Annonce d'Emmanuel Macron

Gendarmerie : quatre nouvelles brigades pour La Réunion, dont trois dédiées aux violences intrafamiliales

  • Publié le 2 octobre 2023 à 18:39
  • Actualisé le 2 octobre 2023 à 19:41

Le président de la République a dévoilé ce lundi 2 septembre 2023 la carte des départements et communes qui accueilleront de nouvelles brigades de gendarmerie. 98 départements ou territoires ultra-marins seront dotés, d'une à quatre brigades chacun. À La Réunion - l'un des département les mieux dotés - quatre nouvelles brigades verront le jour.

Emmanuel Macron avait promis la création de ces nouvelles brigades en janvier 2022, lors d'un déplacement sur le thème de la sécurité à Nice aux allures de pré-campagne présidentielle.

Lire aussi : Emmanuel Macron dévoile les 238 nouvelles brigades de gendarmerie

La création de ces nouvelles unités a pour objectif de répondre à "l'attente très forte d'une proximité de la police et la gendarmerie" et de "renforcer le maillage territorial" de l'Etat a expliqué l'Elysée.

Certaines brigades seront fixes, dotées d'une dizaine de gendarmes, mais la majorité seront mobiles, avec environ six militaires. La Réunion est parmi les département les mieux dotés avec quatre brigades qui verront le jour. Parmi ces brigades, une sera implantée à Saint-Paul, une à Saint-Pierre et deux à Saint-Benoît.

Plus précisément à La Réunion, trois brigades seront créées et dédiées aux violences intrafamiliales (une par secteur dans l’Ouest, l’Est et le Sud) et une brigade sera dédiée à Bras-Fusil pour renforcer la présence des forces de l’ordre sur ce territoire tout en améliorant les relations de proximité avec la population. Ces quatre brigades de gendarmerie viendront renforcer les 28 déjà existantes à La Réunion.

A Mayotte, deux brigades seront installées, l'une à Bandraboua et l'autre à Tsingoni

À Mayotte, 2 nouvelles brigades de @Gendarmerie nationale seront créées⤵️ pic.twitter.com/pWTSej6YrK

— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 2, 2023

 

"Expression du souhait du Président de la République de travailler à l’échelle de chaque territoire, à la demande du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, chaque préfet a conduit entre septembre 2022 et avril 2023 une concertation avec les élus de son territoire, en particulier avec les maires", note la préfecture.

Ces nouvelles brigades, fixes ou mobiles, accueilleront le public et les victimes, prendront les plaintes et renforceront la présence des forces de l’ordre sur l’ensemble du territoire.

Les premières seront installées dès novembre et leur création doit s'étaler jusqu'en 2027.

Pour Patrice Selly, maire de Saint-Benoît - qui va accueillir deux nouvelles brigades - "cette annonce était très attendue à Saint-Benoît suite aux divers actes de délinquance et de violences urbaines survenus, les années passées, dans le quartier de Bras-fusil notamment".

La commune de Saint-Benoît obtient également la mise en place d’une brigade contre les Violences intra-familiales (VIF) : "Il s’agit, en effet, d’un sujet très prégnant. Nous avons besoin d’un travail quotidien pour une meilleure prise en compte des victimes et des auteurs, comme sur celui de la prévention en partenariat avec les autorités locales et associatives".

- Seulement deux à Mayotte -

Deux brigades verront le jour à Mayotte, qui fait partie des départements les moins dotés - et ce, en raison de leur faible nombre d'habitants.

La Première à Bandraboua, sera dotée d'un effectif fixe de 11 nouveaux gendarmes, la seconde sera disposée à Tsingoni.

- 238 nouvelles brigades de gendarmerie, plus que prévu -

Pour sélectionner les sites concernés par les nouvelles brigades, des critères "économiques, démographiques et opérationnels" (délinquance, cambriolage, violences intrafamiliales...) ont été pris en compte, a expliqué l'Elysée. Les choix se sont faits après plusieurs mois de concertation avec les préfets.

"Plus de 500" brigades de gendarmerie ont été supprimées entre 2007 et 2016 et "c'est (donc) un effort historique" qui est fait avec la création de ces nouvelles unités, a souligné la présidence,

Avec ces nouvelles brigades, ce sera "2.000 gendarmes de plus dans nos campagnes", s'était félicité Gérald Darmanin au deuxième trimestre de cette année. Il avait précisé que les membres de ces brigades étaient déjà recrutés.

"On a bien compris que l'une des raisons pour lesquelles les Français pouvaient être en colère et se poser des questions sur l'action et la fermeté de l'Etat, c'est que dans la campagne (...) on n'a pas toujours su mettre les moyens pour la sécurité, on s'est beaucoup concentré sur les villes", reconnaissait Gérald Darmanin en avril dernier.

Au total, ces créations représentent 2.144 postes de gendarmes supplémentaires, sur les 8.500 créations d'effectifs de forces de l'ordre annoncés par le gouvernement d'ici la fin du quinquennat.

En janvier 2022, outre la création des brigades, Emmnauel Macron avait également annoncé une hausse de 15 milliards d'euros pour le budget de l'Intérieur et un doublement de la présence des forces de sécurité sur la voie publique en 10 ans.

Ces engagements ont été inscrits dans la loi d'orientation et de planification du ministère de l'Intérieur (Lopmi), qui promet cette hausse de crédits sur cinq ans (2023-2027), même si elle doit être confirmée dans les budgets de l'Etat débattus chaque année.

Adopté au Parlement en décembre, ce texte a pour ambition de préparer les forces de l'ordre aux évolutions des menaces, mais aussi à faire face aux besoins pour les JO-2024.

Les annonces faites ce lundi par Emmanuel Macron interviennent alors que la sécurité reste l'une des priorités des Français, encore marqués par les émeutes urbaines consécutives à la mort du jeune Nahel fin juin.

Mais la "réponse immense" promise par Emmanuel Macron après ces violences se fait encore attendre. Plusieurs mesures doivent être présentées le 9 octobre lors du Comité interministériel des villes.

www.imazpress.com avec l'AFP / redac@ipreunion.com

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