Après Belal et Candice

Les étals des marchés forains encore bien fournis... pour le moment

  • Publié le 31 janvier 2024 à 17:28

Ce mercredi 31 janvier 2024 aux marchés forains du Chaudron et du Port, les maraîchers sont au rendez-vous avec des étals encore bien garnis. Mais les produits présents sont parmi les derniers récoltés avant le passage du Cyclone Belal et de la tempête Candice. Les bazardiers ont donc encore un peu stock, mais cela ne devrait pas durer. Les Réunionnais vont connaître la classique augmentation des prix post intempéries générée par la pénurie des fruits et légumes (Photos : rb/www.imazpress.com)

Salades, tomates, brèdes et même fruits de la passion, voilà ce qu'on retrouve sur les étals du marché ce mercredi matin. Mais jusqu'à quand ? Avec les récentes intempéries rapprochées du cyclone Belal et de la tempête Candice les bazazrdiers sont pessimistes.

Jean-Loïc Thiburce, maraîcher, essaie de rester positif en se disant que le mauvais temps est terminé. Mais la situation n'est pas florissante. Sur son étal les brèdes chouchoux côtoient quelques têtes de choux et un peu de bananes.

"Les légumes ont pour la plupart été ravagés par la pluie abondante et les vents forts", se désole l'agriculteur. Il confie : "Pour l'instant on fait avec ce qui a tenu, mais on doit recommencer quasiment à zéro".

Cette augmentation des prix à prévoir dans les prochains jours, déplait déjà aux clients : "on entend beaucoup les gens se plaindre des prix, ils disent qu'ils ne peuvent même plus manger", souffle Loïc Thiburce. Regardez

Il en va de même pour les bazardiers proposant les tomates qui leurs restent. Elles sont souvent abîmées. "Le prix risque d'augmenter très vite, si c'est rare c'est forcément cher", confie l'un des vendeurs. "On se fournit directement sur le marché de gros de Saint-Pierre et pour le moment c'est 50 euros la caisse de 20 kg tomates", précise-t-il.

Il pense que "dès cet après-midi les prix vont flamber sur le marché de gros et caisse passera à 80 euros". Pour l'instant il vend le kilo de tomates à 3,50 euros "mais avec l'augmentation ça pourrait attendre les 6 euros le kilo" dit le vendeur.

À noter que les intempéries ont relativement épargné certaines plantes. Alexis Thiburce est tisaneur. Il confie avoir subi environ "20% de pertes" . Mais il n'est pas si inquiet : "il y a toujours quelque chose à proposer au client, même s'il n'y en a pas beaucoup". "Une plante coupée au moment du cyclone c'est toujours une plante utilisable car il suffit de la faire sécher. Ce n'est pas le cas d'une salade qui pourrit", rappelle le forain. Regardez

Qu'on se le dise, il faudra attendre au moins deux mois pour retrouver des étals correctement fournis en produits des prix abordables.

cn/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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