En 2021, à La Réunion, 41 000 jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET). Ils représentent 26 % de cette classe d'âge, soit deux fois plus qu'au niveau national. Leur part diminue en 2021, grâce au dynamisme récent de l'emploi des jeunes lié au développement du recours à l'apprentissage, après cinq années de quasi-stabilité. La part de NEET culmine entre 24 et 29 ans, avec près d'un jeune sur deux dans cette situation. En 2021, les jeunes hommes sont un peu plus souvent concernés que les femmes, alors que c'était le contraire en 2015. Parmi les jeunes NEET, les trois quarts souhaitent travailler. Les non-diplômés sont surreprésentés parmi les NEET : ils représentent quatre jeunes NEET sur dix. Nous communiquons ci-dessous le communiqué de l'INSEE.
Entre 15 et 29 ans, les jeunes quittent le système scolaire et font leurs premiers pas dans la vie adulte avec l’entrée dans la vie active pour une majorité d’entre eux. À La Réunion, leur insertion professionnelle est plus difficile qu’ailleurs : seuls 27 % des jeunes de 15 à 29 ans ont un emploi en 2021, contre 47 % en moyenne nationale.
Les jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation représentent une des populations cible des politiques d’accompagnement vers l’emploi, comme la Garantie jeunes ou le plan national " 1 jeune, 1 solution ", mis en place depuis juillet 2020. L’une des mesures phares de ce plan est l’aide exceptionnelle à l’apprentissage ; celle ci stimule fortement l’emploi salarié à La Réunion depuis lors. Ainsi, sur l’année 2021, 12 400 personnes, jeunes pour la plupart, entrent ou prolongent leur contrat d’apprentissage.
En 2020, elles étaient 8 600, alors qu’elles n’étaient que 3 000 en 2019 et 2018. En outre, dans la continuité de ces dispositifs, le contrat d’engagement jeune est mis en œuvre au 1er mars 2022 et s’adresse aux jeunes de moins de 26 ans qui ne sont pas étudiants, ne suivent pas une formation et présentent des difficultés d’accès à l’emploi durable. Il vient aussi compléter d’autres mesures spécifiques à La Réunion visant à favoriser l’accès à l’emploi, comme le plan Petrel annoncé en octobre 2019 ou d’autres initiatives d’organisations patronales encadré.
- Deux fois plus de jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation qu’en moyenne nationale... -
En 2021, à La Réunion, 41 000 jeunes âgés de 15 à 29 ans, dont 25 000 de moins de 26 ans, ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation ; ils sont communément dénommés NEET (acronyme anglais de " neither in employment nor in education or training "). Ces jeunes NEET représentent 26 % des 15-29 ans, unepart deux fois plus élevée qu’au niveau national. Cette proportion est comparable aux Antilles (25 %), mais supérieure en Guyane (31 %) et à Mayotte (36 %).
La part de NEET croît fortement avec l’âge. Elle est naturellement très faible à l’âge de 15 ou 16 ans du fait de la scolarité obligatoire, puis elle augmente entre 17 et 20 ans, jusqu’à concerner un quart des jeunes, notamment avec les sorties sans diplôme du système scolaire, plus nombreuses à La Réunion qu’ailleurs. Elle continue de croître ensuite et culmine entre 24 et 29 ans, avec près d’un jeune sur deux qui est NEET.
La part de ces jeunes culmine dans la microrégion Est de l’île alors qu’au Nord,elle est inférieure à la moyenne régionale. Les jeunes résidant dans les quartiers de la politique de la ville (QPV) ne sont pas plus souvent dans cette situation.
-… en lien notamment avec davantage de sorties précoces du système scolaire et un faible niveau de diplôme -
Derrière le terme de NEET, lesproblématiques de sortie précoce du système éducatif et de risque d’abandon de recherche d’emploi pour les jeunes pas ou peu diplômés sont sous-jacentes, mais pas uniquement. En effet, les rôles familiaux des femmes et des hommes sont aussi déterminants dans ces classes d’âge. Ainsi, l’insertion des jeunes mèresur le marché du travail peut être difficile, notamment en lien avec la question de la garde des enfants. Cette problématique concerne plus particulièrement les jeunes mères réunionnaises, qui ont en moyenne leurs enfants 2 ans plus tôt que dans l’Hexagone et qui vivent plus souvent seules avec leurs enfant(s). Par ailleurs, être ni en études, ni en emploi, ni en formation constitue un frein à l’acquisition de l’autonomie. Comme les jeunes Réunionnais sont plus souvent dans cette situation, ils vivent plus nombreux chez leurs parents : c’est le cas de 61 % des jeunes de 16 à 29 ans, contre 47 % dans l’Hexagone [Sui-Seng, 2022].
