Le Centre hospitalier ouest Réunion (Chor) a récemment lancé une campagne de sensibilisation pour le dépistage de l'Hépatite C. Cette campagne vise à informer le plus grand nombre de personnes possible sur la maldaie, sur ses modes de transmission et sur l’importance de se faire dépister sachant que "7 % des Réunionnais ont au moins un facteur de risque d'hépatite C" note le Chor dans un communiqué publié ce mercredi 26 juillet 2023 (Phot rb/www.imazpress.com) (Photo Photo RB imazpress)
Plusieurs études ont éte menées sur la maladie par le le Centre expert hépatites virales Réunion-Mayotte qui est à l’origine de cette campagne de sensibioisation en partenariat avec le CHOR .
"Il faut rechercher les cas d'hépatite C restant à dépister à la Réunion majoritairement chez les personnes de plus de 50 ans. C'est pourquoi il est crucial d'encourager le dépistage régulier de l'Hépatite C, en particulier parmi les populations les plus à risque" commente le Centre hospitalier ouest Réunion.
Dans le cadre de ces études, un questionnaire a été proposé à des habitants de La Réunion. 728 questionnaires ont été ensuite été retenus pour l’analyse. Le panel était composé de 23 femmes et 305 hommes. 151 personnes avaient plus de 60 ans, 267 avaient entre 40 et 60 ans, 286 avaient moins de 40 ans.
77 % des personnes avaient au moins un facteur de risque d’hépatite C (73 % chez les hommes et 80% chez les femmes).
"Cette prévalence atteignait presque 80 % chez les plus de 60 ans, sans différence liée au sexe. Elle était encore plus élevée chez les femmes de moins de 40 ans (82%), les patients originaires de Madagascar (84%) et les personnes de + de 60 ans originaires de Madagascar (88%) ou de métropole (90%)" détaille le Chor
"Les facteurs de risque habituels d’hépatite C recherchés étaient des antécédents de transfusion avant 1992, de toxicomanie, de chirurgie avant 1997, de soins en pays à risque, de tatouage, d’incarcération, de rapports sexuels à risque, cas familiaux, etc" précise le Centre hospitalier ouest Réunion
Le questionnaire anonyme recueillait les données socio-démographiques suivantes : le sexe, l’année, le pays ou la région de naissance.
"Conclusion : environ 80 % des personnes réunionnaises de cette étude avaient au moins un facteur de risque d’hépatite C. Dans certains sous-groupes, cette prévalence atteint 85% voire 90 %. Ces résultats nous semblent suffisants pour lever, à La Réunion, d’éventuels freins au dépistage de l’hépatite C" note le Chor
Pour rappel, l'hépatite C est une maladie virale affectant le foie. Elle peut rester silencieuse pendant de nombreuses années, sans aucun symptôme apparent. Cependant, elle peut entraîner des complications graves, y compris une cirrhose et un cancer du foie, si elle n'est pas détectée et traitée à temps.
"Malheureusement, de nombreuses personnes atteintes de l'Hépatite C ne sont pas conscientes de leur état, car elles ne présentent pas de symptômes évidents, d’où l’importance du dépistage" soulignent les médecins.
L’élimination de ce virus est un objectif national. "À La Réunion, territoire insulaire avec peu de nouvelles contaminations, les traitements actuels de l’hépatite C sont efficaces, dans près de 100 % des cas, courts et bien tolérés, ils permettent d’envisager une éradication de la maladie" estime le Centre hospitalier ouest Réunion.
L’Association Française pour l’Étude du Foie (AFEF) conseille un dépistage généralisé, une fois dans la vie, mais en 2019 l’Haute Autorité de Santé (HAS) a conseillé un dépistage sur facteur de risque.
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