Énergies renouvelables

Vers une décarbonation du territoire : EDF fait le bilan de l'année 2023

  • Publié le 22 mars 2024 à 17:38
  • Actualisé le 22 mars 2024 à 18:02

Ce vendredi 22 mars 2024 s'est tenu le bilan des systèmes électriques à La Réunion au siège d'EDF de Saint-Denis. Les différents acteurs se sont réunis pour partager le bilan de l'année 2023, les perspectives de l'année 2024 et la vision du système électrique pour les années à venir. L'objectif principal d'EDF : une réduction des émissions de CO2 sur le territoire (Photo : cn/www.imazpress.com)

"Aujourd'hui on ne brûle plus de charbon ou de fioul dans les usines", se félicite Dominique Charzat directeur d'EDF Réunion. Ces matières autrefois utilisées dans la production d'électricité, ne le sont plus à cause de sa forte teneur en CO2. Un procédé qui va à l'encontre de l'objectif d'EDF : la décarbonation de l'île.

Cette décarbonation consiste à réduire les émissions de dioxyde de carbone à travers un ensemble de mesures ou de techniques. C'est d'ailleurs dans cet objectif que les usines productrices d'électricités ont changé de mesures.

Les centrales thermiques brûlent désormais de la biomasse liquide issu d'huile de colza provenant d'Europe ainsi que de la bagasse lorsque c'est la saison des cannes. "Bien que l'huile de colza soit importée, l'empreinte carbone pour son acheminement est bien moins grande que si on continue à utiliser du charbon et du fioul", assure le directeur.

"Nous sommes en route vers le 100% énergie renouvelable à La Réunion", explique Dominique Charzat. Il ajoute : "de 2022 à 2023, on est passé de 34% à 57% des énergies qui sont renouvelables grâce à la conversion des centrales thermiques d'EDF". Regardez

Pour l'année 2023, EDF en partenariat avec la Région, la Deal et l'Ademe, a évité le rejet de 70.000 tonnes de CO2 grâce à la marque "agir plus d'EDF".

- Émergence des voitures électriques - 

"Depuis le 1er janvier 2024, se sont environ 15.000 véhicules électriques qui sont présents sur les routes de l'île", déclare Julien Abrantès chef de projet "smart grids" d'EDF Réunion. Ces chiffres ont surpassé les prévisions des professionnels de l'automobile mais s'explique pour plusieurs raisons :

Tout d'abord, l'offre est de plus en plus importante, "ce qui rend la voiture plus accessible pour les automobilistes". De plus, la configuration de l'île est "plus avantageuse pour ce genre de voiture". En termes d'autonomie, ces voitures électriques sont fabriquées pour tenir des distances de routes européennes avec "500 kilomètres d'autonomie".

Cette augmentation ajoute une pierre à l'édifice du projet de décarbonation, car ces voitures ne rejettent pas de CO2. En contrepartie, elles utilisent du courant sur une longue durée et parfois sur le pic de la marmite à riz.

"Le pic de consommation électrique à La Réunion se situe entre 18h00 et 22h00, ce qui engendre des coûts supplémentaire", explique Julien Abrantès. Il ajoute : "c'est pourquoi il existe un dispositif un peu plus coûteux qui permet de déclencher le chargement des voitures électriques à partir des heures creuses". Regardez

- Une production 100% réunionnaise –

"Contrairement à l'Hexagone, La Réunion n'est pas interconnectée avec l'Europe", rappelle Emmanuel Cerqueira chef du système électrique d'EDF Réunion. Il ajoute : "tout ce qui est consommé en électricité sur l'île vient forcément du territoire". Regardez

L'année 2023 s'est inscrite comme une année pionnière dans la transition du 100% énergie renouvelable à La Réunion. Ce processus devrait, selon EDF, arriver à échéance d'ici 2028.

cn/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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