Annulation de la visioconférence entre Macron et les élus calédonniens

Émeutes en Nouvelle-Calédonie : un deuxième gendarme tué par un "tir accidentel", cinq morts au total

  • Publié le 16 mai 2024 à 14:36
  • Actualisé le 16 mai 2024 à 15:50

La Nouvelle-Calédonie est secouée depuis lundi 13 mai 2024 par des émeutes : cinq personnes sont décédées, dont trois civils - deux d'entre eux sont âgés de 17 et 19 ans- et deux gendarmes. Le second gendarme a été tué ce jeudi, par un "tir accidentel" annonce le ministère de l'Intérieur. Plusieurs centaines d'autres ont été blessées. L'état d'urgence a été décrété ce mercredi, et 500 policiers et gendarmes supplémentaires ont été envoyés en renfort. Gabriel Attal a annoncé le déploiement de militaires "pour sécuriser" les ports et l'aéroport, et l'interdiction du réseau social TikTok. A l'origine de ces émeutes : l'adoption mardi soir de la révision constitutionnelle réformant le corps électoral décrié par les indépendantistes. Suivez notre direct (Photo AFP)

  • Les renforts annoncés sont arrivés en Nouvelle-Calédonie

  • Trois policiers blessés par balle, leur pronostic vital n'est pas engagé

    D'après Actu17, média spécialisé dans l'actualité des forces de l'ordre, "trois policiers de la brigade anticriminalité (BAC) ont été blessés par balle".

    "L'un a été touché à l'aine et grièvement blessé. Il a été héliporté d'urgence au centre hospitalier Médipôle de Koutio, au nord de Nouméa, pour être opéré. Son pronostic vital n'est plus engagé, d'après une source proche de l'affaire. Un second policier a été blessé à une épaule, tandis que le troisième a reçu un éclat de balle dans un œil. Ce dernier doit subir une opération dans le même hôpital afin de ne pas en perdre l'usage" détaille le média.

  • 200 millions d'euros de dégâts

    Les trois premières nuits d'émeutes en Nouvelle-Calédonie ont causé pour 200 millions d'euros de dégâts, a estimé ce jeudi le président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie.

    "La CCI a fait un travail d'évaluation des dommages basés sur le coût de construction, le stock, l'exploitation. Les dégâts sont évalués à plus de 200 millions d'euros", a déclaré David Guyenne à l'AFP, à l'issue d'une réunion avec le gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Selon lui, 80% à 90% du circuit de distribution (magasins, entrepôts, grossistes) de Nouméa ont  notamment été "anéantis".

  • Attal annonce une circulaire pénale pour "garantir les sanctions les plus lourdes" contre les manifestants

    L'Etat va "déployer un millier d'effectifs de sécurité intérieure supplémentaire en plus des 1700 effectifs déjà sur place", a annoncé Gabriel Attal lors d'une conférence de presse tenue après le conseil de défense et de sécurité nationale

    De nouveaux effectifs des forces de l'ordre vont être envoyés en Nouvelle-Calédonie pour "rétablir l'ordre" et garantir "la continuité de la vie en Nouvelle-Calédonie" a égalemet annoncé le Premier ministre.

    Un pont aérien a été mis en place pour ravitailler l'archipel pour "garantir la continuité des services de soins et l'approvisionnement alimentaire", a déclaré Gabriel Attal. Une circulaire pénale sera également publiée "dans les prochaines heures" pour "garantir les sanctions les plus lourdes contre les émeutiers et les pillards" a-t-il ajouté.

    Le Premier ministre est revenu sur la mort des deux gendarmes. IL renouvelé son soutien à leurs proches et aux agents mobilisés en Nouvelle-Calédonie. Il n'a rien dit des trois jeunes Kanaks tués par des miliciens armés et n'a pas apporté son soutien à leurs familles


     

     

  • Pas de visioconférence entre le chef de l'Etat et les élus de Nouvelle Calédonie

    La visioconférence qu'Emmanuel Macron avait proposée aux élus calédoniens jeudi ne pourra pas se tenir, les "différents acteurs ne souhaitant pas dialoguer les uns avec les autres pour le moment", a annoncé l'Elysée.

