Pas de vestiges découverts sous la route du littoral

L'opération d'archéologie préventive touche à sa fin

  • Publié le 1 novembre 2012 à 08:30

L'opération d'archéologie préventive sous-marine, réalisée par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), sous le contrôle du département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) du ministère de la culture et de la communication, vient de s'achever. Le bilan a été présenté ce mercredi 31 octobre 2012. Aucune trace importante du passé n'a été découverte, hormis plus d'une cinquantaine d'anomalies. Première de cette envergure à La Réunion, et première en France depuis la mise en place de la loi sur l'archéologie préventive, il y a 10 ans, cette opération s'est inscrite dans le cadre du projet de la nouvelle route du littoral.

Après les sondages terrestres effectués fin janvier au niveau de l'aire de repos de La Possession, cette opération de fouilles archéologiques était, cette fois-ci, organisée sur l'océan, où se situera la section principale de la nouvelle route du littoral. En effet, le conseil régional a saisi les services de l'État au titre de l'archéologie préventive, permettant à la DAC-OI et le DRASSM de prescrire un diagnostic archéologique. L'idée était de réaliser une reconnaissance sur le terrain visant à détecter, caractériser et dater les vestiges éventuellement présents, avant de déterminer si ces vestiges doivent faire l'objet d'autres mesures de sauvegarde, de fouilles ou de conservation.

Ainsi, le lundi 24 septembre, une équipe de l'INRAP, composée de plongeurs certifiés et embarquée à bord d'un bateau aménagé, La Curieuse, s'est attelée à la recherche de l'histoire de l'île sous la route du littoral. Une campagne de mesures réalisée l'an dernier à l'aide d'un sonar et d'un magnétomètre avait permis de repérer des anomalies sur les fonds sous-marins

Mais après cinq semaines et demi, les recherches n'ont pas pu mettre à jour d'importantes traces du passé, hormis une cinquantaine d’anomalies. "Nous avons identifié des îlots de roches au niveau de la Grande Chaloupe, des briques, des tuiles qui proviennent du Lazaret", a souligné Emmanuelle Méjac, ingénieur recherches à l'INRAP.

Aucun vestige n'ayant été trouvé, les premiers coups de pioches pour la nouvelle route du littoral pourront alors être donnés à partir du second semestre 2013. "Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Si nous avions eu des résultats, le projet aurait été ralenti", a noté, pour sa part, Dominique Fournel, vice-président du conseil régional en charge du projet de la nouvelle route du littoral.

À l'issue de cette opération de diagnostic, les experts de l'INRAP devront établir un rapport, avant de le transmettre au maître d'ouvrage du projet.

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1 Commentaires
michel
michel
11 ans

On se console comme on peut, ça permet surtout d'oublier au plus vite le coût exhorbitant d'une telle opération!