Pénurie de médecins

Le centre hospitalier de Mayotte déclenche le niveau 2 du plan blanc

  • Publié le 1 juin 2023 à 18:09
  • Actualisé le 1 juin 2023 à 18:29

Face au manque de médecins, le centre hospitalier de Mayotte a déclenché le niveau 2 du plan blanc ce jeudi 1er juin 2023. Si le manque de soignants est un problème régulier dans l'île aux parfums, l'attractivité des postes a encore baissé en raison des tensions exacerbées sur place, notamment en lien avec l'opération Wuambushu. V

"Au Smur (structure mobile d’urgence et de réanimation) un seul médecin urgentiste est disponible pour le mois de juin, alors qu’il en faudrait cinq, puisqu’il manque à la fois un médecin « choc », deux de gestion et un autre d’accueil" rapporte Mayotte Hebdo ce jeudi.

Une note de service a été envoyée aux personnels pour les informer de la réorganisation des services pour faire face à cette pénurie. "Il a été décidé de passer au niveau 2 du plan de gestion des tensions hospitalières et des situations sanitaires exceptionnelles. L’accueil et l’orientation des patients s’effectueront à deux niveaux. Premièrement, à l’entrée des urgences au niveau du poste de tri et d’orientation. Deuxièmement, au Samu, au centre 15, en incitant la population à prendre contact avec celui-ci avant de se rendre aux urgences" a informé le CHU, d'après la note partagée par nos confrères mahorais.

“Il a été décidé de passer au niveau 2 du plan de gestion des tensions hospitalières et des situations sanitaires exceptionnelles”, a indique le CHM au Journal de Mayotte, et ajoute que “la situation du CHM n’est pas exceptionnelle et est rencontrée par un grand nombre d’établissements de santé au niveau national”.

L’unité d’hospitalisation de courte durée et des box vont aussi devoir fermer, Le CHM n'exclut pas une augmentation des évacuations sanitaires vers La Réunion, et une arrivée de renforts.

- Le plan blanc activé depuis le 12 mai -

La direction du centre hospitalier de Mamoudzou avait déjà annoncé vendredi 12 mai dans un communiqué avoir "décidé de déclencher le plan blanc", qui implique la fermeture du centre médical de référence (CMR) de Dzoumogné, à la suite d’agressions et d’actes de vandalisme sur le site.

Les accès au centre hospitalier de Mamoudzou et d’autres établissements de soins de Mayotte ont été bloqués plusieurs jours par des membres de collectifs qui entendent dénoncer le refus des autorités comoriennes d’accepter les personnes expulsées du territoire dans le cadre de l’opération Wuambushu, a constaté une journaliste de l’Agence France-presse (AFP).

Ils avaient aussi décidé d’empêcher les patients d’accéder à l’hôpital de Mamoudzou. A quelques mètres, le centre de consultations et de soins Jacaranda a été bloqué et a fermé ses portes "jusqu’à nouvel ordre". Les blocages aux abords des dispensaires ont été constatés à Dzoumogné, au nord, à Kahani, au centre, et à Pamandzi, en Petite-Terre.

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com avec l'AFP

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