De l'Australie à La Réunion à la rame, c'est le défi que se lancent Sophie Bernier et Fanch Landron. Le départ est prévu entre avril et mai 2024. Démarches administratives et remise en forme du bateau, le couple est en pleine préparation avant la grande aventure (Photos : Visual of L-Jenkins Lee / Yves Jacquemin)
Fanch Landron a déjà fait deux fois la traversée La Réunion - Madagascar dont une avec Sophie Bernier. "J'ai aussi déjà fait Maurice - La Réunion en kite surf" ajoute-t-elle.
Depuis huit ans, le couple, adeptes de défis, a l'objectif Australie - La Réunion en tête. Désormais, la date de la grande traversée est fixée.
- Une importante préparation -
"Il y a déjà une grosse préparation du bateau parce qu'il faut le remettre d'aplomb. Ça fait six ans qu'il n'est pas sorti de son garage" révèle Sophie Bernier.
Ce bateau, c'est celui avec lequel les deux traversées Madagascar - La Réunion ont été faites. Construit insubmersible et auto-redressable, le navire a également appartenu à Charles Hedrich, un explorateur qui a traversé plusieurs fois l'Atlantique.
Avant de prendre la route pour l'Australie en conteneur, l'embarcation doit réunir toutes les conditions de sécurité nécessaires. Les deux aventuriers doivent encore investir dans un téléphone satellite mais aussi refaire la peinture et la fibre de la coque.
De plus, Sophie Bernier et Fanch Landron souhaitent trouver une personne qui réceptionnera le bateau à son arrivée en terres australiennes et obtenir toutes les autorisations. Ils cherchent aussi d'éventuels sponsors.
- Une autonomie totale -
"On sera en autonomie totale, ce qui veut dire autonomie alimentaire mais aussi énergétique" affirme Sophie Bernier qui précise que l'itinéraire choisit ne permettra pas de ravitaillements ni d'arrêt sur terres jusqu'à l'arrivée.
Pour la nourriture elle sera lyophilisée. Cette technique consiste à congeler les aliments puis les déshydrater pour en extraire l'eau. Les repas prendront ainsi moins de place sur le bateau et il suffira de les réhydrater pour qu'ils reprennent leurs formes. Les rameurs espèrent aussi pêcher même si la vitesse du navire rendra la tache compliquée.
Pour boire, un désalinisateur permettra de transformer l'eau salé en eau potable. Enfin, pour brancher la radio et le GPS, le navire sera équipé de panneaux solaires.
"Nous avons un peu d'appréhension c'est certain car l'océan Indien est réputé pour être assez dur. C'est le moins aimé des marins" confie Sophie Bernier.
Les explorateurs seront tout de même accompagnés par un routeur qui suivra leur traversée. Il étudiera la météo et les courants marins pour leur donner le cap à prendre. "C'est un peu notre ange gardien sur terre" exprime l'exploratrice.
Le couple mise sur 100 jours de voyage en mer. L'aventure est à suivre sur Facebook et Instagram.
Pour rappel, le rameur français, Emmanuel Coindre avait bouclé cette même traversée en 57 jours en 2014.
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Les ampoules seront dans les mains cette fois !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!