consommation s'appuie chaque mois sur 8.700 relevés répartis sur environ 800 variétés ", explique l'Insee.

Des produits répertoriés par 22 enquêteurs dans environ 900 points de vente.

- Une liste adaptée aux habitudes des ménages réunionnais -

"L'indice des prix à la consommation (IPC) est établi selon la nomenclature Coicop (Classification of individual consumption by purpose) à un niveau très fin dénommé "poste".

Dès lors qu'il fait partie de la liste à couvrir pour le calcul de l'IPC, "une ou plusieurs variétés sont définies", précise l'Insee.

Une liste nécessaire, tant le champ des produits est large. "Suivre le prix de l'intégralité des biens et services composant les postes de consommation est impossible", note l'Institut de statistiques. C'est pourquoi, l'Insee opère un choix en sélectionnant un certain nombre de biens et de services.

Les articles sélectionnés ne sont pas choisis au hasard : la réglementation européenne impose que tous les produits que les foyers consomment au moins à hauteur de 1/1.000 (un produit pour 1.000 habitants) soient pris en compte.

Les prix de ces quelque 800 produits sont alors passés au crible grâce à des relevés effectués en magasin, sur internet et directement depuis les données des caisses des grandes enseignes.

La liste précise des produits et services suivis dans l’IPC est régie par le secret statistique. En revanche, l’Insee diffuse une liste de variétés, c’est-à-dire des ensembles de biens et services représentatifs d’un poste de consommation, pour chaque territoire enquêté (métropole et chaque département région d’outre-mer).

Afin que le calcul de l'Indice des prix à la consommation soit fiable d'un mois à l'autre, les produits présents dans le panier sont actualisés seulement une fois par an.

L’IPC couvre ainsi la quasi-totalité de la consommation finale effective marchande.

- Mais alors, comment ont évolué les prix ? -

Les prix ont-ils fortement changé pour certains produits ? Pourquoi l'inflation ressentie peut-elle être supérieure à celle mesurée par l'Insee ?...

À La Réunion, au mois de mai 2023, la hausse des prix à la consommation était de 1,6% et de 8,1% sur les 12 derniers mois. Et ce, pour l'alimentaire. Dans la totalité, "les prix ont augmenté de 2,9% en un an".

Mais les calculs de cet institut national sont-ils vraiment représentatifs de l'évolution des prix en France ?

L'Indice des prix à la consommation permet de donner une moyenne de l'évolution d'une grande partie des tarifs pratiqués à La Réunion.

S'agissant d'une moyenne et d'un panier fixe, chaque consommateur peut donc ressentir l'inflation de façon différente en fonction de ses habitudes d'achat. 

Pour affiner son analyse, l'Insee propose un simulateur d'inflation qui permet de personnaliser les calculs en fonction de son profil et de ses habitudes de consommation.

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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