Plusieurs facteurs se conjuguent ainsi pour expliquer la part particulièrement élevée de jeunes NEET à La Réunion. Les jeunes Réunionnais rencontrent davantage de difficultés de lecture. Ils sortent également de manière plus précoce du système scolaire, surtout les garçons : 25 % des jeunes de 20 à 24 ans sont sortis du système scolaire sans diplôme, soit 8 points de plus que dans l’Hexagone et qu’aux Antilles[Seguin, 2021]. Les jeunes Réunionnais sont ainsi bien plus souvent dépourvus d’un diplôme qualifiant que les jeunes de l’Hexagone et des Antilles [Letailleur, 2021]. De plus, le marché du travail réunionnais est restreint : il est marqué par un déficit d’emplois au regard de la main-d’œuvre disponible. En effet, seulement 49 % des personnes de15 à 64 ans sont en emploi en 2021 à La Réunion, contre 68 % dans l’Hexagone.
- Quatre jeunes NEET sur dix n’ont aucun diplôme -
Parmi les NEET, quatre sur dix n’ont pas de diplôme qualifiant. Toutefois, 25 % des NEET sont titulaires du baccalauréat et 12 % ont un diplôme de l’enseignement supérieur. En plus de procurer à ceux qui en ont besoin des formations leur permettant de trouver un emploi, l’un des enjeux forts du service public de l’emploi est de réussir à définir les actions appropriées et les proposer aux NEET qu’on peut qualifier " d’invisibles ". Il s’agit de personnes qui ne sont pas en contact avec Pôle emploi ou une autre structure d’insertion comme les Missions locales : trois jeunes NEET sur dix ne sont pas inscrits à Pôle emploi ou dans une Mission locale. Pourtant, la majorité d’entre eux bénéficient près de chez eux d’équipements et services estinés à favoriser leur insertion sociale et professionnelle [Grangé et Merceron, 2020].
- Les trois quarts des jeunes NEET souhaitent travailler -
Les jeunes NEET n’entrent pas ou pas durablement dans la vie active pour des raisons très diverses. Elles tiennent notamment à leur sexe et leur situation familiale, leur niveau de diplôme ou leur origine sociale. Certaines situations semblent a priori plutôt subies (niveau de qualification insuffisant par rapport à celles attendues par les employeurs, absence de moyen de transport, problème de santé, etc.), tandis que d’autres pourraient sembler plutôt choisies, comme une interruption du travail pour s’occuper de ses enfants. Pour autant, à La Réunion, les trois quarts des jeunes NEET ne se satisfont pas de leur situation : ils souhaitent travailler. Aux 46 % de jeunes au chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), s’ajoutent ainsi 28 % de jeunes inactifs qui souhaitent travailler mais ne remplissent pas les critères de disponibilité ou de recherche d’emploi pour être considérés comme chômeurs et appartiennent donc au halo autour du chômage. Le quart restant sont inactifs et déclarent ne pas souhaiter travailler, la plupart par découragement, mais aussi pour s’occuper de leurs enfants ou d’un proche, et de manière plus ponctuelle pour des problèmes de santé.
La position sur le marché du travail des femmes NEET diffère de celle des hommes : elles sont moins souvent considérées comme au chômage (37 % contre 55 %), c’est-à-dire comme faisant des recherches actives d’emploi et étant disponibles pour travailler rapidement. En effet, elles déclarent davantage que les jeunes hommes renoncer à travailler pour s’occuper de leurs enfants ou d’une personne proche. Elles démissionnent plus souvent que les hommes des emplois occupés. Parmi elles, les jeunes mères isolées sans emploi et sans diplôme cumulent les risques de pauvreté et de difficultés d’insertion professionnelle qui les fragilisent sur le plan socio-économique [Merceron et Touzet, 2019].
Par ailleurs, le parcours d’un jeune qui s’intègre au marché du travail peut présenter des épisodes d’alternance entre emploi et chômage. Ainsi, un jeune peut être ni en études, ni en emploi, ni en formation de façon temporaire, régulière (entre deux emplois successifs) ou durable. Cette dernière situation présente davantage de risques socio-économiques : la moitié des NEET n’ont encore jamais travaillé. La moitié des jeunes NEET perçoivent une allocation, principalement le Revenu de solidarité active (RSA) ou une allocation chômage.
