Le recensement c'est aussi pour les papangues ! Il s'agit d'évaluer l’état de la santé de ces rapaces endémique de La Réunion. Le comptage aura lieu du lundi 29 avril au samedi 15 juin 2024. Dans ce cadre, la Société d’études ornithologiques de La Réunion (Seor) forme actuellement des bénévoles qui seront au comptage des ces oiseaux classés en danger d’extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Leur population est évaluée à environ 200 couples. La population a diminué d'environ 46% en 20 ans. (Photo rb/www.imazpress.com)
Après leur fomation au recensement des oiseaux et des couples reproducteurs, les bénévoles "seront sur plus de 150 postes d’observations implantés sur l’ensemble de l’île" indique la Seor.
"Des formations théoriques et pratiques vont être dispensées à chaque participants, avant de commencer les comptages qui dureront deux heures sur le terrain, selon un protocole spécifique. Il y a des bénévoles, mais également des structures partenaires, comme des élèves lycée agricoles, l'association AV2M, l'Université de La Réunion,.." détaille Jérôme Morin, animateur du plan national d'action en faveur du papangue.
"Ce recensement est mené dans le cadre du plan national des actions en faveur du papangue (PNA) qui est un document directeur à mettre en œuvre sur l’Île de la Réunion pour assurer la survie de cette espèce menacée d’extinction au cours des prochaines décénies" souligne la Société d’études ornithologiques de La Réunion.
"Cela nous permet d'évaluer l'état de santé de la population, ainsi que la distribution spatiale de l'espèce" souligne Jérôme Morin.
Les actions de ce PNA, qui couvre la période 2022-2031, visent notamment à réduire les menaces subies par le busard de maillard (le nom scientifique du papangue).
Les menaces sont multiples. "Il y a l’empoisonnement secondaire aux produits utilisés pour éliminer les rats et autres rongeurs, que les papangues consomment, les collisions sur le réseau routier et avec les lignes électriques, les impacts directs dus à des actes de tir intentionnel, le dénichage, la captivité, le braconnage et enfin les cas de prédation sur les jeunes oiseaux" énumère Jérôme Morin. "Il est aussi difficile de quantifier l'impact de la destruction de leur habitat naturel" ajoute-t-il.
Chaque année une quinzaine des papangues victimes d’empoisonnement de braconnage, ou de collisions sont récupérés par la Société d’études ornithologiques de La Réunion.
Depuis 2012, plusieurs actions ont été mises en place par la Seor et ses partenaires pour préserver ces rapaces. estPNA prévoit près d’une vingtaine d’actions regroupées en huit objectifs.
Pour rappel, le busard de maillard (le nom scientifique du papangue) est classé par l’UICN sur la liste rouge des espèces menacées dans la catégorie "en danger".
Le dernier recensement, réalisé en 2017 et 2019, 200 couples ont été recensés. "On essaie de faire les recensements sur deux années assez proches, bien que l'idéal serait de le faire sur des années consécutives. Mais ce n'est pas toujours possible en raison de nos moyens. C'est cependant important de le réaliser sur plusieurs années pour éviter les biais en cas d'une année marquée par l'absence d'activité cyclonique, ou au contraire par une sur-activité" explique Jérôme Morin.
Un second recensement sera donc réalisé en 2025.
"Il est l'un des busards les plus menacés au monde et il est le dernier rapace diurne (actif le jour - ndlr) nicheur de La Réunion" note la Seor en rappelant que le faucon de dubois, un autre rapace diurne, est éteint depuis 1670.
Il est possible de devenir bénévole en s'inscrivant ici.
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Bonzour zot toute
Mwin lé réyoné é kan mi woi toute nout zoyzo tang lé en trin disparèt par bann brakonié i fo ké zot i arèt parsqé si zot i continié fé sa toute nout rishèss de la natir réyonèz va foulkan.
Protèz nout natir