En croisant trois indicateurs de réussite, les services du rectorat ont réalisé un classement des performances des lycées de l'île rendu public récemment. Plus fin que si on ne tenait compte que du simple résultat au baccalauréat, ce classement reste à parfaire tant une telle évaluation est complexe.
Les services du rectorat rendent public, un classement des lycées de l'île. Réalisé selon les performances au baccalauréat mais aussi les taux d'accès de la seconde au baccalauréat, de la première au baccalauréat et du taux de bacheliers parmi les élèves sortant du lycée, il permet de prendre en compte des critères plus objectifs que le simple taux de réussite à l'examen final. D'après cette étude, neuf lycées de l'académie obtiennent une valeur ajoutée positive. Dans l'ordre des performances des établissements d'enseignement général et technonlogique apparaissent : le lycée Amiral Bouvet à St Benoît, le lycée Sarda Garriga à St André, le lycée Le Verger à Ste Marie, le lycée Privé Levavasseur à St Denis, le lycée de Bellepierre à St Denis, le lycée de La Possession, le lycée Louis Payen à St Paul, le lycée hôtelier la Renaissance à St Paul et le lycée Ambroise Vollard à St Pierre. Pour le rectorat, ces " établissements font preuve d'un dynamisme éducatif indéniable ". En clair, non seulement ils présentent de bons taux de réussite au baccalauréat mais en plus, ils conduisent un maximum d'élèves jusqu'à l'obtention du diplôme. Six autres lycées présentent une valeur ajoutée sur trois des quatre indicateurs et sont très proches des taux attendus sur le dernier. C'est le cas pour le lycée de Bras Panon, le lycée Mahatma Gandhi à St André, le lycée Evariste de Parny à St Paul, le lycée des Avirons, le lycée Privé St Charles à St Pierre et le lycée Roland Garros au Tampon.Neuf lycées professionnels
Du côté des lycées professionnels, le rectorat tient à mettre en garde sur l'appréciation de ce classement, en raison de " l'existence d'une sélection préalable, différente d'un diplôme à l'autre, la faible importance des effectifs " rendant les performances difficilement comparables. Malgré tout, dans le secteur de la production, neuf établissements (sur seize) de l'Académie conjuguent une valeur ajoutée positive pour le taux de bacheliers parmi les sortants de 1ère et terminale, l'accès de la première au baccalauréat et un taux de réussite brut supérieur ou égal au taux attendu. C'est le cas notamment pour le LP Patu de Rosemont à St Benoît ou le LP Jean Perrin à St André. Dans le secteur des services, ils sont huit (sur dix-sept) à conjuguer une valeur ajoutée positive sur ces trois critères. Le LP Patu de Rosemont à St Benoît et le SEP Bras Fusil à St Benoît toujours en font partie.
Prise en compte des résultats au brevet
Ces résultats sont le fruit de classements selon différents critères qui ne sont pas immuables ni complètement objectifs. Ils cherchent à tenir compte des efforts pédagogiques en fonction du public accueilli autant, voire plus, que des simples performances qualitatives. " Il n'y a pas de conception unique de ce qui pourrait être appelé " de bons résultats " pour un lycée ", tient-on à préciser. Cette année, le ministère a pris le parti de présenter trois indicateurs qui proposent des approches différentes et complémentaires des résultats des lycées. Il s'agit donc du taux de réussite au baccalauréat, du taux d'accès au baccalauréat (quel que soit le nombre d'années nécessaires) pour tenir compte de l'efficacité pédagogique et la proportion de bacheliers parmi les sortants de l'établissement. " Seule l'analyse combinée de l'ensemble de ces indicateurs est à même de donner une image de la réalité complexe que constituent les résultats d'un établissement ", explique le rectorat. Par ailleurs, pour tenir compte des différences de recrutement entre les établissements, la valeur ajoutée d'un lycée prend en compte deux caractéristiques des élèves : leur âge et leur origine sociale. Mais le niveau scolaire à l'entrée au lycée, mesuré par les notes au diplôme national du brevet (DNB) apporte une information supplémentaire sur les chances (au sens statistique du terme) de réussite et d'accès au baccalauréat. Les calculs pourront donc être perfectionnés une fois que ces données seront disponibles.
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