Des fous, encore des fous et toujours plus de fous…

Grand Raid : de jour comme de nuit, en marchant ou en rampant… elles et ils seront les infiltré.e.s d'Imaz Press

  • Publié le 14 octobre 2024 à 16:58
  • Actualisé le 17 octobre 2024 à 11:49

Tirage au sort fait, sacs presque prêts mais stress à son apogée, dans quelques jours – ce jeudi 17 octobre 2024 très exactement - ils seront plus de 7.085 compétiteurs à s'élancer sur le Grand Raid. Des coureurs venant de La Réunion (allez nos sportifs péi), de l'Hexagone et même de Martinique. Tous bientôt à l'assaut des sentiers de La Réunion pour quatre courses folles : la Diagonales des Fous, le Trail de Bourbon, la Mascareignes, le Zembrocal Trail et le petit nouveau, le Métis Trail. Comme chaque année, Imaz Press vous propose de suivre les courses grâce à ses infiltrés. Découvrez leurs portraits (Photo : www.imazpress.com)

  • Diagonale des Fous

Victor Duhamel, 30 ans, dossard 1769. À La Réunion depuis presque un an, et pratiquant le trail depuis seulement février, il se lance cette année à l'assaut de la Diagonale des Fous. "C’était un rêve d’enfant de participer à cette course mythique", dit-il.

En arrivant à La Réunion je me suis dit : "ok Victor, tu es au paradis du trail c’est le moment de t’y mettre. Je me suis alors mis sur liste d’attente pour la Diag".

"À première vu le projet était ambitieux de préparer un ultra en sept mois et demi, mais mon coach, Pierre-Adrien Hivert, a accepté de m’accompagner dans cette aventure". Et ce, "malgré  un premier gros doute dans la prépa avec une première blessure".

"Le mental me permet d'aller au bout et de pouvoir valider mes points et obtenir mon dossard pour la Diagonale. C’est donc réel je vais prendre le départ le 17 Octobre prochain", se réjouit-il.

Thibault Faure, 32 ans, dossard 511. Il vient de Lyon. C'est la première fois qu'il s'élance sur la Diagonale des Fous.

"J'ai voulu m'inscrire car elle est mythique cette course", confie-t-il. "Beaucoup de mes proches l'ont terminée et m'en ont fait des éloges, notamment de l'ambiance des réunionnais et du terrain de jeu bien sûr."

S'il a "hâte d'être aligné sur la ligne de départ", le lyonnais court pour l'hôpital des leucémies pédiatriques de Lyon.

Quentin de Moncuit, 37 ans, dossard 690. Marié et père de trois enfants, celui qui réside à La Réunion depuis deux ans veut courir pour le rire.

Le sportif – qui participe à sa deuxième Diagonale – "le fait en tant que coureur solidaire pour l'association Éclats de l'île – les clowns à l'hôpital".

Se préparant sur les sentiers de Saint-Denis, "il se sent prêt à affronter les reliefs de l'île".

Kelly Payet, dossard 983. Native de La Réunion et Saint-Pauloise, la réunionnaise réside en Vendée depuis 28 ans. "Après deux Mascareigne, cette année c'est le grand saut sur la Diagonale", dit-elle.

Mais elle ne court pas seule. La sportive sera, avec sept autres coureurs, en soutien de l'"association Tous avec Lulu, au profit de Lucas, huit ans, atteint de la myopathie de Duchene – une maladie génétique touchant un enfant sur 3.700 enfants à la naissance".

Celle qui a quitté La Réunion pour les côtes de la Bretagne le dit : "j'apprends à connaître mon île au travers de mes différents passages lors des vacances et c'est à ce moment qu'on se rend compte de l'intensité de notre petit caillou".

Anaïs Degremont Hemette, 38 ans, dossard 949. Normande d'origine mais réunionnaise d'adoption, la saint-pierroise s'inscrit pour la première fois à la Diagonale des Fous.

"En arrivant à La Réunion, je me suis rendue compte que je ne pouvais plus courir sur du plat alors je me suis mise à faire des randos", dit-elle.

Aujourd'hui, elle le dit : "je suis prête mentalement et physiquement". Prête à faire "cette course comme un défi personnel, pour savoir de quoi je suis capable et je ne lâcherai rien", prévient Anaïs.

