Les résultats des évaluations des CM2 sont tombés ce mardi 31 mars 2009 et ils ne sont pas très flatteurs pour les jeunes élèves Réunionnais. Ils sont en effet deux fois plus nombreux à ne pas avoir les acquis suffisants en maths et en français que la moyenne nationale. Ils sont néanmoins meilleurs en français qu'en maths. Ces résultats devraient permettre aux équipes pédagogiques de prendre les mesures appropriées pour un meilleur suivi des élèves lors de la rentrée 2009.
L'évaluation des 14 000 élèves de CM2 de La Réunion qui s'est déroulée du 2 au 6 février 2009 a permis de mettre en exergue des lacunes. En effet, ces chiffres montrent une certaine disparité entre les résultats à La Réunion et les résultats nationaux. D'abord, les jeunes Réunionnais ont globalement des notes conformes à la moyenne. La moitié des élèves ont eu 33 bonnes réponses ou plus sur 60 en français et 19 bonnes réponses ou plus sur 40 en maths.Ces disparités apparaissent lorsqu'on entre dans les détails. Ils sont en effet 16% à avoir donné moins de 20 bonnes réponses en français et 30% à avoir donné moins de 14 bonnes réponses en maths. Or, les moyennes nationales pour cette tranche sont respectivement de 7% et de 15%. Les élèves n'ayant pas les acquis suffisants dans ces deux matières sont donc deux fois plus nombreux à La Réunion qu'au plan national.
Autre enseignement de cette étude, les élèves de CM2 de l'île sont meilleurs en français qu'en maths. En effet, 60% d'entre eux ont obtenu la moyenne en français (75% au plan national) alors qu'ils ne sont que 47% à être dans le même cas de figure en mathématiques (65% au plan national).
Plusieurs raisons peuvent justifier ces résultats. D'abord, la polémique liée au choix des dates d'évaluations, du 2 au 6 février. Certains enseignants et parents jugeaient en effet que ces tests avaient lieu trop tôt dans l'année. Certaines notions ne sont pas forcément acquises par les élèves. Autre raison évoquée par le recteur de l'Académie, Mostafa Fourar, la situation socioculturelle des familles réunionnaises. Chômage, difficultés sociales, faible niveau d'études mais aussi situation de diglossie (coexistence entre créole et français) peuvent expliquer ces difficultés.
Ces résultats devraient permettre aux équipes enseignantes de cerner les problèmes et de renforcer les dispositifs d'aides aux élèves en difficulté comme les stages de remise à niveau. De plus, ils permettront d'affiner le choix des 56 écoles les plus en difficulté qui bénéficieront, dès la rentrée prochaine, d'un enseignant supplémentaire. Le rectorat pourra enfin réaliser une cartographie exacte de la difficulté scolaire à La Réunion afin d'adapter la formation des enseignants et la répartition du personnel.
0 Commentaires