    "La situation sur place rend sa tenue difficile", a également relevé la présidence. En conséquence, le chef de l'Etat échangera "directement avec les élus", séparément, a-t-elle ajouté, sans plus de précisions.

    La visioconférence devait se tenir à l'issue d'une nouvelle réunion de crise qui a eu lieu à l'Elysée à partir de 13h (heure de La Réunion)

    Le Premier ministre Gabriel Attal doit faire une déclaration à l'Elysée en début d'après-midi sur la crise calédonienne, a annoncé Matignon.

    Lire l'article ici

  • Gerald Darmanin : l'homme "responsable" des tirs mortels sur deux jeunes kanaks a été interpellé

    Interrogé sur France 2, Gérald Darmanin a déclaré que "la police a interpellé la personne qui est responsable de deux morts kanak".

    Le ministre de l'Intrieur a précisé que les forces de l’ordre ont procédé à "plus de 206 interpellations" et "dix leaders mafieux du CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain - ndlr)" ont été assignés à résidence. Il a indiqué que  "plus d’une vingtaine d’assignations supplémentaires" seraient prononcées jeudi à l’encontre de membres de la CCAT.

    Cette Cellue "est mafieuse, violente, commet des pillages, des meurtres" et n’est "pas politique", a martelé Darmanin.

     

  • "Par son entêtement, le Gouvernement a été totalement irresponsable"

    La responsabilité de cette situation incombe au président de la République et au Gouvernement, qui ont volontairement ignoré l’une des clés des accords de Matignon : "pas de changement institutionnel avant un accord global", en présentant de façon unilatérale un projet de loi qui modifie le corps électoral et en faisant fi de la position du congrès de Nouvelle-Calédonie, assemblée délibérante faisant fonction de parlement local. Par son entêtement, le Gouvernement a été totalement irresponsable", déclare le député de La Réunion, Philippe Naillet.

    "L’état d’urgence a été décrété depuis hier. Si le rôle de l’État est bien de protéger les personnes et les biens, cette mesure d’exception n’est pas une réponse politique à la crise actuelle."

    "Il faut que le Premier ministre se saisisse du dossier comme ses prédécesseurs. Il doit avoir la lucidité de suspendre le processus de validation du projet de loi constitutionnel voté par le Parlement, texte auquel je me suis opposé - comme l’ensemble des socialistes à l’Assemblée nationale et au Sénat. Ce serait un geste fort d'apaisement qui permettra de retrouver le chemin du dialogue et de la recherche du consensus", ajoute-t-il.

     

  • Gabriel Attal annonce "la mise en place d’un pont aérien pour, permettra le retour de l’ordre"

    Dans un message posté sur X (anciennement Twitter), le Premier ministre rappelle que : "la journée qui s’achève en Nouvelle-Calédonie a été de nouveau marquée par la violence".

    Il souligne "j’ai présidé ce matin une nouvelle cellule de crise. L’envoi de renforts importants, par la mise en place d’un pont aérien, permettra le retour de l’ordre et de garantir l'approvisionnement de l'île en produits essentiels. L’activation de l’état d’urgence nous permet de disposer de nouveaux leviers pour contrer les émeutiers".

    Le chef du gouvernement ajoute : "une cellule de crise dédiée en particulier aux questions logistiques a été déclenchée ce matin. Tout, je dis bien tout, est mis en œuvre pour que les Calédoniens retrouvent l’ordre et le calme auxquels ils ont droit. C’est un préalable à la poursuite du dialogue que j’appelle de mes vœux. 

     

  • Un deuxième gendarme est décédé à la suite d’un "tir accidentel", annonce le ministère de l'Intérieur

    "Il ne s'agit pas d'un tir ennemi", a précisé une source proche du dossier. Ce décès porte à cinq, dont deux gendarmes, le nombre de morts en Nouvelle-Calédonie depuis le début des émeutes lundi


  • "Il y a beaucoup de solidarité des habitants entre eux, entre toutes les communautés et avec les kanaks qui désapprouvent les exactions"

    Marie (son prénom a été modifié) vit en Nouvelle-Calédonie depuis un an et demi. Infirmière de profession, elle assiste aux "heurts, exactions, explosions de magasins, pillages", depuis que les émeutes ont débuté.