Ludovic Bertin, 49 ans, dossard 1949. Il participe pour Enzo, un jeune garçon autiste. "Je veux lui permettre d'avoir accès aux meilleurs spécialistes." Venu de Haute-Savoie, c'est la cinquième fois qu'il participe à la Diagonale des Fous.

"Je fais de l'ultra trail et depuis un peu plus de 15 ans c'est devenu une passion pour moi. Je suis tombé amoureux de La Réunion en 1995 – première fois où je suis venu", raconte-t-il.

Emma Thillens, 52 ans, dossard 58. Une ultramarine venant tout droit de la Martinique.  "Après l’annulation du Grand Raid en 2020, j’ai participé à l’édition de 2021 de la Diagonale des fous. Une course dont je garde encore aujourd’hui une certaine amertume", confesse-t-elle.

"Complètement déshydratée, nauséeuse, j’ai survécu à cette course malgré de violentes crampes musculaires et l’impossibilité de m’alimenter et de m’hydrater normalement." "Je franchis la ligne d’arrivée au bout de 49h, folle heureuse d’être allée au bout mais déçue du manque de plaisir que j’étais venu vivre ici", dit-elle.

Cette année, "j'ai eu envie de venir prendre ma revanche sur cette incroyable Diagonale des fous". " Revivre l’euphorie du départ, vibrer au son des acclamations d’une foule en délire et arpenter, de nouveau, les magnifiques sentiers réunionnais."

Jérémy Vetois, 42 ans, dossard 101. Après une Diagonale en 2021, en 2022, voilà que le Charentais retente l'aventure.

"J'ai décidé de refaire cette course car j'en suis tout simplement amoureux. Amoureux de cette ambiance, de ces reliefs et paysages, de la difficulté et technicité du parcours, et tout simplement de cette île de manière générale", confie-t-il.

"Pour avoir fait de nombreux Ultras Trails (en France et même à l'étranger), c'est sans contestation la plus belle à mes yeux (tous les ingrédients sont réunis)."

  • Trail de Bourbon

Julien Dalleau, 31 ans, dossard 6019. Le Réunionnais participe à la seconde fois au Trail de Bourbon.

"J'ai commencé à randonner il y a quatre ans puis j'ai adoré cela", dit-il. "Cette course me permet d'aller chercher le dépassement de soi et de viser La Redoute."

Le traileur a une devise : "nou tyenbo nou larg pa".

Stéphanie Kries, dossard 5247. Habitante de La Montagne depuis 11 ans, après la Mascareigne l'année passée, elle décide de se lancer sur le Trail de Bourbon en 2024.

"Je cours pour une association, "SummitsOfMyHeart", dont les fonds récoltés jusqu'à la fin de la course permettront d'offrir un cœur à un enfant d'Afrique", explique la sportive.

"Mentalement je suis prête à 100% parce que je sais que ma famille et l’équipe seront là. Physiquement c’est un peu le stress parce qu’on ne peut jamais être sûr à 100% que le corps tienne le choc de l’ultra."

Viviane Pérignon, une Suisse à Paris, 54 ans dossard 5348. Sans objectif de chronomètre, la seule envie de cette Suissesse, c'est "de franchir la ligne d'arrivée".

Après avoir fait la Diagonale en 2021 elle s'est dit "plus jamais" et puis petit à petit l'appel de La Réunion est revenu. "Je le fais car j'ai adoré la Diagonale mais comme j'ai un peu morflé la troisième nuit le Bourbon me semble être un bon compromis."

Même si elle s'entraîne d'arrache-pied, elle le dit : "je crois qu'on ne se sent jamais prêt à affronter ce genre de monstre".

Corentin Meler, 35 ans, dossard 5014. Venu tout droit d'Ariège, il tente sa chance pour "le côté mythique qu'elle représente. Ensuite pour la splendeur des paysages que l'on va traverser. Et plus particulièrement pour une première sur le Bourbon car je suis conscient de ne pas encore avoir 175km et 10 000m de D+ dans les jambes, donc le Trail de Bourbon est un bon test en vue d'une future diagonale d'ici 2,3 ans", confie-t-il..

"Physiquement, je pense être prêt", dit-il, "mais je le serai moins quand j'aurai cette petite boule au ventre qui me fera dire maintenant tu y es et il n'y a plus qu'à, sois concentré et éclates-toi".

  • Mascareignes

Charley Bacry, 42 ans, dossard 3153. Après avoir participé au Trail de Bourbon en 2019 et à la Diagonale des fous en 2021, il a décidé cette année de s'attaquer à plus petit "pour boucler la boucle", dit-il.

