En ce 31 décembre 2024, jour de Saint-Sylvestre, les feux d’artifice et autres pétards vont, comme depuis le début des festivités de fin d'année, continuer d'exploser aux quatre coins de l'île. Qui peut en acheter ? Sous quelles conditions peut-on les utiliser ? Quels sont les risques en cas de non-respect des règles ? État des lieux de la réglementation à La Réunion, avec les précisions de Bangui Artifice, l’un des principaux fournisseurs de l’île. (Photo : www.imazpress.com)
La commercialisation des feux d’artifice à La Réunion est soumise à des règles strictes. "La vente sur la voie publique est totalement interdite", rappelle d'emblée l'entreprise Bangui Artifice. Seuls les commerces agréés peuvent proposer ces produits, dans le respect d’un arrêté préfectoral.
Chaque point de vente est limité à une quantité maximale de 150 kilos de matière active (poudre), pour des raisons de sécurité. "La quasi-totalité des magasins se fait réapprovisionner régulièrement afin de ne jamais dépasser cette limite", précise le fournisseur.
Le stockage des produits pyrotechniques est lui aussi réglementé : les artifices doivent rester dans leur emballage d’origine et être entreposés dans des conditions strictes, loin des sources de chaleur et de matières inflammables.
- Des contrôles réguliers pour prévenir les abus -
Pour garantir le respect de la réglementation, des contrôles sont effectués chaque année par les autorités. Bangui Artifice fournit aux services de l’État la liste des commerces approvisionnés, permettant d’identifier les vendeurs autorisés.
"Il arrive que des saisies soient réalisées, notamment auprès d’irréductibles qui continuent à vendre de manière illégale sur la voie publique", explique l’entreprise. Les commerçants doivent également tenir un registre des ventes, consignant l’identité des acheteurs et les articles vendus.
Cependant, Bangui Artifice souligne une limite dans ce dispositif : "Pour l’instant, les produits pyrotechniques n’ont pas de numéro de traçabilité, ce qui rend difficile le suivi en cas d’accident."
- Qui peut acheter et utiliser des artifices ? -
La réglementation classe les feux d’artifice et pétards en quatre catégories, en fonction de leur niveau de dangerosité et de nuisance sonore. La catégorie F1 regroupe les artifices à risques très faibles, accessibles dès 12 ans.
Les catégories F2 et F3 sont réservés aux adultes (18 ans et plus), en raison d'un risque faible à modéré. La dernière catégorie, F4, concerne le risque élevé, exclusivement destinés aux professionnels disposant d’une habilitation.
"Les catégories F1 à F3 sont accessibles au grand public. En revanche, les mortiers classés F4, sont interdits à la vente aux particuliers. Ils sont réservés aux spectacles pyrotechniques réalisés par des professionnels", précise Bangui Artifice.
- Où et quand peut-on tirer des feux d’artifice ? -
L’utilisation des feux d’artifice doit se faire dans des zones dégagées, loin des habitations et des foules. Il est conseillé de vérifier les conditions météorologiques avant le tir et de reporter l’utilisation en cas de vent fort.
Des arrêtés préfectoraux ou municipaux peuvent par ailleurs restreindre les horaires d’utilisation et/ou interdire l’usage des artifices dans certains lieux sensibles, comme les plages, où des incidents se sont déjà produits à La Réunion, notamment lors de la Saint-Sylvestre.
- Respect de l’environnement : un enjeu majeur -
Outre les précautions d’usage, l’impact environnemental des feux d’artifice est une préoccupation croissante sur l'île. Bangui Artifice rappelle que les résidus pyrotechniques doivent être collectés et déposés en déchetterie. "Les tubes encore chargés doivent être immergés dans un seau d’eau avant d’être emballés et éliminés de manière sécurisée", indique l’entreprise.
Pour limiter la pollution, les produits proposés sur le marché répondent désormais aux normes Reach, interdisant les composants les plus nocifs. De plus, "les cartouches sont fabriquées en carton biodégradable pour minimiser leur impact sur l’environnement", précise Bangui Artifice.
- Des sanctions en cas d’infraction -
Le non-respect de la réglementation expose les contrevenants à des sanctions, comme des amendes pour nuisances sonores ou pour utilisation illégale de produits pyrotechniques.
Les saisies et les confiscations sont également fréquentes lors des contrôles, même s'il apparaît difficile de faire la chasse aux mauvaises pratiques, tant les utilisateurs d'artifice sont désormais nombreux sur l'île.
Les autorités et les professionnels, à l’instar de Bangui Artifice, invitent chacun à adopter une attitude responsable lors de ces derniers jours de festivités.
pb/www.imazpress.com / redac@ipreunion. com
Mais il n'y a pas de fonctionnaires pour faire appliquer les lois ; certains pays en ont à chaque carrefour, alors que nous en France, les divers droites ont dégraissé les services-publics et E.Macron et ses Gouvernements antisociaux (et non-élus) sont missionnés pour en être les fossoyeurs afin d'agir en toute impunité #autocrature !
Courage pour l'année 2025, qui s'annonce pire :s
on peut fumer des petards au 31.12 c est toléré! c est la fete! bonnes fetes!