Mardi 23 août 2022, les planteurs toujours "pris en otage" par le conflit entre Tereos et les salariés de l'usine sucrière de Bois-Rouge ne peuvent toujours pas livrer leurs cannes. Aux grands maux, les grands remèdes, ils ont décidé d'aller livrer eux-mêmes leur chargement à l'usine du Gol à Saint-Louis. Un convoi de tracteurs devrait prendre la route dès 6h depuis l'Est en passant par la route du littoral. Dominique Gigan, président de la FDSEA, indique que "le rendez-vous est donné à tous les canniers de l'Est dès 6h sur les différentes plateformes cannières de Sainte-Rose, de Beaufond, de Pente Sassi, de Bois-Rouge et de la Mare". "Cette situation ne peut plus durer et doit se débloquer", insiste le président de la FDSEA. (Photo d'illustration : rb/www.ipreunion.com)
"Nous avons demandé à ce que nos cannes changent de remorques pour pouvoir être transportés par les cachalots qui vont vers l'usine du Gol, cela a été refusé", proteste Dominique Clain, président de l'UPNA. "Alors, on va aller livrer nous-mêmes nos cannes à Saint-Louis", réplique-t-il. "On ne peut pas rester pénaliser par cette situation", dit-il.
"Nous aurons à peu près 600 remorquees chargées sur la route en direction de l'usine du Gol à Saint-Louis", fait savoir ce dernier.
"On va passer devant la préfecture à Saint-Denis et se rendre par l'Ouest au Gol", précisent l'ensemble des syndicats agricoles participants à cette opération.
- Un huissier mandaté pour faire un état des lieux des pertes -
"Cela fait maintenant une semaine que la campagne sucrière est à l'arrêt dans la zone Est", indique Dominique Gigan dans un communiqué. Aucune avancée n'a pu avoir lieu", souligne le président de la FDSEA. Il ajoute : "Les cannes sont en souffrance dans les champs. Plus de 150 remorques sont chargées et stationnés sur les plateformes. Nous sommes aujourd'hui à environ 60.000 tonnes de cannes non broyées. Cela engendre également un gros retard sur la campagne qui a déjà démarré tardivement suite aux longues négociations de la convention canne".
La demande des planteurs est claire: "Tereos doit s'entretenir au plus vite avec ses salariés car ce problème ne concerne que lui et non les agriculteurs." Ils ajoutent : "Nous demandons à Tereos d'envoyer les cannes en souffrance à l'usine du Gol".
Dominique Gigan, président du syndicat de la FDSEA poursuit : "Selon l'article 15 de la Convention Canne concernant l'aide à la production, il est important pour nous que la date butoir du versement de la première tranche d'aide à la production soit reportée 2 à 3 semaines selon le mouvement social de Tereos, pour que l'ensemble des agriculteurs puissent en bénéficier". Le représentant syndical le rappelle : "Car pour l'obtenir, il faut avoir livrer au moins une tonne de canne depuis le début de la campagne".
Face à ce mouvement social des salariés sucriers, la FDSEA explique avoir "mandaté un huissier de justice afin que celui-ci puisse faire un état des lieux sur les pertes que suppportent l'agriculteur dans les champs mais également pour ceux qui ont les remorques déjà chargées depuis plus de sept jours".
- Mise en place d'une avance à tous les planteurs de Bois-Rouge -
La CGPER a elle indiqué dans un communiqué "avoir contacté la direction de Tereos pour demander à ce qu’une avance soit faite à tous les planteurs qui n’ont pu livrer à Bois-Rouge". Le syndicat rappelle qu' "en période de campagne, chaque semaine, l’usine avance 30.05 euros par tonne de canne aux planteurs". Leur demande est donc que l'usinier verse "au moins la moitié de cette somme dès cette semaine à chaque planteur qui n’a pu livrer".
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Si seulement çà pouvait leur apprendre à ne pas emmerder les automobilistes qui n'y peuvent rien,ce serait bien.