Entre le 12 et le 18 juin 2024, 27 cas de choléra ont été signalés à Mayotte, portant à 193, le nombre total de cas recensés dans le département depuis le 18 avril dernier. Parmi ceux-ci, 172 ont été acquis localement et 21 importés. Trois foyers sont actifs dans la commune de Mamoudzou : à Passamainty, Tsoundzou 1, et un nouveau foyer identifié à Doujani avec 12 cas. 14 cas graves ont nécessité des soins de réanimation et 2 décès de cas confirmés ont été enregistrés. (Photo photo RB/www.imazpress.com)
Le département de Mayotte compte actuellement trois foyers actifs de transmission communautaire du choléra, tous localisés dans la commune de Mamoudzou, le dernier foyer ayant été identifié à Doujani, note Santé Publique France ce jeudi 20 juin 2024.
"Aucun foyer actif n'est présent à Koungou et à Mtsangamouji, les deux communes ayant connu les premiers foyers épidémiques. Le nouveau foyer de Doujani a été détecté au lendemain des rassemblements à l’occasion de la fête religieuse qui pourraient avoir favorisé la transmission communautaire de la maladie" indique l'établissement.
Concernant les nouveaux cas, il s’agit principalement "de personnes vivant dans des quartiers précaires avec des difficultés d'accès à l'eau potable et des problèmes d'assainissement, favorisant ainsi la propagation de la maladie".
"La grande majorité des cas identifiés dans la commune de Mamoudzou déclarent utiliser de l'eau de rivière pour leurs besoins quotidiens (boisson et/ou hygiène corporelle)" détaille SPF.
"Cette situation est similaire à celle de plusieurs autres quartiers informels de certaines communes de Mayotte, caractérisés par le non-raccordement des foyers à l'eau potable, l'absence d'évacuation des eaux usées et le partage de latrines, entre autres."
"La transmission communautaire du choléra en cours dans la commune de Mamoudzou, et le risque d'importation de nouveaux cas d’Afrique ou des Comores, où la situation n’est toujours pas maitrisée, notamment à Anjouan, exposent Mayotte à un risque de transmission locale à court et long terme sur tout le territoire" alerte donc SPF.
Ce risque est particulièrement élevé "dans les quartiers les plus précaires, tant que l’accès à l’eau potable et l’assainissement n’y sont pas satisfaisants".