    "Tous les quartiers sans exception sont touchés. La population locale, caldoche mais aussi kanak - qui ne prend pas part à ce mouvement et désapprouve les exactions - s'est constituée en groupe de protection entre voisins."

    Marie le dit : "nous n'avons pas spécialement peur car nous restons prudents et vigilants, mais la problématique actuelle est que ceux qui ont initié ce mouvement caillassent et visent les personnels médicaux dont je fais partie (je n'ai rien personnellement car bloquée chez moi), ne laissent pas tout le temps passer les médecins, infirmiers, ambulances et patients pour les soins urgents".

    À l'évidence, "nous craignons plus les dégâts collatéraux et c'est je pense le plus important à noter avec de possibles décès par manque de soins car peu ou pas d'accès à l'hôpital". Marie donne en exemple celui d'un bébé mort in utero car la maman n'a pas pu accoucher, "l'ambulance n'ayant pas réussi à passer".

    C'est une "situation difficile dans les services par manque de relève du personnel, du matériel et médicaments qui sont rationnés". Infirmière, elle souligne : "les personnes fragiles et âgées sont parfois seules au domicile car leurs familles ne peuvent pas les rejoindre ni les ambulances".

    Avec les magasins alimentaires brûlés et pillés, "beaucoup de jeunes mamans sont en difficulté pour alimenter les bébés et jeunes enfants. Idem pour les pharmacies avec les personnes ayant des traitements chroniques".

    "Heureusement, il y a beaucoup de solidarité des habitants par quartiers entre eux. C'est le plus beau message : entraide et solidarité toujours présente, entre toutes les communautés et avec les kanaks qui"

    Selon elle, ce qui se passe est le fruit "d'une histoire profonde de l'île".

    "Il y a fondamentalement deux groupes ethniques, à savoir les kanaks, donc natifs premiers de l'île, et les caldoches, émigrés depuis le 19ème siècle." "Les kanaks vivaient et vivent encore pour beaucoup en tribus. De l'autre côté, les caldoches, donc descendants de "colons blancs" qui se sont appropriés des terres et ont développé la grande terre au fur et à mesure."

    "Les kanaks voient qu'au fur et à mesure l'île est soumise aux vagues migratoires métropolitaines du fait du statut de territoire d'outre-mer, et ils craignent que leur statut et leur culture soit effacée", explique Marie.

    "Les indépendantistes sont en colère car ils ont peur que leur voix ne soit plus entendue et qu'ils deviennent minoritaires", alors que "les loyalistes descendants des caldoches souhaitent que les calédoniens blancs nés ici après 1998 puissent voter".

  • 10 personnes ont été assignées à résidence après l'instauration de l'état d'urgence

  • Des magasins ont été pillés dans la nuit sur l'archipel

  • Le PS demande la suspension du processus de réforme constitutionnelle

    Dans un communiqué adressé par la Parti socialiste, le parti politique dit sa plus vive préoccupation face à la situation en Nouvelle Calédonie et
    notamment à Nouméa, qualifiée "d’insurrectionnelle" par le Haut commissaire de la République, et qui réveille les souvenirs douloureux de la quasi-guerre civile qui avait déchiré la Nouvelle-Calédonie entre 1984 et 1988.

    Le PS "condamne fermement les violences et exactions qui agitent l’archipel pour la deuxième nuit consécutive et appelle au calme et à l'apaisement. Il témoigne de sa solidarité et de son soutien aux familles des trois victimes, au gendarme dont le pronostic vital est engagé, aux centaines de blessés, aux forces de l’ordre fortement mobilisées et à l’ensemble des Calédoniens plongés dans l'inquiétude".

    "Outre le rétablissement de l'ordre républicain, le gouvernement doit instamment prendre des mesures pour sortir de la logique du rapport de force et répondre aux urgences alimentaires et sanitaires qui se dessinent."

    "Le Parti socialiste salue la position d'apaisement et la main tendue du FLNKS qui, conscient du passé et du chemin parcouru, appelle à "poursuivre ensemble", "dans la stabilité et la paix", en retirant le projet de loi adopté "afin de préserver les conditions d'obtention d'un accord politique global", ajoute le communiqué.

