Deuxième jour du procès en appel de Patrice Nirlo

Des pompiers victimes de quolibets après les événements

  • Publié le 21 février 2017 à 08:40

Ce mardi 21 février 2017 se poursuit le procès en appel de Patrice Nirlo à la cour d'assises. En première instance, l'ancien pompier incendiaire a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu ce jeudi.

9h43 : Le médecin chef des pompiers est appelé à la barre. Plaies à suturer, brûlés... Une greffe de peau a été nécessaire pour un pompier. 126 blessés ont été comptés en 2010 et 140 en 2011.

9h39 : "On découvre aujourd'hui qu'il y aurait eu 137 blessés" s'étonne Maître Georges André Hoarau. Ce chiffre n'aurait pas été évoqué auparavant.

9h23 : Aujourd'hui, sur l'ensemble des interventions des pompiers, "11 %" environ concernent des incendies. Le témoin indique que lui et ses collègues ont été victimes de quolibets après les événements.

9h16 : Maître Rapady, avocat du Sdis, demande au pompier de décrire ce qu'il a vu, vécu. "On va pas au front tout seul, c'est une mission d'équipe, de cohésion."

9h07 : Maître Khlifi-Ethève défend un petit exploitant de la Plaine des Cafres, M.Payet. Elle demande au témoin ce que signifie le métier de sapeur-pompier : "Est-ce qu'on peut dire qu'il sauve des vies ?" "Oui, tout à fait."

8h41 : L'audience reprend avec le témoignage d'un pompier. Il rappelle que les "incendies dévastateurs" ont duré longtemps. La solution a été de "creuser des tranchées" pour enrayer la propragation feu. En 2010, près de 50 kilomètres de tuyaux ont été établis.

Il rappelle que Patrice Nirlo était un "excellent pompier" avec "beaucoup de qualités".

Pour rappel, le procès en appel de l’ex pompier incendiaire Patrice Nirlo a débuté ce lundi 20 février à la cour d’assises de Saint-Denis. En première instance, en février 2016, il a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour le déclenchement d’au moins cinq incendies majeurs sur l’île. Deux de ces feux avaient ravagé les forêts du massif du Maïdo, au nord-ouest de l’île en 2010 et 2011. Le secteur était situé en plein cœur du Parc National. Ces dégâts considérables ont entraîné la disparition d’espèces endémiques uniques au monde. Avec près de 3500 hectares partis en fumée, le sinistre est l’un des pires de ce type qu’ait connu le département tant par les dégâts enregistrés que par les moyens mobilisés.

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1 Commentaires
eri974, depuis son mobile
eri974, depuis son mobile
7 ans

Me Hoareau défend tant bien que mal son client. c'est son boulot après tout.
invoquer la maladie mentale pour réduire la peine reviendrait à oublier les raisons de la peine: c'est bien un pompier qui a mis son expertise au service de ses envies égoïstes, en connaissance des risques et dégâts qu'il provoquerait. 15 années devraient l'aider à y réfléchir... Des travaux forcés à la replantation auraient été un idéal.