Entre 2021 et 2023, le taux d’incidence de patients hospitalisés pour des maladies cardio-neuro-vasculaires était supérieur aux à celui du niveau national. D'après les données de Santé Publique France, les cas de cardiopathie ischémique, d'insuffisance cardiaque et d'accident vasculaire cérébral sont "supérieurs" voire "très supérieurs" à la moyenne Hexagonale. (Photo d'illustration RB/www.imazpress.com)
Entre 2021 et 2023, 2 588 patients ont été hospitalisés pour cardiopathie ischémique à La Réunion chaque année en moyenne. "L’incidence standardisée annuelle était supérieure dans la région (491 pour 100 000 habitants) par rapport au niveau national (459 pour 100 000 habitants)", explique SPF.
"Les cardiopathies ischémiques regroupent un ensemble de pathologies liées à une baisse d’apport en oxygène au muscle cardiaque", précise l'agence.
Entre 2020 et 2022, 341 décès par cardiopathie ischémique ont été identifiés à La Réunion en moyenne chaque année, représentant 5,9 % des décès. "Le taux de mortalité spécifique annuel standardisé était de 81 pour 100 000 hab., bien supérieur dans la région par rapport au niveau national", précise SPF. A noter qu'il existe aussi variabilité de la mortalité au niveau départementaél, avec un taux supérieur pour la Cirest.
- Insuffisance cardiaque -
Entre 2021 et 2023,1 779 patients ont été hospitalisés pour insuffisance cardiaque à La Réunion chaque année, en moyenne.
"L’incidence standardisée annuelle était bien supérieur dans la région (437 pour 100 000 habitants) par rapport au niveau national (344 pour 100 000 habitants)", note SPF.
En 2022, 161 776 cas prévalents d’insuffisance cardiaque ont été identifiés dans la région, "la prévalence standardisée régionale était un peu supérieure comparé au niveau national (3,5 % et 2,5 %, respectivement)".
"Entre 2020 et 2022, 140 décès par insuffisance cardiaque ont été identifiés à La Réunion en moyenne, chaque année, représentant 2,4 % des décès. Le taux de mortalité spécifique annuel standardisé était de 41 pour 100 000 hab., légèrement inférieur dans la région par rapport au niveau national (46)."
- Accidents vasculaires cérébraux -
Concernant les accidents vasculaires cérébraux, entre 2021 et 2023, 1 883 patients ont été hospitalisés à La Réunion chaque année en moyenne. "L’incidence standardisée annuelle était très supérieur dans la région (384 pour 100 000 habitants) par rapport au niveau national (231 pour 100 000 habitants). L’incidence brute régionale était croissante avec l’âge et supérieure chez les hommes", indique SPF.
Entre 2020 et 2022, 328 décès par accident vasculaire cérébral ont été identifiés à La Réunion en moyenne chaque année représentant 5,7% des décès. Le taux de mortalité spécifique annuel standardisé était de 87 pour 100 000 habitants, bien supérieur dans la région par rapport au niveau national (58).
"Le poids important des maladies cardio-neuro-vasculaires est lié en grande partie à la prévalence élevée de leurs facteurs de risque", rappelle SPF.
"En plus des facteurs de risques non modifiables, comme le sexe et l’âge, les principaux facteurs de risque des maladies cardio-neuro-vasculaires sont : le tabagisme, l’alimentation déséquilibrée, l’inactivité physique, la sédentarité, le surpoids, l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle, les dyslipidémies, la consommation d’alcool et les troubles du sommeil."
"La maladie rénale chronique, la consommation de drogues, la dépression, les désordres hypertensifs de la grossesse, les maladies hormonodépendantes et des facteurs environnementaux, comme la pollution atmosphérique, ont également été identifiés comme facteurs de risque de maladies cardiovasculaires", précise l'agence.
"La prévention de l'ensemble des facteurs de risque, ainsi que le dépistage précoce et la prise en charge de l'hypertension artérielle, du diabète et des dyslipidémies, représentent des leviers essentiels pour réduire le fardeau des maladies cardio-neuro-vasculaires", souligne-t-elle.
Enfin, "on peut améliorer la qualité de vie des personnes qui vivent avec une maladie cardiovasculaire et éviter les récidives en agissant sur ces facteurs en complément d’un suivi médical régulier, et d’une prise en charge après les évènements aigus incluant une réadaptation cardiaque".