    "Le passage en force du Président de la République et du gouvernement sur une telle révision constitutionnelle, que les députés socialistes ont dénoncé lors du vote à l'assemblée nationale la nuit dernière, et comme l’avaient fait les sénateurs socialistes lors de l’examen du texte par le Sénat, en trahissant la méthode du dialogue dans ce territoire, ne peut qu'être voué à l'échec."

    Le Parti socialiste demande au Président de la République et au gouvernement de suspendre le processus de réforme constitutionnelle en renonçant à réunir le congrès. "C'est un geste fort d'apaisement qui permettra de retrouver le chemin du dialogue et de la recherche du consensus. Le Parti socialiste demande la mise en place d'une mission de dialogue, dans l’esprit des accords de Matignon et de Nouméa et de la promesse du destin commun, avec lequel il est urgent de renouer".

  • Macron propose aux élus calédoniens d'avoir "un échange par visioconférence" jeudi

    Emmanuel Macron a proposé aux élus calédoniens d'avoir un "échange par visioconférence" jeudi à l'issue d'une nouvelle réunion de crise sur les émeutes dans l'archipel ultramarin, a annoncé l'Élysée.

    "Le chef de l'État présidera un conseil de défense et de sécurité nationale sur la situation en Nouvelle-Calédonie jeudi à 13h00 (heure Réunion). À l'issue, il a proposé aux élus calédoniens un échange par visioconférence", a déclaré la présidence.

  • Le Haut-commissaire de la République et le gouvernement lancent un appel à l'appaisement

    Le Haut-commissaire de la République et le gouvernement lancent un appel à l'appaisement, a indiqué Louis Le Franc lors de sa conférence de presse.

    Les émeutiers de la CCAT "ont mis à genoux" le territoire, dénonce Louis Le Franc lors de sa conférence de presse. Il renouvelle son appel à la fin du mouvement.

    Le couvre-feu "concerne tout le monde", a déclaré Louis Le Franc, dénonçant le comportement de certains habitants loyalistes qui se sont constitués en "milice" d'autodéfense et qui se sont armés.

    Ces individus se mettent en "situation d'infraction", a indiqué le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie.

    Interrogé par une journaliste sur le coût des dégâts depuis les émeutes, le Haut-commissaire de la République affirme qu'il pourrait s'élever à "plusieurs centaines de millions d'euros, soit des dizaines de milliards de francs pacifiques".

  • Un "nuit plus calme"

    Selon Sonia Backès, ex-secrétaire d'Etat et principale figure du camp non-indépendantiste, la troisième nuit d'émeutes a été moins virulente que les précédentes. "Une nuit beaucoup plus calme à peu près partout", écrit-elle sur sa page Facebook, "due à la mobilisation exceptionnelle des Calédoniens qui protègent leur quartier (...) et à la présence beaucoup plus importante des forces de l'ordre" notamment.

    Le bâtiment du Sénat coutumier a cependant été incendié dans la nuit de mercredi à jeudi, a appris l'AFP auprès de son service de communication, sans que l'on sache pour l'instant l'ampleur des dégâts.

    Des coups de feu nourris résonnaient par ailleurs au petit matin dans Nouméa et à Auteuil, un des quartiers pauvres du nord de la capitale, où tous les commerces ont été détruits, a constaté un correspondant de l'AFP. Station-service, pizzeria, coiffeur et supermarché ont notamment été brûlés et pillés.

  • Quelque 70 interpellations ont eu lieu au cours des dernières 24 heures

    Quelque 70 interpellations ont eu lieu au cours des dernières 24 heures en Nouvelle-Calédonie, a indiqué jeudi matin à Nouméa le Haut-commissariat de la République.

    Louis Le Franc a salué dans un communiqué "l’engagement et le professionnalisme des forces de l'ordre qui font l’objet d’attaques : 64 gendarmes et policiers ont été blessés" et "près de 200 émeutiers ont été interpellés" depuis lundi.

    Il a par ailleurs annoncé qu'"un pont aérien entre l'Hexagone et le territoire (allait) permettre d'acheminer rapidement des renforts de sécurité intérieure, de sécurité civile et militaires".

  • Cinq "responsables radicaux et violents" assignés à résidence en Nouvelle-Calédonie

    Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a signé mercredi soir cinq premières assignations à résidence dans la foulée de l'entrée en vigueur de l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie, a appris l’AFP de source proche du dossier.

