Après les avoir retirés

Flambée de violences à Mayotte : Darmanin expédie des renforts

  • Publié le 29 novembre 2023 à 07:54
  • Actualisé le 29 novembre 2023 à 11:01

Alors que le ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier, est en déplacement à Mayotte, depuis quelques semaines, la violence fait rage dans les quartiers. Une violence qui semble même encore plus importante que lors de l'opération Wuambushu. Face à ce sentiment d'insécurité attisant la crainte et la colère des habitants, Gérald Darmanin a annoncé l'envoi d'un escadron de gendarmerie supplémentaire (Photo d'illustration : rb/www.imazpress.com)

En juillet dernier, la CRS-8, envoyée à Mayotte pour l'opération Wuambushu avait quitté l'île sœur en raison des violences urbaines qui embrasaient l'Hexagone suite à la mort du jeune Nahel lors d'un contrôle routier.

Mais depuis, sans savoir si un lien est établi, les violences urbaines reprenaient de plus belle et encore plus ces derniers jours.

Raison pour laquelle le ministre de l'Intérieur a annoncé sur X (ex-Twitter) envoyer des renforts. "Pour rétablir intégralement l’ordre public à Mayotte, j’ai décidé de l’envoi d’un escadron supplémentaire de gendarmes mobile. Nous sommes aux côtés des Mahorais pour lutter contre la délinquance."

- Violence "endémique" -

Barrages, caillassages, incendie… La violence est même "devenue endémique", souligne nos confrères de France Mayotte.

Dembeni, Tsararano, Iloni, il semble que la violence est montée d'un cran dans l'arciplel. Un camion de la gendarmerie a même été incendié, un bâtiment de la police municipale de Tsararano a été ciblé.

À tel point que les militaires ont dû utiliser les blindés de la gendarmerie pour dégager les routes des barrages et repousser les assaillants. Un hélicoptère a aussi été appelé en renfort pour renseigner sur les mouvements des individus.

Face à cette situation, le maire de Dembéni a décidé d'imposer un couvre-feu pour faire baisser les tensions.

"Depuis dimanche dernier, la commune de Dembéni fait face à une situation de crise sans précédent, marquée par des actes de délinquance d’une violence extrême. Plusieurs groupes de délinquants ont lancé des assauts dévastateurs, perturbant gravement la paix et la sécurité des habitants."

Cette mesure est effective de 19 heures à 4 heures du matin, en vigueur pour une durée de trois semaines. Une mesure qui s’applique également dans l’ensemble des villages de la commune : Ongojou, Ironi-bé, Iloni, Tsararano, Dembéni et Hajangoua.

- À Mayotte, après le départ des renforts, des brigades sont attendues -

Pour rappel, la création de plusieurs brigades de gendarmerie dans l'archipel a été annoncée par le gouvernement.

La première d'entre-elles sera implantée à Bandraboua et sera dotée d'un effectif fixe de 11 nouveaux gendarmes. La deuxième brigade sera installée à Tsingoni.

C'est dans ce constexte qu'invité de l’émission “Les 4 Vérités” ce mardi matin sur France 2, le ministre de l’intérieur et des outre-mer, Gérald Darmanin, a lui fait un bilan de l’opération Wuambushu débutée il y a environ six mois à Mayotte.

Lire aussi - Wuambushu : la grande désillusion de Mayotte

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1 Commentaires
Taz
Taz
9 mois

Ce n'est qu'une parenthèse mais pour rappel, Mayotte n'est ni l'île "soeur" ni l'île "voisine" de La Réunion à laquelle elle n'est liée que par son appartenance à La France et à peine par sa localisation géographique. Ces qualificatifs largement utilisés par nos médias locaux ne s'appliquent et cela depuis toujours (à la fois pour des raison historiques, géographiques et culturelles), qu'à l'île Maurice que l'on sache.