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Règles, équerre, cahier… ces fournitures malmenées par les marmailles sont (presque) "incassables"

  • Publié le 31 août 2024 à 09:56

La rentrée scolaire a débuté il y a de cela deux semaines à La Réunion. Si tout le monde est rentré en classe, de nombreux parents s'affairent encore dans les rayons des supermarchés, armés des fameuses listes d'effets scolaires. Il y a ceux qui tirent d'ailleurs leur épingle du jeu, ce sont les fournitures dites "incassables" ou "indéchirables". De la règle à l'équerre en passant par le cahier, elles séduisent les parents. Mais sont-elles pour autant si résistantes ? Et si oui, pourquoi le sont-elles ? Imaz Press a posé la question (Photo : www.imazpress.com)

Quel parent ne s'est pas retrouvé dépité face à son enfant qui revient à la maison avec une énième règle ou rapporteur cassé ? Quel enfant n'a pas eu dans sa trousse une moitié de règle ?

"Il faut savoir que chez les élèves entre 6 et 15 ans, les instruments sont torturés, pliés dans tous les sens et forcément ça finit par casser", souligne en souriant Adrien Peyroles, directeur général de Bureau Vallée France, interrogé par Imaz Press.

Raison pour laquelle, de nombreux parents optent pour les "incassables"

Après il l'avoue, "j'ai fait le test mais ce n'est pas totalement indestructible car mis au défi des élèves. En effet, plus on va tordre et s'en donner à cœur joie et ça risque de céder mais il faut vraiment y aller fort".

Pour les cahiers dits "indéchirables", "c'est une énorme révolution", lance le directeur général de Bureau Vallée. "Ça permet de ne pas se déchirer mais aussi cela évite d'acheter des couvertures ou de couvrir soi-même les livres. Alors qu'un cahier classique, dans notre sac-à-dos, on le martyrise."

Des cahiers qui arrivent d'ailleurs en top des ventes dans ses enseignes. "En termes de vente c'est ce qui séduit le plus les acheteurs." Que ce soit les cahiers, les règles, rapporteurs ou encore équerres, "c'est un achat sur deux", dit-il.

L'entreprise Maped explique également avoir développé "un crayon de couleur innovant Colorpep’s Infinity qui dure 10 fois plus longtemps qu’un crayon de couleur classique (plus besoin de tailler, il s’auto affute en coloriant / crayon 100% mine, 100% utilisable)". "Nous avons breveté cette innovation", explique Julie Béani, directrice Marketing de Maped.

"Dans un contexte d’inflation sur les fournitures scolaires, les consommateurs sont à la recherche de produits de qualité, c’est pourquoi chez Maped nous mettons notre savoir-faire français au service d’innovations produits plus durables. Cela permet de ne pas racheter de règles/équerres/rapporteur au cours de l’année, voir même de la garder d’une année sur l’autre", ajoute la directrice marketing. "C’est bon pour la planète et bon le portefeuille au final sur une année scolaire."

- Il faut y mettre le prix -

Parfois un à deux euros plus chers, la solidité a un coût non négligeable. "En général, le prix est de 30% à deux fois plus chers", note le directeur général de Bureau Vallée.

Pour un cahier avec couverture plastique en polypropylène, comptez de 2,99 à presque 5 euros, contre 1,79 pour un cahier à couverture classique.

Les règles incassables se vendent elles à 2,39 euros contre moins de 1 euros pour la simple règle en plastique. Idem pour le rapporteur, celui désigné "incassable" coûte 1,69 pour 0,99 centime pour le côte classique.

Mais si le prix est plus élevé, opter pour les "incassables" est plus rentable sur le long terme.

"Il faut regarder la durée de vie et ça évite de racheter des fournitures, et surtout ça évite d'avoir des règles qui terminent souvent cassées en deux", indique Adrien Peyroles.

- Des fournitures et une recette magique -

Mais pour rendre ces fournitures presque "incassables", n'est pas arrivé par hasard. "Les fabricants ont inventé une matière flexible pour augmenter la durée de vie de ces fournitures", précise Adrien Peyroles.

Chez l'un des leaders français de la fourniture scolaire, il a fallu plusieurs années pour mettre au point LA matière qui fera en sorte que face aux enfants, les effets scolaires ne se brisent pas. Une recette que Maped garde bien secrètement.

"Nous avons une conception et un design 100% intégré des produits. Plus de 100 personnes travaillent sur la conception et le design des produits et plus de 50 brevets actifs", souligne Julie Béani.

"Nous utilisons deux leviers pour rendre les fournitures incassables", ajoute-t-elle. "Notre savoir-faire en conception. La conception du produit est travaillée pour réduire les zones de fragilité et notre savoir-faire sur les matériaux. Les matériaux utilisés sont différents d’un matériau classique. Ces matériaux sont sensiblement plus cher, ce qui explique l’écart de prix", précise la directrice marketing de Maped.

Des fournitures qui, avant d'être mises sur le marché, subissent une batterie de tests pour certifier leur solidité.

Toutefois, face aux conditions extrêmes parfois imposées par les enfants, même la règle la plus "incassable" se veut-elle, finit au bout du compte – et au bout d'un certain temps tout de même – par céder.

Pour ceux qui auraient eu moins de chance de voir leurs fournitures résister, ils sont invités à se rapprocher du service consommateur concerné.

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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