Elle a été suspendue à titre provisoire (actualisé)

CHU Sud : une infirmière soupçonnée de ne pas avoir donné certains médicaments aux patients

  • Publié le 25 juillet 2024 à 13:55
  • Actualisé le 25 juillet 2024 à 19:39

Au CHU Sud de Saint-Pierre, une infirmière du service orthopédie a été suspendue à titre conservatoire dans l'attente d'une procédure disciplinaire, a appris Imaz Press. Ces informations ont ensuite été confirmées par l'Agence régionale de santé (ARS) qui indique avoir été "informée par le CHU de la situation d'une infirmière travaillant qui n'aurait pas administré des traitements médicamenteux prescrits à des patients". L'ARS précise que ce "manquement" fait l'objet d'une "enquête administrative interne". La procédure disciplinaire qui pourrait être engagée à l’encontre de la professionnelle de santé mise en cause pourrait aller jusqu’au licenciement (Photo d'illustration : www.imazpress.com)

Imaz Press a été alerté par une source qui a requis l'anonymat. Selon nos informations, l'infirmière travaillant au sein du service orthopédie, n'aurait pas administré les médicaments, des antibiotiques notamment, pourtant prescrits par les médecins. Ces produits pharmaceutiques n'auraient pas été ajoutés aux poches de perfusion des malades.

Cela alors que selon l'article R4312-42, "l’infirmier applique et respecte la prescription médicale qui, sauf urgence, est écrite, quantitative et qualitative, datée et signée".

Toujours d'après nos informations, l'infirmière aurait partiellement reconnu les faits.

Aucun détail supplémentaire n’a été donné sur les raisons et les motivations qui ont conduit la professionnelle de santé à ce "manquement (qui) a fait l’objet d’une enquête administrative interne à l’établissement et (qui) a conduit ce dernier à suspendre à titre conservatoire la professionnelle de santé dans l’attente d’une procédure disciplinaire à son encontre" détaille l'Agence régionale de santé.

L'ARS ajoute avoir "été informée par le CHU de la situation d'une infirmière travaillant dans le service d'orthopédie du CHU (site de Saint-Pierre) qui n'aurait pas administré des traitements médicamenteux prescrits à des patients."

La "procédure disciplinaire (possiblement) engagée à l’encontre de cette infirmière, (peut) aller jusqu’au licenciement", ajoute l'Agence régionale de santé.

Pour sa part, la direction du CHU de La Réunion a indiqué à Imaz Press "ne pas souhaiter commenter à ce stade".

Interrogé par notre média, le procureur de Saint-Pierre a déclaré "ne pas être au courant de cela". Il a précisé que "la mise à pied et la procédure de licenciement relève de l’hôpital, pas du parquet".

- La professionnelle risque des sanctions -

Selon l'article R4312-1 du code de la santé publique, les règles du code de déontologie des infirmiers "s'imposent à tout infirmier inscrit au tableau de l'ordre, à tout infirmier effectuant un acte professionnel dans les conditions prévues aux articles L. 4311-1 et suivants ainsi qu'aux étudiants en soins infirmiers mentionnés à l'article L. 4311-12".

Conformément à l'article L. 4312-7, le Conseil national de l'ordre des infirmiers est chargé de veiller au respect de ces dispositions par tous les infirmiers inscrits à son tableau.

Les infractions à ces dispositions sont passibles de sanctions disciplinaires, sans préjudice des poursuites pénales qu'elles seraient susceptibles d'entraîner."

D'après l'Ordre national des infirmiers, si "la Chambre disciplinaire nationale (CDN) estime que l’infirmier a manqué à ses obligations déontologiques, ce dernier encourt : l’avertissement ; le blâme ; l’interdiction temporaire, avec ou sans sursis, ou l'interdiction permanente d'exercer une, plusieurs ou la totalité des fonctions d’infirmier, conférées ou rétribuées par l'Etat, les départements, les communes, les établissements publics, les établissements reconnus d'utilité publique ou des mêmes fonctions accomplies en application des lois sociales.

Mais également l’interdiction temporaire d’exercer, avec ou sans sursis, pour une durée de 3 ans maximum ou encore l’interdiction définitive d’exercer la profession d’infirmier, c’est-à-dire la radiation.

Lorsque les faits reprochés aux professionnel de santé ont révélé une insuffisance de compétence professionnelle, la Chambre peut également enjoindre l’infirmier de suivre une formation (article L. 4124-6-1 du Code de la santé publique).

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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4 Commentaires
Maximin
Maximin
1 mois

A Michel, ne vous inquiétez pas.
Les 2 syndicats majoritaires de L'EPSMR veillent sur tous les postes d'encadrement au service concerné. De plus l'ancien CHGM a externalisé tous ses services logistiques techniques magasins, garages, nettoyage...dans le passé aujourd'hui nous pouvons accepter qu'aucun detriment de L'EPSMR ne doit fait au profit du CHOR. Non à la fusion qui ne dit pas son nom.

Nana
Nana
1 mois

Un assistant social avait des suspicions sur un infirmier à St Benoît, un branleur apparemment.

ZembroKaf
ZembroKaf
1 mois

C'est très grave !!!

Michel
Michel
1 mois

Nos hopitaux sont-ils encore des services publics de qualité ? Pour l'instant laissons l'enquête se dérouler pour savoir s'il y a manquements ou pas et les raisons....De manière générale ce sont des bons professionnels, est-ce un surcharge de travail ? Dans l'ouest le chor est entrain d'avaler l'epsmr surtout au niveau des postes d'encadrement où des fusions s'opèrent au détriment de la psychiatrie. Madame la directrice ne soyez pas aveugle , " ouv' out yié arèt la politik kopinage ....