Assemblée nationale

Les réactions à La Réunion après le discours de politique générale de Michel Barnier

  • Publié le 2 octobre 2024 à 11:53

Voici les réactions à La Réunion après le discours de politique général prononcée par le Premier ministre ce mardi 1er octobre 2024 à l'Assemblée nationale (Photo AFP)

• Perceval Gaillard, député

Comme prévu le discours de politique générale du nouveau Premier ministre a acté la dérive du pouvoir vers l'extrême-droite. Dans un discours fleuve, le Premier ministre a egréné ses mesures, déclinées en 5 chantiers prioritaires, dans un "inventaire à la Prévert" sans aucune annonce réelle capable de changer les conditions de vie des Réunionnaises et des Réunionnais

Par exemple la hausse annoncée du SMIC de 2% n'est qu'une anticipation de la hausse prévue au 1er janvier. Effet d'annonce.

Par exemple la volonté affichée d'amélioration des services publics (écoles et hôpitaux) se heurte à la réalité d'un budget de la santé et de l'Education nationale en forte baisse. Effet d'annonce.

Par exemple concernant les Outre-mer, le discours paternaliste habituel ne masque pas la baisse affichée de 9% du budget Outre-mer. Là encore effet d'annonce.

Et que dire de ce que le Premier ministre n'a pas dit :

- sur la vie chère, les monopoles et les marges abusives ;
- sur la crise du logement, l'encadrement des loyers ou l'augmentation de la LBU ;
- sur la biodiversité et les risques naturels ;
- sur la guerre au Yémen qui empêche les bateaux de circuler dans la Mer Rouge et fait exploser le coût du fret à La Réunion ;
- sur la crise démocratique que traverse notre pays, dont il est l'incarnation à savoir le non respect du résultat des élections...?

Plus que jamais nous devons censurer ce gouvernement qui n'a aucune légitimité démocratique et s'apprête à mettre en place une politique aussi injuste qu'inefficace.

• Pour La Réunion (PLR)

Le parti PLR (Pour La Réunion) a pris connaissance du discours de politique générale de Michel Barnier, prononcé ce jour devant le Parlement. Sans grande surprise, ce discours s’inscrit dans la continuité des politiques économiques austéritaires que nous avons dénoncées à plusieurs reprises.

Le cap est maintenu sur la réduction des dépenses publiques, alors que la majorité des Français attendent des investissements massifs dans les services publics essentiels tels que la santé, l'éducation ou encore la justice. Cette approche, qui sacrifie les besoins immédiats de la population sur l'autel de l'austérité, ne répond pas aux attentes des citoyens.

Cependant, le PLR salue une avancée notable dans ce discours : la décision de ne pas soumettre au Congrès le projet de dégel du corps électoral en Nouvelle- Calédonie. Cette mesure, qui aurait pu raviver des tensions sur ce territoire, représente une opportunité d’apaisement et de dialogue. Nous espérons que cette décision permettra de poursuivre la recherche d'une solution sereine et concertée pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.

En revanche, le PLR demeure vigilant quant aux annonces budgétaires concernant les Outre-mer. Il est impératif que les dispositifs économiques actuels, qui soutiennent l'investissement et le développement de nos territoires ultramarins, soient préservés et renforcés.

Toute diminution de ce budget, ou remise en question des dispositifs en place, serait inacceptable pour les Réunionnais et pour l’ensemble des habitants des Outre-mer.

Le PLR continuera à exiger plus de clarté sur ces enjeux budgétaires et économiques, et défendra avec fermeté les intérêts des territoires ultramarins.

Erick Fontaine, "Engagés"

Le mouvement citoyen "Engagés" n'est malheureusement pas surpris par le discours du gouvernement, qui laisse entrevoir une feuille de route plutôt désertique. Dans le discours du 1er ministre nous n’avons pas entendu de mesures pour répondre aux grandes difficultés que rencontrent nos concitoyens. L’augmentation de 2 % du SMIC annoncée pour le mois de Novembre n’est pas à la hauteur de nos attentes et les autres annonces s’apparentent davantage à de bonnes intentions qu’à des actions concrètes.

Ce discours du Premier ministre a soulevé des préoccupations importantes. Bien que le travail des fonctionnaires retraités volontaires soit valorisé, il est essentiel de rappeler qu'il ne constitue pas une source de création d’emplois durables.

Par ailleurs, la question de la sécurité demeure un sujet préoccupant. Les enjeux en matière de sécurité doivent être abordés de manière sérieuse et proactive.

Il est préoccupant de constater l’absence d’échéances et de pistes claires concernant des enjeux cruciaux tels que le logement, l'emploi, le coût de la vie, le soutien aux TPE ... ainsi que la situation des seniors et des personnes porteuses de handicap.

Dans un contexte d'urgence, il est impératif que le gouvernement se mette rapidement au travail et propose des solutions tangibles.

L’Outre-mer doit être placé en situation d’urgence sociale et économique. Notre éloignement impose des mesures spécifiques. Les préoccupations s'accumulent, et l'absence de mesures claires pour y faire face est alarmante.

La réduction de la dette de l'État est nécessaire, mais la feuille de route de ce gouvernement doit être axée sur des mesures concrètes.

Nous attendons des moyens adaptés, une écoute attentive, et un respect des besoins de nos concitoyens. Il est impératif de placer l'humain au centre de toutes nos démarches.

Le discours du Premier ministre soulève aussi une inquiétante tendance à renvoyer la responsabilité vers d’autres acteurs pour trouver les moyens d’agir. Ce transfert de responsabilité risque d'entraîner une politique d’immobilisme ou de recul, en raison du manque de ressources.

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