Anticiper une potentielle épidémie

Premier cas de choléra à Mayotte : l'ONG Solidarités international est mobilisée

  • Publié le 19 mars 2024 à 17:07
  • Actualisé le 19 mars 2024 à 17:16

Un premier cas de personne atteinte du choléra a été confirmé ce matin, mardi 19 mars 2023, par l’Agence Régionale de Santé (ARS) à Mayotte. L’ONG Solidarités international, déjà mobilisée depuis plusieurs semaines aux côtés des autorités sanitaires pour anticiper une potentielle épidémie, s’est immédiatement déployée afin d’accompagner techniquement les équipes en charge de la désinfection du domicile du patient. (Photo photo RB/www.imazpress.com)

“En tant qu’ONG spécialisée dans l’eau, l’hygiène et l’assainissement, nous avons une véritable expertise en matière de gestion des épidémies de choléra dans le monde. Cela fait plusieurs semaines déjà que nous sommes mobilisés auprès des autorités sanitaires afin de nous préparer au mieux pour faire face à une circulation de l’épidémie dans le département” explique Manon Gallego, Directrice Pays France pour l’ONG Solidarités international.

Dès que le premier cas a été confirmé par les autorités sanitaires, les équipes de Solidarités international se sont déployées pour "assurer l’accompagnement des personnes en charge de la désinfection du domicile du patient".

"Le choléra vient se rajouter à la longue liste qui ne cesse d’augmenter, des maladies liées à l’eau qui touchent Mayotte de plein fouet et qui est aggravé par les pénuries d’eau" souligne l'ONG.

Présente à Mayotte depuis 2022, elle a assuré depuis fin février la formation des acteurs en charge de la surveillance épidémique dans les communautés et des associations relais. À ce jour, ce sont 195 personnes de 15 structures différentes qui ont été formées.

"Le rôle de ces acteurs est essentiel dans la gestion d’une épidémie puisqu’ils ont la charge de faire remonter le plus vite possible les potentielles suspicions de cas de choléra, d’informer et de de sensibiliser la population. Cette alerte précoce permet une meilleure réactivité dans la prise en charge, une sensibilisation de l’entourage et une décontamination du lieu de vie réduisant ainsi les risques d’expansion de l’épidémie" détaille l'ONG.

"Pour éviter ou contenir une épidémie de choléra, il faut que la population puisse avoir accès à de l’eau potable pour boire, se laver, cuisiner, etc. Or, ça n’est pas le cas à Mayotte puisque 18% de la population n’a pas accès à l’eau potable à domicile ce qui l’oblige à avoir recours à des solutions alternatives comme des sources d’eau non vérifiées", précise Manon Gallego.  

Pour faire face à cette situation, les équipes de Solidarités international ont distribué aux populations les plus vulnérables des kits d’hygiène composés de savon pour se laver les mains et d’Aquatabs, comprimés servant à purifier l’eau consommée par les populations vulnérables.

"La réactivité est la clef de la gestion d’une épidémie de choléra. Nos équipes sont formées, prêtes et mobilisées auprès des autorités sanitaires françaises pour faire face à cette situation" conclut Manon Gallego.  




 

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