- Moins de NEET en 2021 -
La part de jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation diminue en 2021 à La Réunion, notamment grâce au dynamisme récent de l’emploi des jeunes, tiré par le développement du recours à l’apprentissage. Cette baisse fait suite à plusieurs années de quasi-stabilité, de 2015 à 2020. La part de NEET avait culminé à 30 % en 2018, année où l’emploi avait diminué à La Réunion en lien avec la chute des contrats aidés. En 2020, la part de NEET est stable en dépit de la crise sanitaire, alors qu’elle augmente dans l’Hexagone.
Entre 2015 et 2021, la part de NEET est stable chez les hommes, alors qu’elle diminue chez les femmes. Aussi la proportion de femmes NEET est-elle légèrement inférieure à celle d’hommes NEET en 2021 (25 % contre 28 %), alors qu’elle était nettement supérieure en 2015 (6 points de plus).
Cet écart entre femmes et hommes dépend de l’âge : jusqu’à 18 ans, les femmes, plus fréquemment scolarisées, sont moins souvent NEET que les hommes ; à partir de 25 ans, la tendance s’inverse. Pour les femmes, malgré une scolarisation plus longue, le taux d’emploi progresse en effet moins vite avec l’âge. En particulier, la naissance d’un enfant les éloigne souvent du marché du travail, contrairement aux hommes. Ainsi, entre 25 et 29 ans, les mères sont plus présentes parmi les NEET que parmi les femmes en emploi, en études ou en formation.
Je suis un jeune âgé de 29 ans, j'ai quitter le système scolaire au bac, n'ayant Pas eu j'ai intégré l'école de la seconde chance, ou j'ai effectué plusieurs stage et puis j'ai eu un CDD de 2 mois ensuite ont reconduit le contrat en apprentissage de 2017 à 2019 puis à la fin du contrat d'apprentissage ma fait signer un CDD à nouveau mais de 6 mois pendant c'est 6mois on m'a fait croire que à la fin je signerais un CDI mais au final on la dit que c'était fini pour embaucher à ma place le beau frère du directeur et depuis 2017 je postule à tout type d'emplois la vente, la restauration, le BTP mais à chaque fois ont me dit que je suis trop âgé ils embauche mais en contrat d'apprentissage en dessous de 26 ans pour payer moins chères. Aujourd'hui à la Réunion l'avenir est dure pour les jeunes à l'heure actuel j'ai plus de 90 candidatures en attente d'une réponse. Ne venais pas dire que les jeunes ne veulent pas travailler, les patrons veulent que des contrat d'apprentissage pour faire des économies
''''''Pour l'avenir des jeunes réunionnais, pensez au RSMA qui est un dispositif d'insertion socio-professionnelle des jeunes réunionnais de 18 à 25 ans éloignés de la formation et de l'emploi. Chaque année, environ 1400 jeunes sont ainsi formés à un métier.Avec 38 formations animées par des professionnels, le RSMA travaille en lien étroit avec les entreprises pour proposer une offre adaptée au besoin du marché de l'emploi de la Réunion.8 jeunes sur 10 trouvent un emploi à l'issue de leur formation au RSMA.Y ENTRER, C'EST S'EN SORTIR ''' https://kitlagaler.re/'' https://www.facebook.com/RSMA.Reunion
Vous avez dit Ni emploi, Ni formation, ni......Je crois plutôt que les irresponsables qui squattent les ministères et autres assemblées ont organisé (peut être sans le savoir) la plus grande et la plus performante des formations de révolutionnaires combattants que la Réunion ait connue. Imaginez 41.000 jeunes dans la force de l'âge, se dressant dans nos rues pour dire NON, ASSEZ ! . N'oublions pas que les trois quarts d'entre eux VEULENT travailler et sont donc très motivés. D'autres, beaucoup d'autres plus âgés sont aussi au chômage et veulent travailler. Ils ne manqueront pas de rallier ces jeunes nouvellement formés à se battre pour leur dignité.Cette situation me rappelle la blague du mec, optimiste s'il en est, qui chute du centième étage d'un immeuble et qui se dit tout au long de sa chute, voyant les étages défiler: " jusqu'ici tout va bien "