Ce samedi 26 novembre, la Chambre d’agriculture s’est exprimée sur les perspectives de la filière canne à La Réunion lors d'une conférence de presse. Lors de ce rendez-vous, la Chambre verte a annoncé avoir demandée "l'état de calamité agricole" pour la filière canne. Alors même que la fin de la campagne sucrière est fixée au 15 décembre, cette dernière est jugée "catastrophique". (Photo d'illustration : rb/www.imazpress.com)
Cette demande a été formulée auprès des ministres de l’Agriculture et des Outre-mers ce vendredi à l’Odeadom (Office de développement de l’économie agricole d’outre-mer) de Paris, indique la Chambre d’agriculture dans un post Facebook.
Comme elle l’affirme, la campagne sucrière est « catastrophique en raison notamment des tonnages mais aussi de différents facteurs endogènes et exogènes tels que les aléas climatiques, l'explosion du coût des intrants mais aussi différents obstacles structurels ».
Le syndicat des Jeunes Agriculteurs précise à son tour que « les prévisions de fin de campagne, sur l’île, annoncent un total de 1.320 million de tonnes mais les agriculteurs craignent ne pas atteindre cet objectif voire même les 1,3 millions de tonnes. Il s’agirait du plus bas tonnage de l’histoire, ce qui provoque l’inquiétude générale ».
- Ce qu’implique l’état de calamité agricole -
Comme l’indique le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur son site, sont considérées comme calamités agricoles « les dommages résultant de risques, autres que ceux considérés comme assurables, d’importance exceptionnelle dus à des variations anormales d’intensité d'un agent naturel climatique, lorsque les moyens techniques de lutte préventive ou curative employés habituellement dans l'agriculture, compte tenu des modes de productions considérés, n'ont pu être utilisés ou se sont révélés insuffisants ou inopérants ». Ainsi, ce régime permet d’assurer aux exploitations agricoles ayant subi une perte de récolte ou une perte de fonds d’origine climatique une indemnisation financée par le FNGRA (Fonds national de gestion des risques en agriculture).
Ce filet de sécurité pour les agriculteurs permet d’indemniser une partie des dommages matériels « considérés comme non assurables, qui sont la conséquence directe de phénomènes climatiques exceptionnels ».
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