L’écrivaine réunionnaise Gaëlle Bélem continue de s’imposer sur la scène littéraire internationale. Alors qu’elle est en lice pour l’International Booker Prize, ses deux romans viennent d’être acquis par une maison d’édition allemande. (Photos D.R.)
Gaëlle Bélem, déjà remarquée pour son premier roman. "Un monstre est là derrière la porte" publié en 2020, voit désormais ses deux ouvrages s’ouvrir au marché germanophone.
Les droits de "Un monstre est là derrière la porte" et de "Le fruit le plus rare ou la vie d’Edmond Albius" (2023) ont été acquis par une maison d’édition allemande.
Les romans devraient paraître en Allemagne d’ici la fin de l’année. Gaëlle Bélem devient ainsi la première femme romancière de La Réunion à voir ses œuvres traduites en allemand, après des traductions en anglais et en italien.
Cette nouvelle percée à l’international s’inscrit dans une dynamique déjà porteuse pour l’écrivaine. "Le fruit le plus rare", lauréat du Prix du Roman Métis des Étudiants, vient de paraître en livre de poche et figure désormais parmi les finalistes du Prix des Libraires Folio Télérama 2025.
- Un message humaniste à travers la littérature -
Pour Gaëlle Bélem, cette reconnaissance dépasse la seule réussite personnelle. "Avec ces traductions et cette diffusion aux États-Unis, en Irlande, en Grande-Bretagne, en Italie et dans quelques mois en Allemagne, la littérature réunionnaise gagne en universalité et devient un nouvel espace de rencontres entre des lecteurs étrangers et la culture créole", explique l’auteure.
Elle souligne également la portée symbolique de cette ouverture au monde : "Être traduite à l’étranger, c’est une chance, certes ! Une reconnaissance aussi de la qualité de mon travail. Mais c’est surtout un moyen humaniste, militant d’illustrer mon choix du dialogue des peuples contre le nationalisme, mon idéal de la littérature universelle contre les réseaux sociaux qui, sous couvert d’ouverture au monde, nous enferment en nous-mêmes."
Inspirée par le rappeur Oxmo Puccino, elle ajoute : "Il se dit ‘casanier, mais fenêtre ouverte sur le monde entier’. J’espère que mes romans qui, peu à peu, s’exportent permettront à de nouveaux lecteurs d’ouvrir leurs yeux sur cette partie du monde, même en restant chez eux."
La traduction des œuvres de Gaëlle Bélem en allemand marque une nouvelle étape dans la reconnaissance de la littérature réunionnaise sur la scène mondiale.
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