Appel aux bénévoles

Saint-André : la chasse aux déchets est ouverte à Bras des Chevrettes

  • Publié le 26 juin 2020 à 07:19
  • Actualisé le 26 juin 2020 à 07:30

Choqué par la présence de nombreux déchets abandonnés partout sur l'île, Bernard Pade, Saint-Andréen a décidé d'agir. Il a lancé une opération de ramassage de déchets avec cinq de ses voisins. Vendredi 26 juin, ils invitent ceux qui le souhaitent à venir les aider à ramasser les détritus qui jonchent le Bras des chevrettes à Saint-André (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Dans la vie, il y a ceux qui se plaignent, et ceux qui agissent. Après avoir constaté la multiplication des détritus laissés aux quatre coins de l’île, Bernard Pade et son équipe ont décidé de passer à l’action. Un moment solidaire où ceux qui le souhaitent sont invités à les rejoindre pour ramasser les déchets abandonnés.

Une journée placée sous le signe de la "sensibilisation des citoyens", explique Bernard Pade à Imaz Press. "On veut toucher des gens qui ne sont pas forcément écolos à la base, leur dire que tout le monde fait partie du problème". L’objectif est d’aborder le problème. C’est aussi l’occasion de "passer un message avant les élections municipales, afin d’inciter les élus à a la préservation de l’environnement" glisse-t-il.

- Prise de conscience -

Depuis le déconfinement, les humains sont de retour sur les plages, dans les sentiers, et malheureusement, cela se voit. C’est lors d’une promenade que Bernard Pade a remarqué qu'"avec les Hommes, les déchets étaient aussi de retour" et qu’il avait envie d’agir. " Les champs de cannes à sucre sont encombrés de déchets et cela dure depuis de nombreuses années. Il faut que chacun prenne conscience, cette pollution a des effets sur l’environnement, mais aussi sur la santé "

Bernard Pade insiste sur le fait que le citoyen n’est jamais culpabilisé. "L'objectif est de rendre concrets les déchets, de les regarder de plus près. Et pour que les gens se sentent concernés, ça passe par l'action", appuie-t-il. "Le but, c'est que le citoyen agisse concrètement, que la collectivité arrête de ramasser : on dépense de l'argent pour réparer notre mode de consommation", regrette-t-il.

- Ouvert à tous -

Tout le monde est invité à participer à cette action. L’équipe de Bernard Pade a décidé, vendredi, d’inviter, ceux qui le souhaitent, à venir ramasser les déchets dans la commune de Saint-André Bras les Chevrettes à partir de 13h15. Pour participer, il suffit juste de prendre une paire de gants, d'attraper un sac-poubelle et de s'y mettre. De plus, il n'y a pas de limite de temps ou de kilos de déchets ramassés.  

"Nous habitons sur une île pleine de ressources. On l’aime et on voudrait la protéger. On trouve hélas beaucoup trop souvent des déchets. Si chacun faisait un geste à son échelle, ce serait mieux pour tout le monde", avancent les bénévoles.

- Une date pas choisie au hasard -

Plus que jamais, le mot écologie est à la mode dans la bouche des politiques. Pourtant, le processus d’écologie politique met du temps à s’installer. C’est à deux jours de la tenue des élections municipales, que Bernard Pade et son équipe ont décidé d’organiser ce projet. Une date qui n’a pas été choisi au hasard. "Le projet devait être réalisé courant mars, mais avec le confinement nous avons dû repousser. Un mal pour un bien, étant donné que nous sommes en période électorale, c’est le bon moment pour se faire entendre" précise Bernard Pade.

Avec cette action de sensibilisation, et de prévention, l’équipe de bénévole s’adresse directement aux candidats afin qu’ils ouvrent les yeux sur la gravité de la situation. "Je ne demande pas aux élus de venir ramasser les déchets, ce n’est pas leur rôle. Je leur demande, en revanche, de ne pas rester indifférent et de mettre en place des dispositifs dans le but de réduire ces incivilités" lance termine Pade.

es / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
pascal
pascal
4 ans

Le traitement des déchets de notre société de consommation est un problème planétaire.... Je ne suis pas certain que la proposition de Joseph de mettre des caméras partout, de verbaliser ou de dénoncer les pollueurs soit une bonne solution.... Faire évoluer les mentalités est un travail de longue haleine, plusieurs pistes peuvent être exploitées....Par exemple, se poser la question suivante... comment se fait-il qu'on trouve toutes ces décharges sauvages?Il semblerai qu'il soit plus facile de se débarrasser de ces/ses déchets en les laissant au détour d'un petit chemin ou dans une ravine que de les déposer dans un centre de traitement (déchetterie ou autre site de recyclage)...Soit les centres sont fermés quand on veut les atteindre, soit il ne prennent pas vos déchets... En France on préfère taxer plutÃ't qu'accompagner.... Et si on prenait le sujet dans un autre sens.... Les produits de consommation que nous achetons ont tous un coÃ"t de recyclage, que ce soit les packs de nos boissons préférées, les pneus de nos voitures, les matelas et autres réfrigérateurs..... Aujourd'hui ce coÃ"t de recyclage ressemble plus à une taxe. Partons d'une hypothèse.... Si chacune de ces futurs déchets était consigné (coÃ"t du recyclage + bonus de retour) et que le fait de le rapporter fasse l'objet d'une compensation financière, aussi bien les bouteilles de verre que celles en plastique ou les packs..... tous les biens de consommation.... on restitue la consigne et le coÃ"t du recyclage est maintenu car il faut bien les recycler ces produits de consommation en fin de vie.....Certes à la fin il y a toujours une somme qui est consacrée au recyclage (et qui donne aux consomakotes l'impression que l'état les vole et que puisqu'ils ont payé l'état n'a qu'a ramasser, ceux là sont indécrottables), mais il y a une grande part des consommateurs indélicats qui seraient plus sensibilisés.....Aujourd'hui les campagnes de ramassage permettent de nettoyer ponctuellement ces points de décharge sauvage, mais sitÃ't les ramasseurs repartis les dépÃ'ts reprennent, immuablement. Les participants à ces séances de ramassage sont implicitement concernés et sensibilisés, les makotes n'ont semble-t-il aucune sensibilité pour cette cause, les décharges sauvages resteront voire prospéreront si l'approche de leur traitement continu de passer par la verbalisation sans autre démarche d'accompagnement....

Joseph
Joseph
4 ans

Le mieux serait de mettre des caméras, et de verbaliser, je peux même aider en donnant des noms de makotes, à qui j'ai déjà fait la remarque, et qui continuent !