Affichage public

Panneaux publicitaires : Saint-Denis part à la reconquête de son espace visuel

  • Publié le 5 décembre 2022 à 15:05
  • Actualisé le 5 décembre 2022 à 16:30

Ce lundi 5 décembre 2022, la ville de Saint-Denis présente les nouvelles mesures prises dans le cadre de son règlement local de publicité (RPL). Des publicités bien souvent trop présentes dans notre société. Pour marquer le coup, un afficheur publicitaire depuis 2019 a procédé à la dépose de sa bâche publicitaire de 120m2 installée sur la façade d’un immeuble à Deux-Canons. (Photo : rb/www.imazpress.com)

Pour faire face à ces publicités intrusives, la ville de Saint-Denis a donc décidé de dire stop à ce matraquage publicitaire. Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, souhaite apaiser visuellement le paysage de la commune. « De nos jours, un habitant ne peut échapper à la publicité », déclare la commune. « Chaque personne reçoit en moyenne entre 1.200 et 2.200 messages publicitaires par jour. »

Pour cela elle n’est pas seule. Ce lundi 5 décembre 2022, étaient présents les directeurs des Sociétés SRA et CLG et du directeur de l'économie, Stéphane Rivière.

À Saint-Denis, 30 à 40 des affiches publicitaires sont en infraction. Pour remédier à cela, la commune souhaite, d’ici un an, réduire au maximum cette pollution visuelle.

La mairie et les sociétés d'affichage SRA et CLG ont  donc décidé de rentrer dans les clous. « Nous visons à prioriser les panneaux roulants et les panneaux multifaces sur un même emplacement et à ne plus éclairer les panneaux de 23h à 6h du matin. Notre objectif : afficher du 8m2 sur l'ensemble de l'île d'ici 2024", annonce le directeur de la société SRA.

Ainsi, la réglementation s'engage à diminuer les axes publicitaires : un seul panneau de 8m2. 

- Des afficheurs en chiffre réduits -

Afin de mettre fin à la publicité intrusive, un dialogue avec les afficheurs est ouvert. Selon la mairie, cela serait en bonne voie. « Leurs contrats ne seront pas renouvelés, nombreux vont disparaître d'ici le 1er janvier 2023 », déclare Stéphane Rivière. Une absence de publicités qui va engendrer des pertes économiques considérables pour le chef-lieu. "60.000 euros de perte pour la ville dans le domaine public" souligne Stéphane Rivière, directeur de l'économie.

Mais qu'est-ce que 60.000 euros à côté du bonheur pour les yeux que d'apprécier des œuvres plutôt que des publicités. Grâce à ce retrait des panneaux publicitaires, Saint-Denis devient comme un musée à ciel. Notamment avec les 100 œuvres peinent sur les murs de la ville et l'implantation de la forêt urbaine.

Ces mesures visent à réduire la pollution visuelle, certes, « mais il est important que chacun prenne conscience de son impact, de son bilan carbone », souligne Éricka Bareigts. « On va s'attaquer aux enseignes, chacun doit prendre conscience de nos comportements de consommation, nous n'avons plus besoin d'autant de publicité, internet suffit largement", conclut la maire.

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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