Palestine

Gaza : sur les réseaux sociaux, les cagnottes pour aider la population se multiplient

  • Publié le 19 juin 2024 à 15:26

Alors que les destructions font toujours rage dans la bande de Gaza, les cagnottes pour aider les familles bloquées sous les bombardements se multiplient sur les réseaux sociaux. Aides pour acheter des biens de premières nécessités, pour payer un visa pour l'Égypte ou encore organiser leur départ : les sommes récoltées vont directement aux familles sollicitant de l'aide (Photo www.imazpress.com)

Elles se multiplient sur les réseaux sociaux depuis l'attaque d'un camp de réfugié à Rafah, où 45 Palestiniens dont de nombreux enfants ont perdu la vie. D'après France Inter, plus de 100.000 euros ont été levés uniquement du 26 mai au 4 juin, en plus des 4.6 millions donnés depuis le 7 octobre.

"Pour s'assurer de la fiabilité des cagnottes, nous échangeons avec les personnes qui en sont à l'origine : par message, par vocal et par vidéo. Il n'est pas difficile de se rendre compte que les personnes sont bien sur place dans des conditions de vie abominables" explique le collectif Réunion Palestine, qui relaie sans relâche les appels aux dons pour les familles coincées sous les bombardements israéliens.

Un système de solidarité qui a ses limites tant les demandes sont nombreuses. "Nous avons malheureusement beaucoup de messages de Palestiniens en attente, mais nous n'avons pas les moyens nécessaires pour répondre à toutes et à tous, ce qui est un crève-cœur" déplore le collectif.  "Nous faisons le maximum que nous pouvons à notre toute petite échelle pour les six cagnottes que nous mettons en avant" ajoute-t-il.

Si le collectif n'agit qu'à "petite échelle", de plus en plus d'influenceurs et influenceuses commencent eux aussi à partager ces cagnottes, possiblement sous la pression de leurs abonnés de plus en plus nombreux à réclamer des actions. A La Réunion, six cagnottes sont mises en avant : pour six membres de la famille Mezied, 11 personnes de la famille d'Ali, 18 personnes de la famille Al-Saifi, cinq membres de la famille d'Ayten, cinq membres de la famille de Wesam, et les sept membres de la famille de Mana.

"Les cagnottes ont de façon générale deux objectifs :  survivre dans l'immédiateté, avec l'achat de nourriture, de tentes, de couvertures, etc., et payer l'Egypte pour passer la frontière" détaille le collectif Réunion Palestine.

"Les prix varient entre 5000 et 8000 dollars pour en adulte en fonction du bon vouloir de l'Égypte. Tous les prix sont extrêmement élevés actuellement en Palestine, et les Palestiniens n'ont plus aucune source de revenu. Les dons qu'on leur fait permet de survivre à court et long terme" ajoute-t-il.

Des départs qui se font la plupart du temps à contre-cœur. "Dans les témoignages que nous recevons, les personnes nous disent que c'est très difficile pour elles d'accepter de quitter Gaza, elles savent que partir signifie laisser leurs terres aux colons, mais ils n'ont pas d'autres choix" déplorent les militants.

Comment être sûr que l'argent soit bien utilisé par des Gazaouis ? Elisa Liberatori Finocchiaro, responsable en France de la plateforme de dons GoFundMe, a expliqué à France Inter : "Nous disposons, d'une équipe d'experts qui travaillent 24H/24 pour examiner les cagnottes GoFundMe et prévenir des abus. En cas de rares problèmes, grâce à la garantie Go Fund Me Giving, nous protégeons les donateurs en leur assurant un remboursement complet."

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque inédite du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Lors de cette attaque, 251 personnes ont été emmenées comme otages. 116 otages sont toujours retenus à Gaza, dont 41 morts, selon l'armée israélienne.

En réponse à l'attaque du 7 octobre, l'armée israélienne a lancé une vaste offensive dans le petit territoire côtier. Au moins 36.801 Palestiniens, en majorité des civils, y ont été tués, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas. De nombreuses voix s'élèvent désormais pour dénoncer un génocide en cours.

L'armée israélienne va par ailleurs être ajoutée à la éliste de la honté  de l'ONU sur les droits des enfants lors de conflits. Une décision saluée par les Palestiniens mais fustigée par Israël, même si le Hamas doit également l'y rejoindre.

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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