Si les Comores semblent encore résister au virus du Chikungunya, une alerte à la vigilance a été lancée ce samedi 4 février par le Vice-président en charge de la Santé, Caambi Elyachourtu Mohamed. Aucun cas de chikungunya n'a été signalé dans l'archipel depuis juin 2005
Le docteur Moussa de l'école de médecine de Moroni a affirmé "aucun nouveau cas n'a été enregistré aux Comores depuis la fin du mois de juin 2005". On avait alors recensé au total 5 409 cas sur l'ensemble du territoire. Selon une estimation du ministère de la santé, près de 70% de la population de Ngazidja (grande Comore) avait été contaminé par le virus.Avec très peu de moyens, et grâce à une mobilisation rapide et efficace, les structures sanitaires avaient réussi à maîtriser en 6 mois la pandémie. "Mais la vigilance reste de mise, face au risque d'une résurgence du virus, surtout en cette période de grande chaleur et de fortes pluies" notent les autorités sanitaires. Cela d'autant qu'aucun médecin ne peut parler d'une immunisation aux Comores.
Lutte contre le paludisme
Ce rappel à la vigilance de la population a été fait à l'occasion d'une cérémonie de remise d'un lot de 39.000 moustiquaires imprégnés du produit anti-moustique par l'Association pour le bien être de la population (Ascobef)
La distribution à grande échelle de ces moustiquaires s'inscrit dans le cadre d'une stratégie nationale de prévention contre le paludisme. Ils seront vendus à un prix symbolique de 1250 francs comoriens aux habitants les plus vulnérables (notamment les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans).
Le représentant résident de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Mamadou Ball, n'a pas manqué de rappeler "les dégâts énormes qui sont directement ou indirectement provoqués par le paludisme dans le monde et surtout en Afrique sub-saharienne" qui, à elle seule, enregistre 80% des cas recensés et plus de 90% des décès. On estime à 12 milliards de dollars, les pertes économiques liées au paludisme.
33 décès aux Comores
Aux Comores les dernières statistiques officielles font état de 38% des consultations et 75% des hospitalisations liées au paludisme en 2005, contre respectivement 47% et 67% enregistrés en 2004. Quant aux décès causés par le paludisme, ils sont passés de 24 cas en 2004 à 33 cas en 2005.
El-Had Said Omar
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