    Parmi elles, deux personnes appartenant à la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), frange la plus radicale du Front de libération Kanak socialiste (FLNKS), a-t-on précisé de même source. "Des perquisitions administratives seront menées immédiatement" a annoncé Gérald Darmanin sur X.

  • Emmanuel Macron présidera une réunion de suivi sur la Nouvelle-Calédonie demain matin

    Emmanuel Macron a renoncé à un déplacement prévu jeudi matin sur le site de l'EPR à Flamanville (Manche) pour présider une "réunion de suivi" sur la situation en Nouvelle-Calédonie en proie à de violentes émeutes en raison d'une réforme électorale contestée par les indépendantistes, a annoncé mercredi l'Elysée.

    "Le chef de l'État présidera à Paris demain matin (ce jeudi) une réunion de suivi après l'instauration de l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie".

  • L'exécutif sous pression pour trouver une sortie de crise

    Gabriel Attal doit à nouveau présider un point jeudi à 10h30 (heure de La Réunion) à Beauvau.

    Signe de la gravité de la situation: le président de la République a "reporté" un déplacement prévu de longue date à Flamanville (Manche), où il devait inaugurer l'EPR, un réacteur nucléaire de nouvelle génération dont la mise en service, après des années de retard et déconvenues, symbolise sa stratégie de souveraineté énergétique, l'un des principaux piliers de son quinquennat (et de la campagne européenne menée par son camp).

    Car la situation demeure plus que jamais instable en Nouvelle-Calédonie, alors que l'instauration d'un couvre-feu nocturne à Nouméa n'a pas fait retomber la tension.

    "Toutes les violences sont intolérables et feront l'objet d'une réponse implacable", a promis le chef de l'Etat dans un communiqué, publié avant l'annonce de la mort d'un gendarme, quatrième victime depuis le début des heurts.

    En cause: une réforme du corps électoral local, contestée par les indépendantistes kanaks qui redoutent d'être mis en minorité.

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  • Déploiement de l'armée pour sécuriser ports et aéroport de l'île, interdiction de TikTok

    Gabriel Attal a annoncé mercredi le déploiement de militaires "pour sécuriser" les ports et l'aéroport de Nouvelle-Calédonie, confrontée à une vague de violences, ainsi que l'interdiction du réseau social TikTok.

    "Des militaires des forces armées sont déployés pour sécuriser les ports et l'aéroport de Nouvelle-Calédonie", a indiqué le Premier ministre en ouverture d'une cellule interministérielle de crise au ministère de l'Intérieur.

    Le haut-commissaire sur ce territoire, Louis Le Franc, qui avait demandé le renfort de l'armée pour protéger l'aéroport de Nouméa, a pour sa part "annoncé un couvre feu et interdit TikTok", a précisé M. Attal.

    La "priorité absolue" du gouvernement reste "le retour à l'ordre, au calme", "condition pour tout dialogue", a insisté Gabriel Attal.

    Il a par ailleurs promis d'inviter prochainement les parties prenantes de Nouvelle-Calédonie à une réunion à Matignon en vue de trouver un accord politique global, après l'adoption d'une loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral contestée par les indépendantistes.

    "Nous n'économisons aucun moyen, aucun effort pour permettre" ce retour au calme, a encore insisté le chef du gouvernement.

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  • Des renforts envoyés de l'Hexagone

    Près de 1.800 forces de l'ordre sont "mobilisées sur place" et 500 autres vont venir les "renforcer", l'armée étant mobilisée pour aider leur acheminement, a encore détaillé Mme Thevenot.
     

  • La Nouvelle-Calédonie en état d'urgence

    Depuis 22 heures (heure de La Réunion) ce mercredi 15 mai, l'île en proie à des émeutes l'état d'urgence a été décrété.

    Depuis les premières altercations dans la journée de lundi, en marge d'une mobilisation indépendantiste contre la réforme constitutionnelle, deux violentes nuits d'émeutes ont secoué l'île.

    Conformément à l'application du décret instaurant l'état d'urgence, "l'État disposera de compétences renforcées pour assurer le maintien de l'ordre", il pourra notamment "prononcer des interdictions de circulation, des assignations à résidence et des perquisitions" mais aussi procéder à des remise d'armes, a précisé la porte-parole du gouvernement.

