Neuf cas au total

Chikungunya : deux nouveaux cas autochtones détectés

  • Publié le 4 octobre 2024 à 16:24
  • Actualisé le 4 octobre 2024 à 16:40

Deux nouveaux cas autochtones de chikungunya ont été détectés à La Réunion, en lien avec le foyer de Saint-Gilles-les-Bains. Au total, neuf cas dont un foyer de sept cas, et deux cas non reliés aux autres, ont été identifiés depuis le 23 août 2024. La Réunion passe par ailleurs en épidémie de grippe au vue de indicateurs sanitaires et virologiques en hausse depuis 3 semaines. Les indicateurs sanitaires de la bronchiolite chez les moins de 2 ans continuent de progresser, note Santé publique France, dont nous publions le point épidémiologique ci-dessous (Photo d'illustration rb/www.imazpress.com)

Depuis le 23 août, plusieurs cas confirmés de chikungunya autochtones ont été signalés à la Réunion. A ce jour, 9 cas ont été confirmés par PCR dont 8 déjà confirmés par le CNR. Parmi ces cas, 7 sont regroupés en un foyer de Saint Gilles les Bains.



Les agents de la lutte anti-vectorielle de l’ARS ont entrepris autour de chacun de ces cas des mesures de prospection de gîtes larvaires, de traitement insecticide, de sensibilisation et de recherche de cas suspects dans le périmètre concerné afin de réduire le risque d’installation d’une circulation autochtone.

- Des informations ciblées ont été également adressées à l’ensemble des professionnels de santé. -

La période actuelle, fin d’hiver austral, est caractérisée par une densité vectorielle encore limitée, mais l'arrivée de conditions plus favorables à l'activité vectorielle incite l’ensemble des acteurs à la plus grande vigilance.

Dans ce contexte, nous invitons le personnel médical à prescrire une biologie permettant la confirmation ou l’infirmation du diagnostic chez tout patient qui présenterait un syndrome pseudo- grippal avec douleurs articulaires.

La stratégie diagnostique recommandée est la suivante :

La PCR, à réaliser dans les 8 premiers jours, est le test diagnostic de référence. Ainsi, il convient d’inciter le patient à aller réaliser une biologie de confirmation le plus tôt possible après l’apparition des symptômes. En effet, la séroconversion (apparition d’IgG dans un second prélèvement réalisé à plus de 10 jours du premier) permet également de confirmer l’infection mais à distance du début des symptômes.

- Infection respiratoire aigüe et virus grippaux -

Les passages aux urgences pour motif de syndrome grippal étaient en forte augmentation (+102%) en S39 comparé à la semaine précédente. En S39, les urgences ont enregistré 73 passages pour un motif de syndrome grippal versus 36 en S38.

Près de 60% des passages aux urgences pour motif de syndrome grippal concernaient majoritairement des enfants de moins de 15 ans. Le nombre d’hospitalisations a été multiplié par 3 pour syndrome grippal avec 17 hospitalisations rapportées en S39 contre 5 en S38.

La part d’activité des urgences pour un motif de grippe représentait 1,7% de l’activité totale versus moins de 1% la semaine précédente.

En médecine de ville, la part d’activité des Infections Respiratoires Aigües (IRA) est en baisse modérée avec 4,8% mais reste à niveau élevé. La part d’activité pour IRA se situait au niveau de la moyenne 2013-2023.

- Bronchiolite -

Les passages aux urgences pour motif de bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans continue de progresser en S39 comparés à la semaine précédente. En S39, 47 enfants âgés de moins de 2 ans ont consulté aux urgences pour une bronchiolite contre 35 en S38, soit une augmentation de +34%.

Les nouvelles hospitalisations étaient aussi en hausse (n=16) par rapport à la semaine précédente (n=11). La part de passages aux urgences pour bronchiolite parmi l’ensemble des passages d’enfants de moins de deux ans était en progression avec 11,5% de l’activité en S39 contre 9,6% pour la S38.

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