Il veut surfer sur la vague

Kneeboard, dropknee… à 46 ans, Olivier Marimoutou signe son retour à la compétition internationale

  • Publié le 9 mars 2024 à 02:58
  • Actualisé le 9 mars 2024 à 10:01

Pour les surfeurs, l'appel de la vague est souvent plus fort que tout. Après plusieurs années en compétition et plusieurs années d'arrêt en 2002, Olivier Marimoutou, 46 ans, a répondu à l'appel de la mer. Non pas en tant que Maître-nageur sauveteur dont c'est la profession, mais en tant que surfeur en compétition. Des championnats où il compte bien montrer ses talents en kneeboard et dropknee (Photos : rb/www.imazpress.com)

À son actif, Olivier Marimoutou compte de nombreuses disciplines dans lesquelles il a excellé. Numéro 2 Français en kneeboard, 5ème Français en bodysurf, 20ème en dropknee… "Mais on ne peut pas tout faire comme disciplines", confie-t-il, même si le surfeur aimerait passer sa vie dans l'eau.

Surfeur depuis l'âge de 12 ans, Olivier Marimoutou a arrêté sa carrière professionnelle en 2002 "pour bosser et mettre à contribution ma compétence dans l'eau".

"En 2021, je suis sorti de ma léthargie et j'ai décidé de me challenger", confie-t-il.

C'est d'ailleurs pour cela que cette année, Olivier Marimoutou a décidé de se concentrer sur le kneeboard et le dropknee. "Je vais essayer de faire deux étapes du championnat du monde", dit-il.

La première au mois de mai au Chili et la seconde en Afrique du Sud au mois d'août. "J'ai choisi les disciplines où j'ai les meilleurs classements et le plus de chances de faire un podium."

Il y a trois ans, lors de ses premiers championnats du monde de kneeboard, Olivier Marimoutou est arrivé troisième de sa catégorie.

- Le kneeboard ou le surf des anciens -

Le kneeboard, pour les non-initiés, est une discipline pratiquée à genoux sur une planche similaire à une planche de surf, légèrement plus courte et plus large, avec des dérives (ailerons sous la planche qui permettent de ne pas déraper dans les vagues).

Discipline pratiquée "par les anciens", comme le souligne Olivier Marimoutou et devenue presque marginale dans les années 80, 90 et 2000, connaît un retour en grâce. "Il n'y a jamais eu d'arrêt total de la discipline mais la Fédération française a priorisé le surf", dit-il.

À La Réunion, ils sont environ une petite dizaine à pratiquer cette discipline.

Le dropknee, que pratique le sportif local, est une variation du bodyboard dans laquelle le pratiquant, plutôt que s'allonger l'abdomen contre la planche, se tient en équilibre sur celle-ci en posant à l'avant un pied à plat et à l'arrière le genou de son autre jambe.

Outre Olivier Marimoutou, La Réunion sait se démarquer en dropknee en dehors de nos frontières. "On a pas mal de champions ici comme Amaury Lavergne, Fabien Thazar."

Quand il trouve le temps de s'entraîner, Olivier Marimoutou va chercher les vagues. "Chaque jour elles sont différentes alors je commence par une phase d'analyse et après je choisis quel type de vague prendre pour avoir les meilleurs potentiels de points", explique-t-il.

En compétition, "peu importe la grosseur du jour, les compétiteurs devront choisir la plus grosse vague, y faire les manœuvres les plus radicales et esthétiques qui existent dans chaque discipline", précise le surfeur.

En dropknee par exemple, "on peut faire le tube riding, le floater et après tout ce qui dit cut-back, roller".

- À lui la compétition internationale -

Mais partir loin en compétition peut coûter cher. Rien que pour l'équipement, comptez 400 euros pour une planche de bodyboard, 700 euros pour une planche de surf et sans ajouter les à-côtés (tenue, palmes…).

Si la ligue réunionnaise de surf aide financièrement toute personne qui souhaite participer à une étape professionnelle à hauteur d'environ 300 euros par personne et pour un voyage, le reste-à-charge reste du ressort du sportif.

C'est pour cela qu'Olivier Marimoutou propose des casquettes floquées du slogan "Larg Pa". Des mots pas choisis au hasard.

"L'objectif est que malgré les coups durs il ne faut jamais abandonner."

"Cela me permet de financier l'inscription. Pour le reste ce sont des fonds propres, des économies", dit-il.

Mais avant cela, Olivier Marimoutou participera à l'Open territorial de France qui aura lieu du 16 au 24 mars sur le spot de la tortue à Saint-Leu. Le Réunionnais y concourra en bodyboard et en dropknee.

"L'idée est d'avoir un classement qui permet d'être sélectionné en équipe de La Réunion pour les championnats de France en fin d'année."

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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