  • Bonjour à tous,

    Nous ouvrons ce direct pour suivre l'évolution de la situation en Nouvelle-Calédonie

    Quatre personnes, dont un gendarme, ont été tuées dans les émeutes de la nuit de mardi à mercredi.

    L'archipel a été placé en état d'urgence par le président de la République.

    Retrouvez notre précédent live ici.

À propos

Dès mardi matin, des décès au sein de la population ont été annoncés, certains par balle. "Des trois blessés admis aux urgences, il y en a un qui est mort, victime d'un tir par balle. Pas d'un tir de la police ou de la gendarmerie, mais de quelqu'un qui a certainement voulu se défendre", a déclaré le Haut-commissariat devant la presse, sans donner d'autres détails.

Plus tard dans la journée, deux autres décès ont été annoncés, sans plus de précision.

Un gendarme de 22 ans, grièvement blessé à la tête, n'a pas survécu à ses blessures, portant le bilan à quatre décès. "Le gendarme est mort d'une balle tirée en plein front", a détaillé Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, depuis le Sénat.

"Depuis trois jours, alors que c’est la démocratie que nous rétablissons en Nouvelle-Calédonie, et la volonté du peuple calédonien qui s’est par trois fois exprimée, des centaines de policiers et gendarmes sont blessés, leurs familles terrorisées", a ajouté Gérald Darmanin. "Aucun mort, du fait du travail des policiers et gendarmes, mais beaucoup de protection."

La classe politique a rendu hommage à ce militaire de l'escadron de Melun.

Dans ce contexte, l'état d'urgence a été décrété. Ce régime d'exception permet notamment : l'interdiction des manifestations, cortèges, défilés et rassemblements de personnes sur la voie publique, la mise en place de périmètres de protection pour assurer la sécurité d'un lieu ou d'un évènement, l'interdiction de certaines réunions publiques ou la fermeture de lieux publics et de lieux de culte, des perquisitions administratives, des réquisitions de personnes ou moyens privés, le blocage de sites internet prônant des actes terroristes ou en faisant l'apologie, des interdictions de séjour, des assignations à résidence.

"Si la fermeté est l'enjeu, l'agilité aussi doit être de mise, pour pouvoir voir quels sont les éléments, les dispositifs qui seraient les plus à même d'être mis en place tout de suite ou un peu plus tard", a-t-elle souligné.

Près de 1.800 forces de l'ordre sont "mobilisées sur place" et 500 autres vont venir les "renforcer", l'armée étant mobilisée pour aider leur acheminement, a encore détaillé Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement.

C'est la deuxième fois que le territoire est placé sous ce régime, la première fois ayant eu lieu en 1984.

Ce mercredi soir, le Premier ministre a par ailleurs annoncé le déploiement de militaires "pour sécuriser" les ports et l'aéroport de Nouvelle-Calédonie, ainsi que l'interdiction du réseau social TikTok.

- Appel au dialogue -

 "Le Président de la République a rappelé la nécessité d’une reprise du dialogue politique et a demandé au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur et des Outre-mer d’inviter rapidement les délégations calédoniennes à Paris", a indiqué par voie de communiqué l'Élysée ce mercredi, à l'issue d'un conseil de défense et de sécurité nationale.

Gabriel Attal a de son côté annoncé à l'Assemblée nationale qu'il proposera une date de rencontre des parties prenantes "dans les prochaines heures", alors qu'Emmanuel Macron réclame une "reprise du dialogue politique".

Cinq partis, indépendantistes et non-indépendantistes, ont appelé au dialogue et au calme.

"Depuis le mois de décembre dernier, l'Union Calédonienne, l'Union Nationale pour l'Indépendance, l'Eveil Océanien, les Loyalistes et le Rassemblement-LR ont tenu de nombreuses réunions d'échange pour travailler à un accord sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.  Les échanges se sont intensifiés ces dernières semaines et après des dizaines d'heures d'échanges, certaines formations politiques ou leur représentants affirment aujourd'hui que équilibres ont été identifiés et qu'un accord est possible" ont affirmé les cinq partis dans un communiqué commun.

L'objectif est que cet accord calédonien "soit validé le plus rapidement possible pour ensuite être présenté à l'Etat".