"Je devais faire cette même Mascareignes l’année dernière j’étais sur l’île mais une blessure m’a empêché au dernier moment de prendre le départ j’étais inconsolable du coup je compte bien me rattraper cette année et je me sens prêt ! Je vise une belle course et un beau chrono final."

Venu d'Île de France, "je souhaite aller au bout une fois encore pour ma maman qui est décédée en août 2017 lors de mon premier voyage sur l’île et alors que j’étais en pleine ascension du piton des neiges".

Toutefois, lorsqu'il a envisagé "boucler la boucle" comme il le dit, "il n'y avait pas encore la Métiss Trail, je vais donc devoir revenir".

Vanessa Fenelon, 39 ans, dossard 3908. "Je vais courir la Mascareignes et je m’associe à quatre autres traileurs pour un projet solidaire Grand Ker", explique-t-elle. "Nous allons courir pour récolter nos battements de cœur et contribuer à sauver un enfant en attente de soins cardiaques grâce à l’association Summits of my Heart".

"Cela fait 10 ans que je cours et 9 ans que je pratique le trail. Je me suis toujours dit que je participerai à une des courses du Grand Raid avant mes 40 ans parce que c'est une course phare de l'île qui m'a vue naître et que j'y suis particulièrement attachée."

Si elle est prête ? C'est avec un grand "oui" qu'elle répond. "À la fois beaucoup d'excitation mais aussi un peu d'appréhension car je sais que la course sera longue et que je passerai certainement par tous les panels d'émotions possibles, agréables mais aussi désagréables. Mais j'ai signé pour ça ! Vivement le départ."

  • Relais Zembrocal

Silvère Pasquier, 33 ans habite à Sainte-Clotilde, dossard 81524. "C'est la première fois que je participe", dit-il.

"J'ai voulu faire cette course parce que je vais à l'arrivée du Grand Raid depuis deux ans et j'ai adoré l'ambiance à l'arrivée", ajoute Silvère.

Débutant le trail il y a seulement un an, il s'est donné l'objectif de "faire le relais Zembrocal pour l'esprit d’équipe et la plus faible distance des relais".

Il explique : "je fais le dernier relais qui est le moins long et avec le moins de dénivelé que les autres. C'est un format sur lequel je suis assez à l'aise".

  • Métis Trail

Sylvie Guepratte, 50 ans, dossard 7143. Originaire de Saint-Paul, la réunionnaise s'était fixée comme objectif "50 ans, 50km".

Pour elle, il s'agit de la toute première participation au Grand Raid. "J'ai voulu participer et finir cette année exceptionnelle en beauté après avoir porté la flamme olympique à Langevin et s’être portée bénévole aux Jeux Olympiques de Paris 2024."

Ce qu'elle espère désormais, "être finisher dans les temps".

Le premier départ de ces courses folles sera donné ce jeudi 17 octobre 2024 à 22 heures au départ de Saint-Pierre pour la Diagonale des Fous. Suivront ensuite le Trail de Bourbon, la Mascareignes, les relayeurs de la Zembrocal et la Métis Trail.

Pour rappel, la remise des dossards aura lieu ce mercredi 16 octobre 2024 à la Ravine Blanche Saint-Pierre.

Imaz Press tient d'ailleurs à remercier celles et ceux qui, nombreux, ont souhaité "infiltrer" notre média durant leurs courses. Malheureusement, face aux nombreuses demandes nous avons dû en sélectionner seulement quelques-uns.

Mais comme chaque année, nous souhaitons à toutes ces folles et ces fous – infiltrés ou non - une très belle course.

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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3 Commentaires
LE DRAOULLEC Xavier
LE DRAOULLEC Xavier
2 jours

A TOUTES ET TOUS je vous souhaite une belle aventure humaine peu importe votre tracé car sur votre chemin au détour de nul par vous croiserez des personnes qui vous encouragerons l'ile est magique

Roselyne Meler
Roselyne Meler
3 jours

Allez mon fils tu vas le faire peu importe le temps prends du plaisir oublie les souffrances et a l' arrivée tu pourras dire c'est fait en route pour la prochaine (notre Ariégeois Corentin Meler) je vais bien entendu suivre la course 🏃‍♂️🌋🌴

Bacry
Bacry
3 jours

Merci pour ce bel article, hâte de vivre de nouveau cette merveille aventure qu’est le Grand Raid !