[VIDEO] Contre le réchauffement climatique

Cop 29 : Leela, étudiante réunionnaise, au coeur des négociations pour le climat

  • Publié le 8 juin 2024 à 05:00
  • Actualisé le 8 juin 2024 à 07:10

Du 2 au 7 juin 2024, dix étudiants de l'Université catholique Espol de Lille en formation Sciences politiques sont partis à Bonn en Allemagne pour participer aux intersessions de la Cop 29. Parmi ces élèves au rôle d'observateurs, Leela Nédelec, étudiante réunionnaise en licence relations internationales. Elle revient sur son expérience et parle de ce qui, selon elle, pourrait faire bouger les lignes dans la lutte contre le réchauffement climatique (Photo D.R.)

"Notre université a envoyé un groupe de dix étudiants comme observateurs aux intersessions en Allemagne", explique-t-elle.

L'objectif de cet événement, "préparer la COP29 qui aura lieu en novembre 2024 à Bakou en Azerbaïdjan.

"Nous avons pu assister aux échanges, à des conférences et aux négociations entre les 196 pays présents sur place". "C'est lors de ces intersessions qu'ont lieu les principales négociations et prises de grosses décisions à l'échelle internationale en faveur du climat", souligne Leela Nédelec.

- Des pays conscients des risques mais trop différents pour agir -

En tant qu'observatrice, Leela Nédelec, jeune étudiante et engagée pour le climat, a le sentiment que "les pays ont conscience des enjeux climatiques".

Toutefois, "le réel problème réside dans la manière de traiter". "Il y a plusieurs pays, des parties prenantes et autant de convictions différentes malgré la volonté d'agir ensemble pour le climat".

De ses observations, la Réunionnaise constate qu'il est "parfois compliqué de prendre des décisions, d'autant que des conflits géopolitiques peuvent intervenir".

"Dans la Cop29 il existe des groupes de pays – la France faisant partie elle de l'Europe des 27 – mais parfois des nations font partie de deux groupes différents avec des avis divergents."

"C'est pour cela que les décisions sont compliquées à prendre et que l'on a l'impression que les négociations n'avancent pas alors que ça avance petit à petit."

- L'Outre-mer pas oubliée -

Et La Réunion dans tout ça ? À l'échelle de ces grands pays, l'île parait petite et loin des préoccupations des géants du monde.

Pour Leela Nédelec, si La Réunion n'est pas spécifiquement mentionnée, "je trouve que l'on parle beaucoup des Outre-mer et j'apprécie beaucoup le fait que les pays s'intéressent aux nouveaux enjeux climatiques qui concernent les îles comme la montée des eaux".

Cependant, "avec les Outre-mer, on ne peut pas avoir une voix seule. Que ce soit pour La Réunion, Mayotte ou la Guadeloupe, la voix est portée par la délégation française".

- Les jeunes engagés, mais pas assez au coeur de la Cop29 -

Engagée pour l'environnement et jeune, pour Leela Nédelec ces intersessions et cette Cop 29 sont très importantes.

"Pour les jeunes, il y a souvent le terme d'éco anxiété par rapport au changement climatique qui revient", explique-t-elle. "Je pense que moi en tant qu'étudiante à assister à ces conférences, c'est vrai que j'ai pu me sentir impuissante et angoissée pour l'avenir."

Comment garder espoir ? "En discutant avec les délégués des pays, ils nous disent ne pas avoir le choix de garder espoir. Ils font leur possible pour sinon rien n'avancera et aucune décision ne sera prise."

"Moi à mon échelle j'ai du mal à me sentir utile mais j'essaye de participer à la protection de l'environnement, de monter des projets pour faire ma part", ajoute Leela Nédelec.

Si Leela ne se sent pas légitime à prendre des décisions, ce qu'elle aimerait, c’est améliorer la présence des jeunes. "Ici ce sont des réunions très formelles, sur des articles en particulier mais je pense qu'en général dans les Cop la présence des jeunes devrait être plus forte."

Des jeunes "de milieux, de pays différents car ce sont eux les premières victimes du réchauffement climatique et c'est à eux de décider dans quel monde ils veulent vivre plus tard".

ma.mwww.imazpress.com/redac @ipreunion.com

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6 Commentaires
NEDELEC
NEDELEC
2 mois

L’essentiel c’est d’agir, le mouvement c’est l’action, la critique simpliste c’est le repli sur soit, bravo aux enthousiastes actifs de toute nature ! 🌱♻️🌍

EDHEC TOUR
EDHEC TOUR
2 mois

Depuis des décennies, ces engagements internationaux servent essentiellement de vitrines politiques sans aboutir à des résultats concrets. Les Conférences des Parties (COP) semblent dépourvues de véritable efficacité, car les pays les plus riches (USA- Chine) privilégient systématiquement leurs intérêts économiques immédiats au détriment de la protection de l'environnement. L'incapacité chronique à instaurer des mesures contraignantes et à long terme révèle une tendance persistante à privilégier le profit financier sur les impératifs écologiques. Donc COP à bannir

Chane Fock
Chane Fock
2 mois

Engagement inutile et juste pour se faire voir. Quelle amélioration depuis? Aucune

NEDELEC
NEDELEC
2 mois

Bel engagement, bravo !

Marie
Marie
2 mois

Encore une activiste ecolo. C'est bien ça fait plaisir aux médias une expertise

Alima science Po Lyon
Alima science Po Lyon
2 mois

Les COP et les enjeux environnementaux peuvent sembler être un leurre, utilisés pour justifier la ponction de milliards à l'échelle mondiale. Pour certains, s'engager dans cette cause paraît futile, ne servant qu'à brandir le mot « environnement ». Il est indéniable que ces conférences sont souvent critiquées pour leur manque de résultats concrets et immédiats. Les engagements pris lors des COP sont fréquemment vagues et contraignants, laissant de nombreuses questions sans réponse et des actions décisives non réalisées. Les intérêts économiques et politiques des pays participants prennent souvent le pas sur les véritables préoccupations environnementales, rendant les progrès lents et inefficaces. En fin de compte, la méfiance envers ces sommets grandit, alimentée par la perception qu'ils servent plus à des manœuvres diplomatiques qu'à une réelle volonté de changer les choses.