- "Une spirale mortelle" -

"L’heure n’est pas grave, elle est très grave. Si l’appel au calme n’est pas entendu, il va y avoir beaucoup de morts dans l’agglomération de Nouméa aujourd’hui. On est rentré dans une spirale dangereuse, une spirale mortelle", a estimé Louis Le France au cours d'une conférence de presse tenue ce mardi.

Le Haut-commissaire a annoncé qu'il y a eu plusieurs "échanges de tirs de chevrotine entre les émeutiers et les groupes de défense civile à Nouméa et Paita". Une "tentative d'intrusion à la brigade (de gendarmerie) de Saint-Michel" s'est également produite.

"Je vous laisse imaginer ce qui va se passer si des milices se mettaient à tirer sur des gens armés", a poursuivi Louis Le France. Il  a qualifié la situation d'"insurrectionnelle" dans l'archipel.

- L'Assemblée nationale vote le texte -

Alors que ces "graves troubles à l'ordre public sont toujours en cours", selon le communiqué qui fait état de "nombreux incendies et pillages de commerces, d'infrastructures et d'établissements publics, dont plusieurs écoles et collèges", les députés à Paris ont adopté, après les sénateurs, le texte du gouvernement par 351 voix contre 153.

La réforme devra encore réunir les trois cinquièmes des voix des parlementaires réunis en Congrès à Versailles, mais Emmanuel Macron a promis qu'il ne le convoquerait pas "dans la foulée" de ce vote, pour laisser une dernière chance aux discussions entre les parties locales.

Ce projet de loi constitutionnelle vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales, cruciales dans l'archipel. Les partisans de l'indépendance jugent que ce dégel risque de "minoriser encore plus le peuple autochtone kanak".

- Ecoles et aéroport fermés -

Au vu des heurts de la nuit de mardi à mercredi, les établissements scolaires "resteront fermés jusqu’à nouvel ordre", a annoncé le Haut commissariat dans la matinée. L'aéroport de La Tontoura quant à lui "reste fermé aux vols commerciaux".

Mardi, le Premier ministre Gabriel Attal avait appelé au dialogue et à l'apaisement durant les questions au gouvernement au Palais Bourbon.

"Les violences ne sont ni justifiables, ni tolérables", a poursuivi le chef du gouvernement, "notre priorité aujourd'hui, c'est le retour au calme".

Dans l'agglomération de Nouméa, le couvre-feu décrété par le Haut-commissaire de la République est entré en vigueur mardi à 18h00 locales (09h00 à Paris).

Sur fond sonore de cris et de détonations, quelques personnes ont osé braver l'interdiction, a constaté un correspondant de l'AFP.

Dans la banlieue de Doumbéa (nord), un groupe de jeunes marchait les bras chargés de cartons issus du pillage de commerces.

- "Déchaînement" -

Les premières altercations entre manifestants et forces de l'ordre avaient commencé dans la journée de lundi, en marge d'une mobilisation indépendantiste contre la réforme constitutionnelle.

Dans la crainte d'un enlisement, des éléments du GIGN, du RAID (son équivalent pour la police), quatre escadrons de gendarmes mobiles et deux sections de la CRS 8, une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, ont été mobilisés.

Des renforts étaient en cours d'acheminement dans l'archipel, a annoncé Gérald Darmanin.

50 membres du GIGN, unité d'élite de la gendarmerie, vont être envoyés d'ici la fin de la semaine, a précisé une source proche du dossier à l'AFP, en plus des 15 membres déjà arrivés en renfort mardi. Ce qui portera au total à une centaine les effectifs du GIGN présents sur l'île.

www.imazpress.com avec l'AFP

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2 Commentaires
Templier974
Templier974
2 mois

Au lieu de s'occuper des JO,ce gouvernement devrait prendre plus de défense pour la Nouvelle Calédonie et pourquoi un fourgon du service pénitentiaire se déplace seul sans escorte policière ou gendarmerie? La renaissance va se prendre une rouste aux européennes. Vive la France et votons Bardella à la prochaine élection...

HULK
HULK
2 mois

Voilà le résultat de cet autocrate arrogant et méprisant qu'est MACRON,entouré de ses incompétents notoires, relayés par une assemblée nationale composée d'abrutis. La pauvre FRANCE est vraiment mal barrée.